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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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« Le Provincial n’a point <strong>de</strong> caisse, mais il a un état <strong>de</strong> toutes celles <strong>de</strong> la Province.<br />

« Les objets généraux <strong>de</strong> recette sont : 1° les contributions payées pour la réception <strong>de</strong>s Francs-Maçons, freymaurerreceptions<br />

gel<strong>de</strong>r; 2° le superflu <strong>de</strong>s contributions <strong>de</strong> chaque mois; 3° les dons gratuits; 4° les amen<strong>de</strong>s; 5° les legs et<br />

donations; 6° notre commerce et nos manufactures; han<strong>de</strong>l und gewerbe. (Ce <strong>de</strong>rnier mot gewerbe signifie également<br />

négoce, trafic, métier).<br />

« Les dépenses sont : 1° les frais d’assemblée, <strong>de</strong> lettres, <strong>de</strong> décorations et <strong>de</strong> quelques voyages; 2° les pensions<br />

aux F. pauvres dépourvus <strong>de</strong> tout autre moyen; 3° les sommes à payer pour arriver au grand but <strong>de</strong> l’Ordre; 4° pour<br />

l’encouragement <strong>de</strong>s talens; 5° pour les essais, les épreuves; 6° pour les veuves et les enfants; 7° pour les fondations. »<br />

Suivent les instructions spéciales données à chacune <strong>de</strong>s classes <strong>de</strong> dignitaires : Régents, préfets, provinciaux, directeur<br />

national, chef <strong>de</strong> l’Illuminisme. Il serait trop long <strong>de</strong> les reproduire ici. Nous l’avons fait dans le Problème <strong>de</strong> l’Heure<br />

présente.<br />

En voici quelques extraits :<br />

« Les Régens Illuminés doivent étudier l’art <strong>de</strong> dominer, <strong>de</strong> gouverner, sans paraître en avoir l’idée. Die Regenten sollen<br />

die kunst studiren zu herrschen, ohne das ansehen davon zu haben. Il faut qu’ils exercent un empire absolu et sans<br />

bornes, sollen, sie unumgeschroenkt regieren, et qu’ils ten<strong>de</strong>nt à diriger les choses vers chaque objet <strong>de</strong> notre Ordre.<br />

« Les moyens <strong>de</strong> conduire les hommes sont sans nombre. Qui pourroit les décrire tous ?... Le besoin <strong>de</strong>s temps doit<br />

les faire varier. Dans un temps, on met à profit le penchant <strong>de</strong>s hommes au merveilleux dans un autre, on se sert <strong>de</strong><br />

l’attrait <strong>de</strong>s sociétés secrètes. De là vient qu’il est bon parfois <strong>de</strong> faire soupçonner à vos inférieurs, sans leur dire pourtant<br />

ce qui en est, que foules ces autres sociétés, et celle <strong>de</strong>s Francs-Maçons, sont secrètement dirigées par nous ; ou bien<br />

ce qui est réellement vrai dans quelques endroits, que les grands monarques sont gouvernés par notre Ordre. Quand il<br />

se passe quelque chose <strong>de</strong> grand, <strong>de</strong> remarquable, il faut aussi jeter en avant le soupçon que cela nous est dû. S’il se<br />

trouve un homme d’une gran<strong>de</strong> réputation pour son mérite, faites encore croire qu’il est <strong>de</strong>s nôtres. »<br />

Ici l’article sur la manière <strong>de</strong> rechercher l’appui <strong>de</strong>s femmes, sur l’art que tout Régent doit étudier pour savoir les flatter,<br />

les gagner, et les faire servir au grand objet <strong>de</strong> l’Illuminisme.<br />

« II faut aussi, ajoute immédiatement le Co<strong>de</strong>, il faut aussi partout gagner à notre Ordre le commun du peuple. Le<br />

grand moyen pour cela est l’influence sur les écoles. On y réussit encore, tantôt par <strong>de</strong>s libéralités, tantôt par l’éclat;<br />

d’autres fois, en s’abaissant, se popularisant, en souffrant, avec un air <strong>de</strong> patience, <strong>de</strong>s préjugés, que l’on pourra dans la<br />

suite déraciner peu à peu.<br />

« C’est aux Régens à pourvoir aux besoins <strong>de</strong>s F., et à leur procurer les meilleurs emplois, après en avoir donné avis<br />

au Provincial.<br />

« Les Régens s’occuperont sans cesse <strong>de</strong> ce qui concerne les grands intérêts <strong>de</strong> l’Ordre, <strong>de</strong>s opérations <strong>de</strong> commerce<br />

ou bien d’autres choses semblables, qui peuvent ajouter à notre puissance. Ils enverront aux Provinciaux ces<br />

sortes <strong>de</strong> projets. Si l’objet est pressant, ils lui en donneront avis autrement que par <strong>de</strong>s quibus licet, qu’il ne lui seroit pas<br />

permis d’ouvrir.<br />

« Ils en feront <strong>de</strong> même pour tout ce qui doit être d’une influence générale, afin <strong>de</strong> trouver les moyens <strong>de</strong> mettre en<br />

action toutes nos forces réunies.<br />

« Si un Régent croyait venir à bout <strong>de</strong> faire supprimer les maisons religieuses et appliquer leurs: biens à notre objet,<br />

par exemple à l’entretien <strong>de</strong> maîtres d’écoles convenables pour les campagnes; ces sortes <strong>de</strong> projets seroient spécialement<br />

bien venus <strong>de</strong>s Supérieurs.<br />

« Lorsqu’un écrivain énonce <strong>de</strong>s principes qui sont vrais, mais qui n’entrent pas encore dans notre plan d’éducation<br />

pour le mon<strong>de</strong>, ou bien <strong>de</strong>s principes dont la publication est prématurée, il faut chercher à gagner cet auteur. Si nous ne<br />

pouvons pas le gagner et en faire un a<strong>de</strong>pte, il faut le décrier.<br />

« Quand parmi nos a<strong>de</strong>ptes il se trouve un homme <strong>de</strong> mérite, mais peu connu ou même entièrement ignoré du public,<br />

n’épargnons rien pour l’élever, pour lui donner <strong>de</strong> la célébrité. Que nos F. inconnus soient avertis d’enfler partout en sa<br />

faveur les trompettes <strong>de</strong> la renommée, pour forcer au silence l’envie et la cabale.<br />

« Si, notre Ordre ne peut pas s’établir quelque part avec toute la forme et la marche <strong>de</strong> nos classes, il faut y suppléer<br />

par une autre forme. Occupons-nous du but ; c’est là l’essentiel, peu importe sous quel voile, pourvu qu’on réussisse.<br />

Cependant il en faut toujours un quelconque, car c’est dans le secret que rési<strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> notre force.<br />

« C’est pour cela qu’il faut toujours se cacher sous le nom d’une autre société. Les Loges inférieures <strong>de</strong> la Franc-<br />

Maçonnerie sont, en attendant, le manteau le plus convenable à notre grand objet. Le nom d’une Société savante est<br />

aussi un masque très convenable.<br />

« Il est très important pour nous, d’étudier la constitution <strong>de</strong>s autres Sociétés secrètes et <strong>de</strong> les gouverner. Il faut<br />

même, lorsqu’on le peut, avec la permission <strong>de</strong>s Supérieurs, se faire recevoir dans ces Sociétés, sans cependant se surcharger<br />

d’engagements. Mais pour cela même, il est bon que notre Ordre reste sous le secret.<br />

« Les hauts gra<strong>de</strong>s doivent toujours être inconnus aux gra<strong>de</strong>s inférieurs. On reçoit plus volontiers les ordres d’un inconnu,<br />

que ceux <strong>de</strong>s hommes dans lesquels on reconnaît peu à peu toute sorte <strong>de</strong> défaut. Avec cette ressource ont peut<br />

mieux observer ses inférieurs. Ceux-ci font plus d’attention à leur conduite, lorsqu’ils se croient environnés <strong>de</strong> gens qui<br />

les observent; leur vertu est d’abord <strong>de</strong> contrainte ; mais l’exercice ici change en habitu<strong>de</strong>.<br />

« Ne perdons jamais <strong>de</strong> vue les Ecoles militaires, les Académies, les Imprimeries, les Chapitres <strong>de</strong>s Cathédriales, les<br />

établissemens quelconques qui influent sur l’éducation ou le gouvernement. Que nos Régens soient sans cesse occupés<br />

à former <strong>de</strong>s plans, et à imaginer la manière dont il faut s’y prendre pour nous rendre maîtres <strong>de</strong> tous ces établissements.<br />

Militair-schulen, Aca<strong>de</strong>mien, Buch-druckereyen, Buchlae<strong>de</strong>n, Dom-capitel, und ailes was ein einflus auf bildung und regierung<br />

hat, muss nie aus <strong>de</strong>n augen gelassen wer<strong>de</strong>n; und die Regen<strong>de</strong>n follen unaufhœrlich plane entwerfen, wie man<br />

es anfangen koenne, uber dieselben gewalt zu bekommen.<br />

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