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L'ouvrage - Site en construction

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Fondem<strong>en</strong>ts des politiques du sport<br />

Outre les sportifs « déclarés » (lic<strong>en</strong>ciés <strong>en</strong> clubs), il existe des « sportifs »<br />

(qui s’auto-déclar<strong>en</strong>t comme tels) qui ne possèd<strong>en</strong>t aucune affiliation organisationnelle.<br />

Il existe égalem<strong>en</strong>t des « non sportifs » qui, pour la majorité<br />

d’<strong>en</strong>tre eux, ne s’adonn<strong>en</strong>t à aucune activité physique. Cette disparité r<strong>en</strong>voie<br />

à une question sociale d’actualité. En 1968, la Fédération française des<br />

offices municipaux des sports choisit d’aborder le thème du « sport pour<br />

tous » à l’occasion de son congrès annuel.<br />

En 1974, Claude Piard fait paraître un livre qui <strong>en</strong>visage une réori<strong>en</strong>tation<br />

possible du développem<strong>en</strong>t des sports <strong>en</strong> France (Piard, 1974). Le livre constate<br />

le faible taux de participation sportive <strong>en</strong>registré par diverses <strong>en</strong>quêtes<br />

ou sondages. Pour les jeunes comme pour les adultes, les loisirs ne se réduis<strong>en</strong>t<br />

pas à l’activité sportive (et a fortiori à la pratique sportive compétitive<br />

structurée dans les clubs). L’auteur insiste sur la nécessité de mettre <strong>en</strong> place<br />

une nouvelle politique sportive à partir d’un programme « Sport pour tous ».<br />

Il rappelle qu’<strong>en</strong> Europe occid<strong>en</strong>tale, le Conseil de l’Europe a impulsé depuis<br />

le début des années 1970 une réflexion et incité à l’établissem<strong>en</strong>t d’un premier<br />

état des lieux sur la question dans cinq pays (voir : « La campagne sport<br />

pour tous », p. 75 et suivantes). Cep<strong>en</strong>dant, la prise <strong>en</strong> charge par le Comité<br />

national olympique et sportif français d’un programme sport pour tous, dès<br />

1973, avec la nomination d’un chargé de mission au sein de cette structure,<br />

n’est pas nécessairem<strong>en</strong>t à moy<strong>en</strong> terme la meilleure des solutions... Il est<br />

<strong>en</strong>visagé d’organiser une Journée nationale « sport pour tous ». En soulignant<br />

que les activités physiques à la portée de tous ne saurai<strong>en</strong>t être « le monopole<br />

d’une fédération ou d’une association », l’auteur ne perçoit pas le risque<br />

d’inertie organisationnelle du Comité national olympique et sportif français,<br />

dont les priorités d’action sont ailleurs, et le désintérêt de ceux et celles qui<br />

ne sont pas impliqués dans le sport fédéral. Rappelons que c’est un peu plus<br />

tard, <strong>en</strong> 1978, que le ministère de la Jeunesse et des Sports <strong>en</strong>visage vraim<strong>en</strong>t<br />

la question du « sport pour tous ».<br />

En revanche, Claude Piard est plus convaincant quand il expose <strong>en</strong>suite<br />

deux conceptions d’un sport pour tous développées respectivem<strong>en</strong>t par la<br />

Fédération française d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t pour le monde moderne (FFEPM) et<br />

par la Fédération française d’éducation physique et de gymnastique volontaire<br />

(FFEPGV) (p. 79-85). On a la possibilité d’apprécier la fidélisation de<br />

ces publics au sein des deux structures associatives. L’une et l’autre développ<strong>en</strong>t<br />

une action des plus crédibles au regard de ce que doiv<strong>en</strong>t être les critères<br />

de réussite d’un sport pour tous. L’<strong>en</strong>jeu est d’atteindre des publics<br />

pot<strong>en</strong>tiels, c’est-à-dire à la fois des pratiquants « qui n’ont plus leur place<br />

dans les sections sportives des clubs » (selon la formule <strong>en</strong> usage) et des nouveaux<br />

adeptes de l’exercice physique. Par ailleurs, une sociabilité t<strong>en</strong>d à se<br />

structurer autour de différ<strong>en</strong>tes activités : gymnastique volontaire, randonnée<br />

pédestre, cyclotourisme... Le milieu des années 1970 est marqué par un<br />

jalon important : la loi « relative au développem<strong>en</strong>t de l’éducation physique<br />

et du sport » du 29 octobre 1975, dite « loi Mazeaud ». Cette loi est destinée<br />

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ANALYSE

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