Effet chez le porcelet d'une exposition à un régime co-contaminé en ...
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CONCLUSIONSLes effets d’<strong>exposition</strong> à des my<strong>co</strong>toxines peuv<strong>en</strong>t être résumés <strong>en</strong> trois catégories (Figure 29) :• De rares épisodes aigus, dus à des accid<strong>en</strong>ts de <strong>co</strong>ntaminations par de fortes doses detoxines pouvant <strong>en</strong>traîner la mort ;• Des effets cumulatifs, lors d’<strong>exposition</strong>s à long terme à des faib<strong>le</strong>s doses et <strong>en</strong> associationavec d’autres facteurs <strong>en</strong>vironnem<strong>en</strong>taux ; des études épidémiologiques ont ainsi clairem<strong>en</strong>tid<strong>en</strong>tifié <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> de l’AFB1 <strong>en</strong> association avec <strong>le</strong> virus de l’hépatite B dans <strong>le</strong> développem<strong>en</strong>td’hépato-carcinomes ;• Mais aussi <strong>un</strong>e grande part d’effets chroniques, sans manifestations cliniques précises et quidemeur<strong>en</strong>t aujourd’hui <strong>en</strong><strong>co</strong>re mal caractérisés quant à <strong>le</strong>urs <strong>co</strong>nséqu<strong>en</strong>ces <strong>en</strong> termes desanté humaine et anima<strong>le</strong>.Ce dernier point est de nos jours la situation la plus fréqu<strong>en</strong>te, où <strong>le</strong>s my<strong>co</strong>toxines <strong>co</strong>ntamin<strong>en</strong>tnaturel<strong>le</strong>m<strong>en</strong>t diverses d<strong>en</strong>rées agri<strong>co</strong><strong>le</strong>s à des seuils de <strong>co</strong>ntamination relativem<strong>en</strong>t bas. Les effetssont très mal <strong>co</strong>nnus du fait de l’abs<strong>en</strong>ce de manifestations cliniques, et aussi du besoin d’utiliser desmarqueurs plus fins et spécifiques pour caractériser ces effets. Ainsi, après stimulation du systèmeimm<strong>un</strong>itaire via <strong>un</strong> proto<strong>co</strong><strong>le</strong> de vaccination, nous avons montré que la réponse imm<strong>un</strong>itaire mise <strong>en</strong>place, impliquant des populations et des médiateurs spécifiques, était significativem<strong>en</strong>t altérée avecde faib<strong>le</strong>s <strong>co</strong>nc<strong>en</strong>trations <strong>en</strong> my<strong>co</strong>toxines. Si nous n’avions pas activé <strong>le</strong> système imm<strong>un</strong>itaire, nousn’aurions pas mis <strong>en</strong> évid<strong>en</strong>ce cette capacité des my<strong>co</strong>toxines à altérer à faib<strong>le</strong>s doses des<strong>co</strong>mposantes spécifiques de la réponse imm<strong>un</strong>itaire. Cette s<strong>en</strong>sibilité du système imm<strong>un</strong>itaire auxmy<strong>co</strong>toxines dans ces <strong>co</strong>nditions de stimulation antigénique, avait déjà été reportée dans des étudesantérieures faites par notre laboratoire. De la même manière, il a été démontré qu’à faib<strong>le</strong>s doses <strong>le</strong>smy<strong>co</strong>toxines avai<strong>en</strong>t la capacité de modu<strong>le</strong>r l’activité d’autres cib<strong>le</strong>s cellulaires associées à desfonctions vita<strong>le</strong>s. Par exemp<strong>le</strong>, des effets sur <strong>le</strong>s fonctions intestina<strong>le</strong>s <strong>en</strong> réponse à l’ingestion defaib<strong>le</strong>s quantités de ces <strong>co</strong>ntaminants ont été reportés dans <strong>le</strong> travail de thèse et dans d’autresgroupes de recherches. Bi<strong>en</strong> que <strong>le</strong>s données sur la réponse intestina<strong>le</strong> soi<strong>en</strong>t <strong>en</strong><strong>co</strong>re limitées, <strong>un</strong>impact réel des my<strong>co</strong>toxines sur <strong>le</strong>s fonctions d’absorption des nutrim<strong>en</strong>ts, sur <strong>le</strong> profil de la flore<strong>co</strong>mm<strong>en</strong>sa<strong>le</strong> ou <strong>en</strong><strong>co</strong>re sur la prédisposition à des infections <strong>en</strong>tériques a été démontré. Ce champd’investigations suscite <strong>un</strong> intérêt grandissant dans nos sociétés, où il est de plus <strong>en</strong> plus <strong>co</strong>nsidéréqu’<strong>un</strong> bon état de santé est lié à <strong>un</strong> bon fonctionnem<strong>en</strong>t de l’é<strong>co</strong>système intestinal. Parmi <strong>le</strong>s autresfonctions vita<strong>le</strong>s que nous pouvons citer, <strong>le</strong>s fonctions métaboliques du foie peuv<strong>en</strong>t être affectéespar <strong>le</strong>s my<strong>co</strong>toxines. Quelques études ont par exemp<strong>le</strong> reporté des effets de faib<strong>le</strong>s doses demy<strong>co</strong>toxines sur <strong>le</strong> stress oxydatif et sur la modulation d’<strong>en</strong>zymes hépatiques impliquées dans ladétoxification et <strong>le</strong> transport de xénobiotiques.185