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L'ouvrage - Site en construction

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Système immunitaire<br />

proposé un modèle pour expliquer le rôle pot<strong>en</strong>tiel des hormones sur la relation<br />

« exercice-immunité ». L’adrénaline et, à un moindre degré la noradrénaline,<br />

contribuerai<strong>en</strong>t à l’effet aigu de l’exercice sur les sous-populations<br />

lymphocytaires et sur les activités cellulaires NK et LAK. Les catécholamines<br />

et la GH (Growth Hormone) régulerai<strong>en</strong>t les effets sur les neutrophiles<br />

p<strong>en</strong>dant l’exercice alors que le cortisol exercerait ses effets avec un laps de<br />

temps de 2 h et contribuerait à maint<strong>en</strong>ir la lymphopénie et la neutrocytose<br />

après l’exercice prolongé. La testostérone et les œstrogènes pourrai<strong>en</strong>t contribuer<br />

à l’effet de l’exercice sur la prolifération lymphocytaire et l’activité<br />

NK. Le rôle des β-<strong>en</strong>dorphines n’est pas clair, elles ne contribuerai<strong>en</strong>t pas au<br />

recrutem<strong>en</strong>t immédiat des NK dans la circulation mais pourrai<strong>en</strong>t jouer un<br />

rôle dans des conditions d’exercice chronique ou prolongé. Bi<strong>en</strong> que les hormones<br />

du stress ne sembl<strong>en</strong>t pas responsables de l’augm<strong>en</strong>tation des cytokines<br />

à l’exercice, les hormones sexuelles stéroïdi<strong>en</strong>nes pourrai<strong>en</strong>t moduler les<br />

effets des cytokines à l’exercice. La baisse de l’insuline à l’exercice n’apparaît<br />

pas avoir un rôle mécanistique.<br />

La leucocytose immédiate de l’exercice serait attribuée aux catécholamines,<br />

la neutrophilie qui apparaît après l’exercice serait due au cortisol.<br />

Niveau d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t et système immunitaire<br />

Nieman (1994) a proposé un modèle de réponse immunitaire à l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong> U inversé. Le statut immunitaire serait amélioré progressivem<strong>en</strong>t<br />

sous l’effet d’une augm<strong>en</strong>tation de l’activité physique puis se dégraderait<br />

pour des <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>ts très int<strong>en</strong>ses. Ce modèle a suscité de nombreuses<br />

études afin de vérifier l’exist<strong>en</strong>ce d’une immunosuppression chez les athlètes<br />

soumis à de fortes charges d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t. Les résultats suggèr<strong>en</strong>t une légère<br />

suppression de paramètres immunitaires sous <strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t int<strong>en</strong>se ou sur<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t,<br />

chez l’athlète (Hack et coll., 1994 ; Gleeson et coll., 1999).<br />

Cep<strong>en</strong>dant, ces athlètes ne sont pas considérés comme immuno-déprimés.<br />

C’est-à-dire qu’ils ne développ<strong>en</strong>t pas des maladies associées à une défici<strong>en</strong>ce<br />

immunitaire, les infections du tractus respiratoire supérieur étant les<br />

maladies non sévères auxquelles les athlètes sont le plus exposés.<br />

Dans les études croisées, les paramètres immunitaires (incid<strong>en</strong>ce des maladies,<br />

numération et fonction immunitaire) ont été comparés <strong>en</strong>tre athlètes<br />

et non-athlètes, ou bi<strong>en</strong> par rapport à des valeurs de référ<strong>en</strong>ce ; aucune différ<strong>en</strong>ce<br />

n’est apparue <strong>en</strong>tre les groupes (Mackinnon, 1997). Le défaut de cette<br />

approche est la grande variabilité individuelle des paramètres immunitaires<br />

mesurés qui ne peut être mise <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce par une détermination ponctuelle.<br />

Les études longitudinales permett<strong>en</strong>t de suivre des paramètres immunitaires<br />

dans le temps, p<strong>en</strong>dant la durée de l’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t par exemple, et<br />

les valeurs sont comparées <strong>en</strong>tre différ<strong>en</strong>ts types d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t (modéré<br />

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ANALYSE

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