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Activité physique – Contextes et effets sur la santé<br />

326<br />

Impact de l’exercice musculaire sur la production<br />

de BDNF chez les rats prés<strong>en</strong>tant une lésion spinale ou cérébrale<br />

Cet effet bénéfique de l’exercice musculaire est aussi mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce chez le<br />

rat prés<strong>en</strong>tant une lésion expérim<strong>en</strong>tale médullaire ou cérébrale.<br />

Plasticité spinale après lésion<br />

Après section complète de la moelle épinière au niveau T10, les rats soumis à<br />

un protocole d’exercice adapté post transsection (début 2 jours ou 5 jours<br />

après la lésion) prés<strong>en</strong>t<strong>en</strong>t une moindre atrophie musculaire (muscle soléaire)<br />

par rapport aux rats contrôles séd<strong>en</strong>taires, après 4 semaines d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t.<br />

Les mécanismes par lesquels l’exercice musculaire retarde l’atrophie musculaire<br />

sont mal connus mais diffèr<strong>en</strong>t de ceux qui sont associés à l’hypertrophie<br />

musculaire du muscle normal. Dupont-Versteegd<strong>en</strong> et coll. (2004) ont mis <strong>en</strong><br />

évid<strong>en</strong>ce une augm<strong>en</strong>tation de l’ARNm du BDNF et du GNDF (Glial cell linederived<br />

neurotrophic factor) (augm<strong>en</strong>tation de 11 et 14 fois, respectivem<strong>en</strong>t)<br />

dans le muscle soléaire des rats soumis à un programme d’<strong>en</strong>traînem<strong>en</strong>t après<br />

lésion médullaire, ce qui suggère que BDNF et GDNF produits et libérés par le<br />

muscle pourrai<strong>en</strong>t être impliqués dans la plasticité spinale après lésion.<br />

Protection neuronale après lésions cérébrales<br />

L’injection d’acide kainic (KA) dans l’hippocampe induit une perte neuronale<br />

due à une toxicité neuronale par sur-stimulation des récepteurs au glutamate<br />

induisant une mort neuronale par nécrose et apoptose. Le déficit<br />

neuronal se traduit par une diminution des performances des rats dans le labyrinthe<br />

aquatique de Morris et une augm<strong>en</strong>tation de l’activité dans l’op<strong>en</strong>-field<br />

(teste l’activité d’exploration spontanée dans un nouvel <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t).<br />

Si les rats ont un accès régulier à une roue d’activité avant l’injection de KA<br />

(groupe exercice + KA), on note une moindre diminution des performances<br />

cognitives des rats de ce groupe par rapport aux rats contrôles séd<strong>en</strong>taires (augm<strong>en</strong>tation<br />

de la capacité des rats de ce groupe à appr<strong>en</strong>dre des tâches par rapport<br />

aux rats contrôles séd<strong>en</strong>taires). Cet effet prév<strong>en</strong>tif de l’exercice<br />

musculaire n’est pas retrouvé sur la performance des rats ayant bénéficié d’un<br />

<strong>en</strong>richissem<strong>en</strong>t de l’<strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>t préalable à l’injection de KA : il s’agit<br />

donc d’un effet spécifique à l’activité physique. Cep<strong>en</strong>dant, les performances<br />

des rats du groupe (exercice + KA) rest<strong>en</strong>t significativem<strong>en</strong>t inférieures à celle<br />

des rats non traités par le KA (Gobbo et O’Mara, 2005).<br />

L’effet neuroprotecteur de l’activité physique n’est pas lié à une limitation<br />

de la perte neuronale (la perte de neurones au niveau de l’hippocampe est<br />

id<strong>en</strong>tique <strong>en</strong>tre les groupes (séd<strong>en</strong>taire + KA ; exercice + KA). Il s’expliquerait<br />

par une augm<strong>en</strong>tation de BDNF (et probablem<strong>en</strong>t d’autres neurotrophines),<br />

prés<strong>en</strong>te avant l’induction de pertes neuronales par le KA, et qui<br />

augm<strong>en</strong>terait la force des liaisons synaptiques <strong>en</strong>tre les cellules viables.

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