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Activité physique – Contextes et effets sur la santé<br />

460<br />

Effets de l’activité physique au niveau énergétique<br />

Le rôle de l’activité physique dans la prév<strong>en</strong>tion et la prise <strong>en</strong> charge de<br />

l’obésité de l’<strong>en</strong>fant et de l’adolesc<strong>en</strong>t est majeur. L’objectif assigné à l’activité<br />

physique est double : une action directe d’ordre quantitatif <strong>en</strong> augm<strong>en</strong>tant<br />

la dép<strong>en</strong>se énergétique totale et d’ordre qualitatif <strong>en</strong> améliorant<br />

l’utilisation des lipides et une action indirecte sur les paramètres régulateurs<br />

de la prise de poids tels que la prise alim<strong>en</strong>taire.<br />

Dép<strong>en</strong>se énergétique<br />

Dans la prise <strong>en</strong> charge de l’obésité infantile, l’activité physique a plusieurs<br />

fonctions : d’une part l’augm<strong>en</strong>tation de la dép<strong>en</strong>se énergétique <strong>en</strong> acc<strong>en</strong>tuant<br />

la participation des lipides dans la fourniture d’énergie, et d’autre part<br />

la stimulation de la masse musculaire. Les dép<strong>en</strong>ses énergétiques liées aux<br />

activités physiques résult<strong>en</strong>t des petits mouvem<strong>en</strong>ts d’activités spontanées<br />

(fidgeting) et des activités physiques volontaires. Ces dernières représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t<br />

la composante la plus variable de la dép<strong>en</strong>se énergétique journalière, de 15 à<br />

30 % selon les individus, et dép<strong>en</strong>d<strong>en</strong>t principalem<strong>en</strong>t des niveaux habituels<br />

d’activité physique (séd<strong>en</strong>taire, modérém<strong>en</strong>t actif ou actif) et du sexe<br />

(Ravussin et coll., 1992).<br />

Diverses études ayant comparé la durée des activités physiques pratiquées par<br />

des <strong>en</strong>fants ou des adolesc<strong>en</strong>ts non-obèses ou obèses et les dép<strong>en</strong>ses énergétiques<br />

correspondantes fourniss<strong>en</strong>t des informations intéressantes mais apparemm<strong>en</strong>t<br />

contradictoires. Selon différ<strong>en</strong>ts auteurs (Maffeis et coll., 1997 ;<br />

Dietz et Gortmaker, 2001), le pourc<strong>en</strong>tage de masse grasse est directem<strong>en</strong>t<br />

proportionnel au temps consacré aux activités séd<strong>en</strong>taires, tandis que pour<br />

d’autres la quantité totale des activités physiques (Davies et coll., 1995) et le<br />

temps consacré aux activités physiques modérées représ<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t les facteurs les<br />

plus importants (Dionne et coll., 2000 ; McMurray et coll., 2000).<br />

Cep<strong>en</strong>dant, une plus grande séd<strong>en</strong>tarité des sujets obèses ne correspond pas<br />

forcém<strong>en</strong>t à une moindre dép<strong>en</strong>se énergétique journalière. En effet, plusieurs<br />

études ne montr<strong>en</strong>t pas de différ<strong>en</strong>ce significative de dép<strong>en</strong>se énergétique<br />

journalière, de dép<strong>en</strong>se énergétique liée aux activités physiques et de niveau<br />

d’activité physique <strong>en</strong>tre des <strong>en</strong>fants normo-pondéraux et des <strong>en</strong>fants obèses<br />

(Bandini et coll., 1990 ; DeLany et coll., 1995 ; Maffeis et coll., 1996 ;<br />

Treuth et coll., 1998a). Le déplacem<strong>en</strong>t du corps représ<strong>en</strong>te un travail plus<br />

important et donc une dép<strong>en</strong>se énergétique plus élevée par unité d’exercice<br />

et de temps, pour un sujet obèse comparativem<strong>en</strong>t à un sujet normo-pondéral<br />

(Maffeis et coll., 1993). Pour ces raisons, la réduction du temps consacré aux<br />

activités physiques plus que la variation de dép<strong>en</strong>se énergétique journalière,<br />

semble expliquer la prise de masse corporelle des <strong>en</strong>fants (Ekelund et coll.,<br />

2002).<br />

La relation existant <strong>en</strong>tre l’activité physique spontanée et l’activité physique<br />

<strong>en</strong>cadrée pose égalem<strong>en</strong>t question. L’étude de Wilkin et coll. (2006) montre

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