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Santé m<strong>en</strong>tale<br />

les causalités de ce li<strong>en</strong> soi<strong>en</strong>t clarifiées. On constate cep<strong>en</strong>dant aujourd’hui<br />

que les pati<strong>en</strong>ts avec des problèmes médicaux (dépression modérée, cardiopathies,<br />

arthrite) sont motivés pour participer à des activités physiques de<br />

rééducation et sont capables de pratique régulière, ce qui laisse à p<strong>en</strong>ser que<br />

c’est l’activité physique proposée qui <strong>en</strong>traîne un niveau de dépression plus<br />

faible et une adaptation meilleure face aux problèmes médicaux (exercise<br />

coping).<br />

Une synthèse de Lawlor et Hopker (2001) portant sur des populations<br />

pathologiques âgées de plus de 18 ans (à partir de 5 bases de données bibliographiques<br />

informatisées, des écrits connus, et des revues de pratici<strong>en</strong>s) met<br />

<strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce le peu de travaux répondant aux critères stricts de contrôle<br />

expérim<strong>en</strong>tal, d’où les réserves portées sur les résultats et les conclusions à<br />

tirer. Sur 77 publications, ils n’ont ret<strong>en</strong>u que 14 d’<strong>en</strong>tre elles considérées<br />

comme prés<strong>en</strong>tant une méthodologie « correcte » et pouvant apporter des<br />

élém<strong>en</strong>ts de preuve. Onze études port<strong>en</strong>t sur la comparaison <strong>en</strong>tre un groupe<br />

faisant de l’activité physique et un groupe n’<strong>en</strong> faisant pas sur un suivi de 6 à<br />

12 semaines. Elles conclu<strong>en</strong>t toutes à des différ<strong>en</strong>ces significatives <strong>en</strong>tre les<br />

groupes <strong>en</strong> fin de programme avec un score de dépression plus faible chez les<br />

« pratiquants » (différ<strong>en</strong>ce moy<strong>en</strong>ne de -7,3 au Beck Depression Inv<strong>en</strong>tory).<br />

Selon les auteurs, « l’activité physique peut être efficace pour réduire, à<br />

court terme, les symptômes de dépression chez certains pati<strong>en</strong>ts<br />

volontaires ». Mais si le niveau de l’indicateur de dépression constaté dans le<br />

groupe des « actifs » par rapport à ceux qui ne font pas d’exercice est plus<br />

faible, ce score, qui porte sur les symptômes, n’a pas toujours de répercussions<br />

cliniques visibles pour les médecins, ni pour les pati<strong>en</strong>ts dans leur vécu.<br />

La diminution de l’indice d’anxiété n’a pas forcém<strong>en</strong>t de ret<strong>en</strong>tissem<strong>en</strong>t sur<br />

la vie quotidi<strong>en</strong>ne.<br />

Deux études étudi<strong>en</strong>t le vécu des pati<strong>en</strong>ts <strong>en</strong> relation avec leur implication<br />

dans des activités physiques et elles ne mett<strong>en</strong>t pas <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce de différ<strong>en</strong>ce<br />

de vécu par rapport à leur état dépressif <strong>en</strong>tre les pratiquants et<br />

le groupe témoin. Le problème méthodologique concernant l’évaluation de<br />

la santé physique par les tests ou par l’analyse de la souffrance ress<strong>en</strong>tie, par<br />

la qualité de vie subjective, reste posé (Faulkner et Biddle, 2004).<br />

Les auteurs abord<strong>en</strong>t <strong>en</strong>suite les travaux comparant les différ<strong>en</strong>tes interv<strong>en</strong>tions<br />

auprès des malades. Dans six études ret<strong>en</strong>ues, ils analys<strong>en</strong>t l’évolution du<br />

niveau de dépression d’un groupe faisant de l’activité physique avec un groupe<br />

suivant le traitem<strong>en</strong>t prescrit (psychothérapie comportem<strong>en</strong>tale, psychothérapie<br />

brève, psychothérapie classique, relaxation, médicam<strong>en</strong>t, mixte). Les<br />

résultats montr<strong>en</strong>t des différ<strong>en</strong>ces significatives <strong>en</strong>tre le groupe « exercice » et<br />

les autres groupes : « thérapie cognitive » (3 expérim<strong>en</strong>tations), groupe traité<br />

par médicam<strong>en</strong>ts (1 expérim<strong>en</strong>tation) et psychothérapie. Une seule publication<br />

ne trouve pas de différ<strong>en</strong>ce. De même, Blum<strong>en</strong>thal et coll. (1999),<br />

Lawlor et Hopker (2001), Brosse et coll. (2002) et Knap<strong>en</strong> et coll. (2005) ne<br />

trouv<strong>en</strong>t pas de différ<strong>en</strong>ce <strong>en</strong>tre le groupe pratiquant de l’activité physique et<br />

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ANALYSE

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