22.06.2013 Views

L'ouvrage - Site en construction

L'ouvrage - Site en construction

L'ouvrage - Site en construction

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

Capital osseux<br />

(Bass et coll., 2000 et 2002b ; Caine et coll., 2001 ; Daly et coll., 2005). Il a<br />

été montré que le décalage <strong>en</strong>tre âge osseux et âge chronologique augm<strong>en</strong>te<br />

au fur et à mesure que l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t se poursuit (Bass et coll., 2000).<br />

De plus, l’âge de la ménarche est positivem<strong>en</strong>t corrélé au volume d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t<br />

chez de jeunes gymnastes rythmiques (Georgopoulos et coll.,<br />

1999). Le pic de croissance statural est décalé dans le temps et atteint des<br />

valeurs plus faibles (5,5 à 6,4 cm/an ; Theintz et coll., 1993 ; Daly et coll.,<br />

2005) que celles observées habituellem<strong>en</strong>t chez les jeunes filles normoactives<br />

(7,3 à 9,1 cm/an ; Malina et coll., 2004). Alors que les membres<br />

inférieurs des gymnastes sont moins longs que ceux d’<strong>en</strong>fants normo-actifs<br />

dès le début de la pratique sportive (effet de sélection), la vitesse de croissance<br />

du tronc semble altérée durant l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t (Bass et coll., 2000 ;<br />

Daly et coll., 2000). Ce ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t de la croissance du tronc est plus<br />

marqué chez des gymnastes s’<strong>en</strong>traînant de 20 à 27 heures par semaine que<br />

chez des gymnastes pratiquant 7,5 à 22 heures par semaine (Daly et coll.,<br />

2005). La conc<strong>en</strong>tration de certaines hormones impliquées dans les processus<br />

de croissance et de maturation est plus faible chez les jeunes gymnastes :<br />

IGF-I (Jahreis et coll., 1991 ; Bass et coll., 1998), hormones thyroïdi<strong>en</strong>nes<br />

(Jahreis et coll., 1991), androstènedione (Jaffré et coll., 2001), déhydroépiandrostérone<br />

(Warr<strong>en</strong> et coll., 2002a) et leptine (Weimann et coll.,<br />

1999 ; Warr<strong>en</strong> et coll., 2002b ; Courteix et coll., 2007). Les effets délétères<br />

de l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t serai<strong>en</strong>t réversibles, tout du moins <strong>en</strong> partie, lorsque le<br />

volume de pratique diminue (Lindholm et coll., 1994) ou après l’arrêt de la<br />

pratique (Tveit-Milligan et coll., 1993 ; Constantini et coll., 1997 ; Bass,<br />

2000).<br />

Malgré ces observations, aucun li<strong>en</strong> de cause à effet n’a <strong>en</strong>core été clairem<strong>en</strong>t<br />

établi <strong>en</strong>tre <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>sif et ral<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t de la croissance<br />

(Caine et coll., 2001 ; Bass et coll., 2002b).<br />

Relations <strong>en</strong>tre comportem<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>taire,<br />

troubles de la puberté et masse osseuse<br />

Il est difficile de distinguer les effets de l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t physique de ceux<br />

d’autres facteurs qui peuv<strong>en</strong>t lui être associés, notamm<strong>en</strong>t la restriction calorique.<br />

Non seulem<strong>en</strong>t une restriction énergétique sévère peut retarder la<br />

croissance longitudinale (Bass et coll., 2005), mais elle est aussi reconnue<br />

comme étant la principale cause des perturbations de l’axe hypothalamohypophyso-gonadique<br />

observées chez certaines sportives (Loucks et coll.,<br />

1998 ; Williams et coll., 2001 ; Warr<strong>en</strong> et coll., 2002a et b ; Eliakim et<br />

Beyth, 2003 ; Loucks, 2003). Le risque est particulièrem<strong>en</strong>t grand dans les<br />

sports où la prise de poids affecte la performance, <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant le coût<br />

énergétique et/ou <strong>en</strong> ne répondant plus aux exig<strong>en</strong>ces esthétiques de l’activité<br />

(Warr<strong>en</strong> et coll., 2002b). Le comportem<strong>en</strong>t alim<strong>en</strong>taire de certaines<br />

danseuses et coureuses de fond est parfois comparable à l’anorexie (Yates<br />

et coll., 1983) alors que les gymnastes et les nageuses peuv<strong>en</strong>t avoir un comportem<strong>en</strong>t<br />

assez proche de la boulimie avec des périodes de jeûne et de<br />

251<br />

ANALYSE

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!