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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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qu<strong>anti</strong>té <strong>de</strong> munitions, <strong>de</strong> vivres, etc, etc, et mille indications <strong>de</strong>s plus infimes et détaillées, que <strong>de</strong>s Français » affiliés à la<br />

F. M communiquaient aux loges, » et, chose étrange, ces renseignements parvenaient » avec une rapidité prodigieuse,<br />

par dépêches chiffrées, à l’agence prusienne maçonnique <strong>de</strong> Berne. »<br />

« J’ai étudié à fond cette colossale organisation pour en faire un rapport détaillé à mon gouvernement.<br />

« C’était invraisemblable, n’est-ce pas ? Et cependant, rien <strong>de</strong> plus vrai et du plus palpitant intérêt alors.<br />

« <strong>La</strong> nation française avait été, paraît-il, condamnée par la Haute-Maçonnerie internationale, et ni meilleure organisation<br />

militaire, ni talents stratégiques, » ni bravoure incontestable <strong>de</strong>s troupes, n’auraient matériellement jamais pu triompher.<br />

C’était une guerre d’AVEUGLES à VOYANTS ! »<br />

Cette accusation formulée si nettement et venant d’un homme qui a occupé les plus hautes fonctions dans la diplomatie,<br />

habitué à la discrétion et à la mesure, à ne parler qu’à bon escient, a par elle-même une trop poignante éloquence,<br />

pour qu’il soit besoin d’y rien ajouter.<br />

Abattue, la France se releva cependant avec assez <strong>de</strong> vigueur pour donner à craindre qu’elle ne reprît son rang à la<br />

tête <strong>de</strong> la civilisation. Elle fut alors condamnée à la République, et par la République à la plus complète énervation <strong>de</strong><br />

toutes ses forces religieuses, politiques, militaires et civiles, afin que toute résistance lui soit <strong>de</strong>venue impossible lorsque<br />

sera venue l’heure <strong>de</strong> se jeter <strong>de</strong> nouveau sur elle. <strong>La</strong> publication <strong>de</strong> la correspondance <strong>de</strong> Bismarck a achevé <strong>de</strong> montrer,<br />

et la part qu’il avait prise à l’établissement <strong>de</strong> la République1, et le profit qu’il en attendait, et les complicités qu’il<br />

trouvait à l’intérieur pour l’accomplissement <strong>de</strong> ses <strong>de</strong>sseins. Le 1er novembre 1877, le comte Herbert <strong>de</strong> Bismarck écrivait<br />

au comte Henckel <strong>de</strong> Donnesmarck, l’ancien gouverneur d’Alsace-Lorraine, le mari <strong>de</strong> la Païva dont on sait le rôle<br />

dans les <strong>de</strong>rnières années <strong>de</strong> l’Empire, et enfin l’agent secret <strong>de</strong> Bismarck en France dans la lutte entre le parti conservateur<br />

et le parti opportuniste : « Les relations que vous entretenez avec Gambetta sont d’un très grand intérêt pour mon<br />

père, mais il ne croit pas opportun pour le moment <strong>de</strong> lui faire parvenir, fût-ce même par votre interrnédiaire, <strong>de</strong>s communications<br />

ou <strong>de</strong>s ORDRES. » Deux mois après, les ordres arrivaient, et la guerre au cléricalisme commençait. Elle <strong>de</strong>vait<br />

bientôt être suivie <strong>de</strong> la guerre à la magistrature, puis <strong>de</strong> la guerre à l’épargne2, puis <strong>de</strong> la guerre à l’armée; et tout cela<br />

accompagné <strong>de</strong> prostrations <strong>de</strong>vant les autres puissances et <strong>de</strong> l’abandon <strong>de</strong> notre protectorat en Orient.<br />

« Le drame qui se joue <strong>de</strong>puis trente ans, a dit M. Copin-Albancelli, n’est autre chose que l’assassinat <strong>de</strong> la France,<br />

ourdi par le pouvoir occulte juif, agissant piar la franc-maçonnerie. Si nous ne parvenons à faire comprendre cela à temps<br />

à la majorité <strong>de</strong>s Français, la France est perdue. »<br />

Mais, hélas ! Comme le dit M. Bi<strong>de</strong>gain : « Ceux qui dirigent secrètement l’Ordre maçonnique ont si habilement pétri<br />

les cerveaux <strong>de</strong> leurs disciples <strong>de</strong>venus leurs serviteurs inconscients, qu’ils trouvent dans la maçonnerie- un instrument<br />

admirable pour le coup d’Etat juif qui consacrera la dénationalisation <strong>de</strong> notre patrie et la définitive dépossession <strong>de</strong>s<br />

Français <strong>de</strong> France» (Bi<strong>de</strong>gain. Le Grand-Orient <strong>de</strong> France. Ses doctrines et ses actes, p. 114).<br />

Dans une interview qu’il eut avec un rédacteur du Soleil (Voir le Soleil du 1 4 février 1902), M. <strong>de</strong> Marcère dit <strong>de</strong><br />

même, à l’occasion du Congrès <strong>anti</strong>maçonnique qui tint ses assises aux premiers jours <strong>de</strong> l’année 1902 : « Il n’y a pas à<br />

se le dissimuler, c’est en France tout particulièrement que se porte l’effort <strong>de</strong> la désorganisation maçonique, ET CELA<br />

POUR UNE BESOGNE QUI ÉVIDEMMENT CORRESPOND À LA RÉALISATION D’UN PLAN IMMENSE, où il est clair<br />

que nous avons été sacrifiés ».<br />

Ce qui est infiniment douloureux, c’est <strong>de</strong> voir que la France prête elle même les mains à la réalisation <strong>de</strong> ce plan.<br />

Nous disons la France. Non. Mais ceux qui la gouvernent et qui sont délégués au pouvoir pour effectuer les uns après les<br />

autres les divers points <strong>de</strong> la désorganisation maçonnique.<br />

L’Armée.- Ce fut vraiment un travail colossal que celui que la France entreprit, après la guerre, pour se relever et pour<br />

reprendre son rang dans le mon<strong>de</strong>. Loi du recrutement; loi d’organisation; loi <strong>de</strong>s cadres pour ne citer que les lois constitutives.<br />

Edification <strong>de</strong> casernements et d’établissements sur tout le territoire; reconstitution <strong>de</strong> l’armement <strong>de</strong>s troupes et<br />

<strong>de</strong> l’artillerie; construction <strong>de</strong>s systèmes défensifs <strong>de</strong> la frontière du Nord-Est et <strong>de</strong> celle du Sud-Est et <strong>de</strong> l’intérieur; élaboration<br />

<strong>de</strong>s règlements généraux et <strong>de</strong>s règlements particuliers d’armes; création <strong>de</strong> l’Eeole <strong>de</strong> Guerre et réforme <strong>de</strong>s<br />

Ecoles militaires; constitution <strong>de</strong> l’Etat-Major <strong>de</strong> l’armée, comprenant les bureaux <strong>de</strong> la mobilisation, <strong>de</strong> la statistique, <strong>de</strong>s<br />

opérations, <strong>de</strong>s chemins <strong>de</strong> lier. Tout cela fut accompli, tandis que les troupes se reformèrent, reprirent confiance. - En<br />

vérité, chaque année était une année <strong>de</strong> progrès, et quand la pensée se reporte sur ce que le dévouement <strong>de</strong> tous ceux<br />

qui servirent alors parvint à faire, on é prouve un sentiment <strong>de</strong> très vive admiration, vis-à-vis d’une oeuvre que seul<br />

l’amour <strong>de</strong> la Patrie réussit à mener à bien.<br />

Mais bientôt vinrent <strong>de</strong>s hommes qui entreprirent <strong>de</strong> détruire, par ordre, tout ce qui constituait l’Armée la discipline, le<br />

respect <strong>de</strong>s chefs, la confiance réciproque, le sentiment du divin, l’abnégation et jusqu’à l’amour <strong>de</strong> la patrie. C’est cela<br />

d’abord qu’ils s’appliquèrent à détruire, parce qu’ils savent que, bien plus que l’armement le plus perfectionné et que les<br />

effectifs les plus considérables, ce sont les vertus <strong>de</strong> nos officiers et <strong>de</strong> nos soldats qui, à travers les siècles ont constamment<br />

fait la force <strong>de</strong> l’armée française.<br />

Mais ils ne négligèrent point le reste3 .<br />

1 Le comte d’Arnim s’est expliqué là-<strong>de</strong>ssus avec une clarté qui ne laisse rien à désirer. Ambassa<strong>de</strong>ur à Paris, il ne voulait pas obéir à<br />

Bismarck qui lui ordonnait <strong>de</strong> travailler au triomphe <strong>de</strong>s partis <strong>de</strong> gauche. « Bismarck m’a frappé, écrivait-il après sa disgrâce et son<br />

procès, parce que je refusais d’accélérer l’arrivée <strong>de</strong> Gambetta au pouvoir. »<br />

2 M. Paul Dahri, explorant la situation <strong>de</strong> l’Autriche-Hongrie et faisait le relevé <strong>de</strong>s divers éléments qu’il y trouve, soit hostiles, soit favorables<br />

à l’Allemagne, a écrit dans le Deutschland nach Osien : « Bontoux inquiétait Bismarck plus qu’une armée <strong>de</strong> 300.000 hommes.<br />

Que n’a-t-on dit <strong>de</strong> l ’œuvre grandiose <strong>de</strong> Cecil Rho<strong>de</strong>s, le Napoléon du Cap ? B ontoux nous gagnait, sans tirer un coup <strong>de</strong> fusil,<br />

l’Autriche- Hongrie, et les Balkans, et l’Orient. Il marchait à pas <strong>de</strong> géant, non pas du rêve, mais <strong>de</strong> la réalisation <strong>de</strong> ce plan savamment<br />

conçu. C’est Bismarck qui l’a brisé, aux applaudissements <strong>de</strong> Français ravis <strong>de</strong> cette défaite du cléricalisme ! »<br />

3 Lors <strong>de</strong> la discussion <strong>de</strong> la loi concernant le recrutement <strong>de</strong>s officiers et les écoles militaires, 1908, le général Kessler ecrivit « Le<br />

nouveau projet <strong>de</strong> loi déposé à la Chambre sur le recrutement <strong>de</strong>s officiers n’est qu’une suite du travail <strong>de</strong> démolition <strong>de</strong> l’armée française<br />

commencée <strong>de</strong>puis plusieurs années déjà, par voie législative, avec une VOLONTE et une METHODE que la menace permanente<br />

du danger extérieur est impuissante à entraver.<br />

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