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L'ouvrage - Site en construction

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Activité physique – Contextes et effets sur la santé<br />

80<br />

tions sexuées. Les filles sont davantage inscrites dans les clubs de gymnastique<br />

et les structures de danse, les garçons dans les clubs de judo qui, tous<br />

trois propos<strong>en</strong>t des accueils à partir de 5 ans, voire 3 ans (judo) et 4 ans<br />

(danse et gymnastique) (MJSVA/Insep, 2001).<br />

Il existe parfois des traditions familiales du sport, bi<strong>en</strong> plus prés<strong>en</strong>tes dans les<br />

classes supérieures et moy<strong>en</strong>nes pratiquant <strong>en</strong> club, qui se transmett<strong>en</strong>t<br />

« naturellem<strong>en</strong>t » aux <strong>en</strong>fants, à force de visites aux stades ou de pratiques<br />

accompagnées. Elles sont parfois liées directem<strong>en</strong>t à la compétition, résultant<br />

alors d’une culture de la performance (Aquatias et coll., 1999). Et l’on<br />

sait que le fait d’avoir des par<strong>en</strong>ts sportifs prédispos<strong>en</strong>t à faire du sport : les<br />

adolesc<strong>en</strong>ts dont les par<strong>en</strong>ts font du sport font eux-mêmes plus souv<strong>en</strong>t du<br />

sport que les autres adolesc<strong>en</strong>ts (80 % contre 60 %, MJSVA/Insep, 2001).<br />

De même, le fait que les par<strong>en</strong>ts montr<strong>en</strong>t à leurs <strong>en</strong>fants l’att<strong>en</strong>tion qu’ils<br />

leur port<strong>en</strong>t pour leur réussite dans des activités sportives joue sur l’estime de<br />

soi des <strong>en</strong>fants dans l’exercice sportif (Bois et Sarrazin, 2005) et l’on sait<br />

qu’une socialisation positive dans le sport augm<strong>en</strong>te les chances de participation<br />

sportive tout au long de la vie (Elling et Claringbould, 2005). Cep<strong>en</strong>dant,<br />

les att<strong>en</strong>tes des par<strong>en</strong>ts diffèr<strong>en</strong>t <strong>en</strong> fonction du sexe des <strong>en</strong>fants.<br />

Ils att<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t moins des filles un comportem<strong>en</strong>t sportif (Fredricks et Eccles,<br />

2005).<br />

La majorité des réponses (90 %) des adolesc<strong>en</strong>ts à la question de ce qui leur<br />

plaît dans le sport est liée d’abord au plaisir : se dép<strong>en</strong>ser, se défouler, bouger,<br />

s’amuser, se dét<strong>en</strong>dre. Vi<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite le fait d’appr<strong>en</strong>dre, de maîtriser une<br />

technique, de sortir et de s’occuper (<strong>en</strong>tre 80 et 90 % des réponses). Les préoccupations<br />

de santé et d’appar<strong>en</strong>ce (maigrir, rester <strong>en</strong> forme...) vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>suite, <strong>en</strong> troisième position (<strong>en</strong>tre 70 et 80 % des réponses). Suiv<strong>en</strong>t les<br />

motivations liées aux sociabilités (faire des r<strong>en</strong>contres), à la compétitivité<br />

(faire des compétitions, se mesurer aux autres, se surpasser), aux s<strong>en</strong>sations<br />

(avoir des s<strong>en</strong>sations fortes, pr<strong>en</strong>dre des risques) ou à l’oubli des problèmes.<br />

Enfin, <strong>en</strong>tre 40 et 50 % des réponses concern<strong>en</strong>t le fait de se donner <strong>en</strong><br />

spectacle (être apprécié d’un public, donner des spectacles, être regardé par<br />

les autres).<br />

Ces réponses sont assez similaires pour garçons et filles, <strong>en</strong> dehors de<br />

« l’esprit de compétition », des « s<strong>en</strong>sations fortes » ou du « s<strong>en</strong>tim<strong>en</strong>t de se<br />

surpasser » que les garçons mett<strong>en</strong>t bi<strong>en</strong> plus <strong>en</strong> avant (de 30 à 40 %)<br />

(MJSVA/Insep, 2001). De Bourdeaudhuij et Sallis (2002) ont montré que la<br />

compétition était une motivation significative dans l’activité physique des<br />

jeunes hommes de 16 à 24 ans, ce qui confirme cette différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre g<strong>en</strong>res.<br />

On note <strong>en</strong>fin une motivation d’activité physique et sportive propre aux<br />

plus jeunes des garçons (12-15 ans) et aux plus âgées des filles (14-17 ans) :<br />

le fait de pouvoir « sortir ». Le contrôle par<strong>en</strong>tal étant plus affirmé et plus<br />

durable sur les filles que sur les garçons, il est logique de trouver une telle<br />

dispersion (Baromètre santé jeunes 1997-1998 ; Ar<strong>en</strong>es et coll., 1998).

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