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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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chacun <strong>de</strong> ses membres, elle interdit formellement à ses assemblées toute discussion en matière religieuse ou politique<br />

qui aurait pour objet soit la controverse sur les différentes religions, soit la critique <strong>de</strong>s actes <strong>de</strong> l’autorité civile et <strong>de</strong>s diverses<br />

formes <strong>de</strong> gouvernement. »<br />

Respect <strong>de</strong> la foi religieuse et pas <strong>de</strong> politique. Toute discussion « en matière religieuse ou politique » est formellement<br />

interdite. C’est absolument précis.<br />

Or ce n’est pas vrai.<br />

En fait, la Franc-Maçonnerie n’est pas tolérante. Elle ne respecte pas la foi catholique. Au contraire, elle la poursuit<br />

d’une haine acharnée. Les faits éclatent aux yeux <strong>de</strong> tous. Mais si elle se montre aujourd’hui <strong>anti</strong>religieuse, elle l’est <strong>de</strong><br />

façon différente dans les pays protestants et dans les pays catholiques1.<br />

De même pour la politique. Longtemps, elle déclara ne vouloir s’en occuper en aucune façon; maintenant, elle reconnaît<br />

qu’elle s’est rendue maîtresse du pouvoir. Toutes les formes du pouvoir ont été successivement adulées par elle et<br />

combattues par elle jusqu’à ce qu’elle soit arrivée à cette république qui, selon son aveu ou sa forfanterie, n’est que la<br />

Maçonnerie à découvert.<br />

Si la Franc-Maçonnerie est menteuse par fonction, par nécessité, si elle ne peut faire autrement que <strong>de</strong> mentir pour se<br />

maintenir secrète au sens que nous avons dit, il ne s’ensuit point que tous les francs-maçons soient <strong>de</strong>s menteurs. Euxmêmes<br />

sont trompés; ce qui fait que lorsqu’ils disent les choses les plus contraires à la vérité, au sujet <strong>de</strong> leur société, ils<br />

sont le plus souvent sincères vis-à-vis d’eux-mêmes.<br />

Les loges ainsi recrutées ne sont, comme le dit Piccolo-Tigre dans la lettre que nous avons citée, qu’ « un lieu <strong>de</strong> dépôt,<br />

une espèce <strong>de</strong> haras, un centre par lequel il faut passer avant d’arriver à nous (membres <strong>de</strong>s arrière-loges). En lui<br />

apprenant à porter arme avec son verre, on s’empare <strong>de</strong> la volonté, <strong>de</strong> l’intelligence et <strong>de</strong> la liberté <strong>de</strong> l’homme. On en<br />

dispose, on le tourne, on l’étudie. On <strong>de</strong>vine ses penchants, ses affections et ses tendances; quand il est mûr pour nous,<br />

on le dirige vers l’une ou l’autre <strong>de</strong>s sociétés secrètes dont la franc-maçonnerie ne peut plus être que l’<strong>anti</strong>chambre assez<br />

mal éclairée. »<br />

CHAPITRE XXX - CORRUPTION DES IDÉES (suite)<br />

II. INITIATIONS<br />

Lorsque la maçonnerie a attiré quelqu’un dans son sein, si elle commençait par lui dévoiler ses doctrines et lui montrer<br />

distinctement le but qu’elle poursuit, le plus souvent elle lui causerait un étonnement et même un effroi tel, qu’il chercherait<br />

à s’éva<strong>de</strong>r. Elle procè<strong>de</strong> plus pru<strong>de</strong>mment. D’abord, le nourrisson <strong>de</strong>s loges se trouve là dans une atmosphère qu’il<br />

ne peut respirer longtemps sans que son âme n’en soit intoxiquée. « Les loges, dit Piccolo-Tigre, discourent sans fin sur<br />

les dangers du fanatisme, sur le bonheur <strong>de</strong> l’égalité sociale et sur les grands principes <strong>de</strong> la liberté religieuse. Elles ont<br />

entre <strong>de</strong>ux festins <strong>de</strong>s anathèmes foudroyants contre l’intolérance et la persécution. »<br />

Les initiations font entrer les aspirants dans l’esprit <strong>de</strong> la maçonnerie mieux encore que les discours qu’ils enten<strong>de</strong>nt.<br />

Le premier but <strong>de</strong> l’initiation est <strong>de</strong> purifier l’apprenti <strong>de</strong> toute mentalité <strong>chrétienne</strong>, s’il en a une. Le compagnon, ainsi<br />

revenu à l’état <strong>de</strong> nature, sans préjugés religieux et sociaux, sera capable, en <strong>de</strong>venant maître <strong>de</strong> prendre une mentalité<br />

nouvelle.<br />

L’enfant élevé dans la société <strong>chrétienne</strong> voit, juge et agit <strong>chrétienne</strong>ment; le maçon né à la lumière du temple verra,<br />

jugera et agira maçonniquement. Point n’est besoin <strong>de</strong> lui suggérer ses actes. Le Maître Parfait, en présence d’un jugement<br />

à porter, d’une décision à prendre, jugera et agira d’instinct, suivant les préceptes <strong>de</strong> la Maçonnerie, pour le bien <strong>de</strong><br />

l’Ordre; à la discipline <strong>chrétienne</strong> aura été subsitué l’esclavage maçonnique.<br />

Dès les premiers pas qu’ils font dans l’association, elle leur dit qu’elle a un secret pour procurer le bonheur <strong>de</strong><br />

l’humanité et le souverain bien <strong>de</strong> ses membres, et qu’ils ne peuvent arriver à la connaissance <strong>de</strong> ce secret que par <strong>de</strong>s<br />

initiations successives. Ces initiations se font par <strong>de</strong>s scènes symboliques savamment graduées. Dans une communication<br />

confi<strong>de</strong>ntielle adressée, le 1er mars 1902, par le Grand Collège <strong>de</strong>s Rites, suprême conseil du G rand-Orient <strong>de</strong><br />

France, aux Conseils Philosophiques et aux Chapitres <strong>de</strong> la Fédération, il est dit :<br />

« Nos symboles représentent avant tout <strong>de</strong>s procédés d’éducations philosophique, en même temps que <strong>de</strong>s signes <strong>de</strong><br />

ralliement. Sous <strong>de</strong>s formes matérielles, ils emblématisent un certain nombre <strong>de</strong> vérités morales acceptées par tous nos<br />

a<strong>de</strong>ptes, et qu’il est bon <strong>de</strong> leur rappeler incessamment, en s’adressant tout à la fois à leur bon sens et à leur raison.<br />

« Les ateliers supérieurs doivent être, en quelque sorte, comme les écoles normales <strong>de</strong> l’Ordre; écoles qui doivent se<br />

consacrer avant tout à l’étu<strong>de</strong> <strong>de</strong> la science maçonnique. Leurs membres iront ensuite porter dans les loges ce qu’ils auront<br />

appris là. Ils le feront avec tact et pru<strong>de</strong>nce2. »<br />

A chacune <strong>de</strong>s initiations, les candidats sont très attentivement observés. Il en est qui s’arrêtent aux apparences extérieures,<br />

qui ne cherchent point à se rendre compte <strong>de</strong> lenr signification, à en pénétrer le mystère. Ceux-là sont laissés<br />

dans leur simplicité et forment la première assise <strong>de</strong> l a société, à l aquelle ils ne l aissent pourtant pas <strong>de</strong> rendre<br />

d’importants services.<br />

Ceux dont l’intelligence pénètre au <strong>de</strong>là du voile <strong>de</strong>s symboles, et qui témoignent que leur esprit s’ouvre aux idées<br />

maçonniques, sont invités à monter plus haut.<br />

1 Franc-maçonnerie et protest<strong>anti</strong>sme ont toujours fait bon ménage. En novembre 1905, à Mansion-Flouse, le lord-maire <strong>de</strong> Londres a<br />

ouvert la Loge maçonnique n° 3116, dite du Guildhall, qui a été consacrée par le grand secrétaire, assisté <strong>de</strong> l’archidiacre Sinclair et <strong>de</strong><br />

sir Savary, faisant fonctions <strong>de</strong> chapelains. Parmi les fondateurs <strong>de</strong> cette Loge, créée à l’Hôtel <strong>de</strong> Ville <strong>de</strong> Londres, il y a le lord-maire,<br />

M. Vaughan Morgan, et <strong>de</strong> nombreux al<strong>de</strong>rmen. Parmi les francs-maçons présents, on vit les évêques anglicans <strong>de</strong> New-York et <strong>de</strong><br />

Barking, le doyen anglican <strong>de</strong> Capetown et <strong>de</strong>s membres du Parlement. L’archidiacre anglican Sinclair, dans le discours qu’il a prononce,<br />

remarqua que la nouvelle Loge <strong>de</strong>vait être pour les membres du Conseil <strong>de</strong> la Cité, et pour les hauts fonctionnaires qui s’ont<br />

mêlés à la vie si complexe du Guildhall.<br />

2 Cette circulaire a été publiée, en entier par Bi<strong>de</strong>gain dans son livre, le Grand-Orient <strong>de</strong> France, pp. 142.152.<br />

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