Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...
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<strong>de</strong> toutes les institutions nées <strong>de</strong> lui et fondées sur lui; les hommes logiques le comprennent, les hommes francs le disent,<br />
les anarchistes exécuteront.<br />
En ce même congrès <strong>de</strong> Liège, <strong>La</strong>fargue <strong>de</strong>mandait « Qu'est-ce que la Révolution ? » Et il répondait « <strong>La</strong> Révolution,<br />
c'est le triomphe du travail sur le capital, <strong>de</strong> l'ouvrier sur le parasite, <strong>de</strong> l'homme sur Dieu. Voilà la Révolution sociale que<br />
comportent les principes <strong>de</strong> 89, les Droits <strong>de</strong> l'homme portés à leur <strong>de</strong>rnière expression. » Il disait encore : « Il y a quatre<br />
cents ans que nous sapons le catholicisme, la machine la plus forte qui ait été inventée en fait <strong>de</strong> spiritualisme, elle est<br />
soli<strong>de</strong> encore, malheureusement ! » Puis, dans la <strong>de</strong>rnière séance, il poussa ce cri <strong>de</strong> l'enfer : « Guerre à Dieu ! Haine à<br />
Dieu ! LE PROGRÈS EST LA ! Il faut crever le ciel comme une voûte <strong>de</strong> papier. »<br />
<strong>La</strong>, conclusion <strong>de</strong> <strong>La</strong>fargue fut : « En présence d'un principe aussi grand, aussi pur que celui-là (aussi dégagé <strong>de</strong> surnaturel<br />
et <strong>de</strong> tout ce qui a constitué jusqu'ici l'ordre social), il faut haïr ou prouver qu'on aime. »<br />
D'autres Français <strong>de</strong>mandèrent avec lui que la séparation se fît plus nette et plus entière entre ceux qui haïssent et<br />
ceux qui aiment, ceux qui haïssent le mal et aiment le bien, et ceux qui haïssent le bien et aiment le mal. M. Regnard, Parisien,<br />
vint dire où la maçonnerie met le mal et le bien : le mal dans le spiritualisme, le bien dans le matérialisme. « Nous<br />
rattachons notre drapeau aux hommes qui proclament le matérialisme : tout homme qui est pour le progrès est aussi pour<br />
la philosophie positive ou matérialiste. »<br />
Lorsque ces mots « progrès » et autres semblables tombent <strong>de</strong>s lèvres maçonniques, il se trouve <strong>de</strong>s catholiques<br />
pour les recueillir avec une sorte <strong>de</strong> respect et <strong>de</strong> naïve confiance, croyant y voir <strong>de</strong>s aspirations vers un état <strong>de</strong> chose<br />
désirable. <strong>La</strong>fargue et Regnard viennent <strong>de</strong> nous dire ce que la secte, qui les a mis en circulation, a entendu y faire entrer.<br />
Germain Casse : « Il faut qu'en sortant d'ici nous soyons <strong>de</strong> PARIS ou <strong>de</strong> ROME, ou jésuites, ou révolutionnaires. » Et<br />
comme sanction, il <strong>de</strong>man<strong>de</strong> « l'exclusion totale, complète <strong>de</strong> tout individu qui représente, à quelque <strong>de</strong>gré que ce soit,<br />
l'idée religieuse. » Condition nécessaire pour que puisse s'établir et surtout subsister le nouvel ordre <strong>de</strong> choses voulu et<br />
poursuivi.<br />
Inutile <strong>de</strong> prolonger ces citations, sténographiées par les rédacteurs <strong>de</strong> la Gazette <strong>de</strong> Liège sur les tables mêmes du<br />
congrès. Les autres journaux eurent peur <strong>de</strong> reproduire ces paroles en leur belle crudité. Le citoyen Fontaine les rappela<br />
au respect <strong>de</strong> la vérité : « Un seul journal, a-t-il dit, un seul a été <strong>de</strong> bonne foi, c'est la Gazette <strong>de</strong> Liège, et cela parce<br />
qu'elle est avec franchise, catholique, apostolique et romaine. Elle a publié une analyse complète <strong>de</strong>s débats. »<br />
L'année suivante, au congrès <strong>de</strong> Bruxelles, le citoyen Sibrac, Français, fit appel aux femmes pour le grand oeuvre; et<br />
pour les entraîner il leur dit « C'est Eve qui a jeté le premier cri <strong>de</strong> révolte contre Dieu. » - L'on sait que l'un <strong>de</strong>s cris d'admiration<br />
<strong>de</strong> la Franc-maçonnerie est : « Eva ! Eva ! »<br />
Là, encore le citoyen Brismée, dit : « Si la propriété résiste à la Révolution, il faut, par <strong>de</strong>s décrets du peuple, ané<strong>anti</strong>r<br />
la propriété. Si la bourgeoisie résiste, il faut tuer la bourgeoisie. » Et le citoyen Pèlerin : « Si six cent mille têtes font obstacle,<br />
qu'elles tombent ! »<br />
Après les congrès <strong>de</strong> Liège et <strong>de</strong> Bruxelles, il y en eut un à Genève, composé d'étudiants et d'ouvriers comme à<br />
Bruxelles. Là aussi Dieu et la religion furent écartés d'un commun accord, les idées religieuses furent déclarées funestes<br />
au peuple et contraires à la dignité humaine, la morale fut proclamée indépendante <strong>de</strong> la religion. On y parla d'organiser<br />
<strong>de</strong>s grèves « immenses, invincibles », <strong>de</strong>vant se terminer par la GRÈVE GÉNÉRALE.<br />
Abrégeons. Un autre congrès international eut lieu à <strong>La</strong> Haye en 1872. Le citoyen Vaillant y dit aussi que la guerre au<br />
catholicisme et à Dieu ne pouvait aller sans la guerre à la propriété et aux propriétaires.<br />
« <strong>La</strong> bourgeoisie, dit-il, doit s'attendre à une guerre plus sérieuse que la lutte latente à laquelle l'Internationale est actuellement<br />
condamnée. Et il ne tar<strong>de</strong>ra pas, le jour <strong>de</strong> la revanche <strong>de</strong> la Commune <strong>de</strong> Paris !<br />
« Extermination complète <strong>de</strong> la bourgeoisie: tel doit être le premier acte <strong>de</strong> la future révolution sociale1 ».<br />
Si nous voulions donner une idée <strong>de</strong> ce qui s'est dit et <strong>de</strong> ce qui a été imprimé en ces trente <strong>de</strong>rnières années, nous<br />
serions infinis. Il est à la connaissance <strong>de</strong> tous, que le régime républicain, surtout en ces <strong>de</strong>rniers temps, a laissé entrer,<br />
ou même a propagé dans toutes les couches <strong>de</strong> la société les idées les plus subversives.<br />
CHAPITRE IX - C'EST LA FRANC-MAÇONNERIE QUI MÈNE LA GUERRE CONTRE LA CIVILISATION CHRÉTIENNE<br />
Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> l a publication <strong>de</strong> l'Encyclique, par laquelle Léon XIII dénonça <strong>de</strong> nouveau au mon<strong>de</strong> la Francmaçonnerie<br />
comme étant l'agent secret <strong>de</strong> la guerre à l'Eglise et à tout l'ordre social, le Bulletin <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> Loge symbolique<br />
écossaise exprima en ces termes la pensée <strong>de</strong> la secte<br />
« <strong>La</strong> Franc-maçonnerie ne peut moins faire que <strong>de</strong> remercier le Souverain Pontife <strong>de</strong> sa <strong>de</strong>rnière encyclique. Léon<br />
XIII, avec une autorité incontestable et un grand luxe <strong>de</strong> preuves, vient <strong>de</strong> démontrer, une fois <strong>de</strong> plus, qu'il existe un<br />
abîme infranchissable entre l'Église, dont il est le représentant, et la Révolution, dont la Franc-maçonnerie est le bras<br />
droit. Il est bon que ceux qui sont hésitants cessent d'entretenir <strong>de</strong> vaines espérances. Il faut que tous s'habituent à comprendre<br />
que l'heure est venue D'OPTER entre l'ordre ancien, qui s'appuie sur la Révélation, et l'ordre nouveau qui ne reconnaît<br />
d'autres fon<strong>de</strong>ments que la science et la raison humaine, entre l'esprit d'autorité et l'esprit <strong>de</strong> liberté » (Don Sarda<br />
y Salvany. Le mal social, ses causes, ses remè<strong>de</strong>s).<br />
Cette pensée a été exprimée <strong>de</strong> nouveau au Convent <strong>de</strong> 1902, par l'orateur chargé <strong>de</strong> prononcer le discours <strong>de</strong> clôture<br />
: « ... Ce qui nous sépare ? C'est un abîme, abîme qui ne sera comblé qu'au jour où triomphera la maçonnerie, inlassable<br />
ouvrière <strong>de</strong> progrès démocratique et <strong>de</strong> justice sociale... Jusque-là, pas <strong>de</strong> trêve, pas <strong>de</strong> repos, pas <strong>de</strong> rapprochement,<br />
pas <strong>de</strong> concessions... C'est la <strong>de</strong>rnière phase <strong>de</strong> la lutte <strong>de</strong> l'Eglise et <strong>de</strong> la Congrégation contre notre société républicaine<br />
et laïque. L'EFFORT DOIT ÊTRE SUPRÊME... » L'Eglise renversée, tout le reste croulera.<br />
Aussi, <strong>La</strong> <strong>La</strong>nterne, organe officieux et <strong>de</strong> nos gouvernants et <strong>de</strong> la, Franc-maçonnerie, n'a cessé <strong>de</strong>puis lors <strong>de</strong> dire<br />
1<br />
Ceux qui désirent <strong>de</strong>s citations plus nombreuses et plus étendues, pourront les trouver dans l'ouvrage Les Sociétés secrètes et la<br />
Société, par N. Deschamps, continué par M. Claudio Jannet.<br />
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