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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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aux, aspirations maçonniques.<br />

« Quelle force n’aura pas la maçonnerie sur le mon<strong>de</strong> profane, quand existera autour <strong>de</strong> chaque Ioge comme une<br />

couronne <strong>de</strong> sociétés, dont les membres dix ou q uinze fois plus nombreux que l es maçons, recevront <strong>de</strong>s maçons<br />

l’inspiration et le but, et uniront leurs efforts aux nôtres pour le grand oeuvre que nous poursuivons !1».<br />

Toutefois, au convent <strong>de</strong> 1898, le rapporteur <strong>de</strong> la commission <strong>de</strong>s vœux faisait cette recommandation : « Il ne faut<br />

pas laisser voir dans cette œuvre la main <strong>de</strong> la franc-maçonnerie» (Les Pétitions contre la franc-maçonnerie, pp. 163-<br />

165).<br />

<strong>La</strong> franc-maçonnerie a donc <strong>de</strong>s émissaires par lesquels non seulement elle recrute ses nouveaux membres, mais<br />

souffle son esprit dans cette multitu<strong>de</strong> d’associations qu’elle a créées ou au sein <strong>de</strong>squelles elle a pu s’introduire. Par<br />

eux, elle leur imprime ses directions et les fait concourir, sans qu’elles s’en doutent, à son plan <strong>de</strong> déchristianisation. «<br />

C’est par cette plénitu<strong>de</strong> d’organisation, dit le F. Goblet d’Alviella, que l a maçonnerie est en état <strong>de</strong> r ivaliser avec sa<br />

gran<strong>de</strong> ennemie, l’Eglise <strong>de</strong> Rome (A la loge Les Amis philanthropes <strong>de</strong> Bruxelles, 5 août 1877). Wal<strong>de</strong>ck-Rousseau,<br />

parlant <strong>de</strong>s congrégations religieuses, a voulu y faire voir « un substratum d’influences cachées, aujourd’hui visible »; impossible<br />

<strong>de</strong> mieux caractériser l’action que la franc-maçonnerie exerce sur la société par cette plénitu<strong>de</strong> d’organisation<br />

qui met entre les mains <strong>de</strong> quelques chefs inconnus la direction non seulement <strong>de</strong> toutes les loges du mon<strong>de</strong>, mais aussi<br />

<strong>de</strong> cette multitu<strong>de</strong> d’associations que la secte n su établir autour d’elle, qu’elle inspire et où elle se recrute.<br />

Ces sociétés ne fournissent que <strong>de</strong>s bourgeois; la maçonnerie les reçoit volontiers, mais ne peut. s’en contenter. « <strong>La</strong><br />

Haute Vente désire, continue Piccolo-Tigre, que, sous un prétexte ou sous un autre, on introduise dans les loges maçonniques<br />

le plus <strong>de</strong> princes et <strong>de</strong> riches que l’on pourra. Les princes <strong>de</strong>s maisons souveraines, qui n’ont pas l’espérance<br />

légitime d’être rois par la grâce <strong>de</strong> Dieu, veulent tous l’être par la grâce d’une révolution. Le duc d’Orléans (<strong>de</strong>puis Louis-<br />

Philippe; ces lignes étaient écrites en 1822) est franc-maçon; le prince <strong>de</strong> Carignan (<strong>de</strong>puis Charles-Albert, roi <strong>de</strong> Sardaigne)<br />

le fut aussi. Il n’en manque pas en Italie et ailleurs qui aspirent aux honneurs du tablier et <strong>de</strong> la truelle symboliques.<br />

Flattez tous ces ambitieux <strong>de</strong> popularité, accaparez-les pour la franc-maçonnerie : la Haute-Vente verra après ce<br />

qu’elle en pourra faire d’utile à la cause du progrès. En attendant, ils serviront <strong>de</strong> glu aux imbéciles, aux intrigants, aux citadins<br />

et aux besogneux. C’est une magnifique enseigne, et il y a toujours <strong>de</strong>s sots disposés à se compromettre au service<br />

d’une conspiration dont un prince quelconque semble être l’arc-boutant2 »<br />

C’est .dans une société SECRÈTE que les recrues ainsi captées sont introduites, d’où qu’elles viennent.<br />

1<br />

En 1880, au mois <strong>de</strong> septembre ou d’octobre, dix ans après l’entrée <strong>de</strong>s Piémontais dans Rome, le Foichetto, dans un article à la<br />

louange <strong>de</strong> la franc-maçonnerie, dit:<br />

« Ce serait une suprême injustice <strong>de</strong> ne pas reconnaître que toutes ces associations (non maçonniques mais maçonnisées) qui<br />

n’étaient que <strong>de</strong>s rameaux du grand arbre maçonnique, ont, maintenu en vie pendant plusieurs dizaines d’années la pensée italienne<br />

(<strong>de</strong> l’unité italienne), et que cette végétation qui a abouti à la sainte entreprise <strong>de</strong> la ré<strong>de</strong>mption <strong>de</strong> la patrie, n’a trouvé son aliment<br />

nulle part ailleurs que dans les associations ».<br />

2<br />

Le Mon<strong>de</strong> maçonnique a publié, vers le milieu <strong>de</strong> l’année 1883, un tableau <strong>de</strong> l’histoire <strong>de</strong> l’Espagne pendant ce siècle Il y dit que<br />

tous les événements importants qui ont eu lieu en ce pays sont le fait <strong>de</strong> la franc-maçonnerie; que la reine Isabelle et son fils Alphonse<br />

lui ont dû le trône, et que c’est grâce à l’énergie du Grand-Maître que Ferdinand VII a maintenu l’abrogation <strong>de</strong> la loi salique en Espagne.<br />

Il n’y a pas que les usurpateurs qui soient aux mains <strong>de</strong> la franc-maçonnerie. A l’avènement d’Edouard VII au t rône d’Angleterre,<br />

l’Evénernent <strong>de</strong> Québec publia ces renseignements :<br />

« Albert-Edouard, prince <strong>de</strong> Galles, est le plus éminent franc-maçon qui soit sur terre, non seulement du fait qu’il <strong>de</strong>vient roi<br />

d’Angleterre, mais parce- qu’il est grand-maître <strong>de</strong>s gran<strong>de</strong>s loges d’Angleterre, d’Irlan<strong>de</strong>, d’Ecosse et du Pays <strong>de</strong> Galles, et qu’il est<br />

aussi grand prieur <strong>de</strong> l’ordre <strong>de</strong>s Chevaliers du Temple en Angleterre et grand patron <strong>de</strong> l’ordre « Ancient Accepted Seottish Rite of<br />

free’masonry » dans le Royaume-Uni, ayant reçu le 33e et <strong>de</strong>rnier <strong>de</strong>gré dans cette branche <strong>de</strong> la franc-maçonnerie.<br />

Il appartient à l’ordre maçonnique <strong>de</strong>puis plus <strong>de</strong> trente-d’eux ans; et il n’y a pas dans le mon<strong>de</strong> entier, <strong>de</strong> membre qui prenne une part<br />

plus active à son développement. Dans la position royale qu’il occupe et par la haute fonction qu’il remplit dans l’ordre maçonnique, il<br />

donne franchement l’exemple à ses co-sociétaires <strong>de</strong> l’égalité que les francs-maçons prônent comme existant entre eux ».<br />

<strong>La</strong> Vérité <strong>de</strong> Québec, après avoir reproduit ces renseignements, ajoutait : « Nous le savons, le nouveau roi d’Angleterre est un maçon<br />

haut gradé; <strong>de</strong> même que la reine Victoria était la protectrice <strong>de</strong> cette secte condamnée par l’Eglise. Mais si haut gradé que soit<br />

Edouard VIl, il n’est probablement pas au courant <strong>de</strong> ce qui se passe dans tes cercles intimes <strong>de</strong> la franc-maçonnerie. Les vrais chefs<br />

<strong>de</strong> la secte, qui ne sont pas toujours les chefs apparents, accor<strong>de</strong>nt volontiers les titres et les places d’honneur aux rois et aux princes,<br />

mais ils gar<strong>de</strong>nt les secrets maçonniques pour eux. Ils savent tourner à leur profit le prestige royal, voilà tout. »<br />

C’est-à-dire, ils savent fort bien faire servir les princes et les rois maçons à l’exécution <strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>sseins.<br />

A l’appui <strong>de</strong> ce que vient <strong>de</strong> dire la Vérité <strong>de</strong> Québec, observant que le F. Edouard VII, tout grand-maître <strong>de</strong> la maçonnerie anglaise<br />

qu’il soit, ignore probablement bien <strong>de</strong>s secrets, nous rappellerons la lettre du duc d’Orléans, grand.maître du Grand Orient <strong>de</strong> France,<br />

insérée le 22 février 1793 au Journal <strong>de</strong> Paris, signée EGALITÉ, et, lue dans la tenue du Grand Orient, le 13 mai <strong>de</strong> la même année:<br />

« Voici mon histoire maçonnique. Dans un temps où assurèment personne ne prévoyait notre révolution, je m’étois attaché à la francmaçonnerie,<br />

qui offrait une sorte d’image d’égalité, comme je m’étois attaché au parlement qui offrait une sorte d’image <strong>de</strong> liberté. J’ai<br />

<strong>de</strong>puis quitté le fantôme pour la réalité. Au mois <strong>de</strong> décembre <strong>de</strong>rnier, le secrétaire du Grand Orient s’étant adressé à la personne qui<br />

remplissoit près <strong>de</strong> moi les fonctions <strong>de</strong> secrétaire du grand-maître, pour me faire parvenir une <strong>de</strong>man<strong>de</strong> relative aux travaux <strong>de</strong> cette<br />

Société, je répondis à celui-ci sous la date du 5 janvier:<br />

« COMME JE NE CONNAIS PAS LA MANIÈRE DONT LE GRAND ORIENT EST COMPOSÉ, ET QUE, D’AILLIEURS, JE PENSE<br />

QU’IL NE DOIT Y AVOIR AUCUN MYSTÈRE NI AUCUNE ASSEMBLÉE SECRÈTE DANS UNE RÉPUBLIQUE, SURI OUT AU<br />

COMMENCEMENT DE SON ÉTABLISSEMENT, JE NE VEUX PLUS ME MÊLER DU GRAND ORIENT, NI DES ASSEMBLÉES DES<br />

FRANC-MAÇONS ».<br />

En écrivant cette lettre, PHILIPPE-EGALITÉ avait rédigé sa propre sentence <strong>de</strong> mort. Quelques semaines plus tard, il avait la tête<br />

tranchée par le couteau triangulaire.<br />

Louis Blanc parlant, dans son Histoire <strong>de</strong> la Révolution, <strong>de</strong>s princes placés à la tête <strong>de</strong>s Grands-Orients, confirme en ces termes ce<br />

dont Philippe-Egalité vient <strong>de</strong> nous instruire lui-même : « Ils savaient seulement <strong>de</strong> la franc-maçonnerie ce qu’on peut en montrer sans<br />

péril; et ils n’avaient point à s’en inquiéter, retenus qu’ils étaient dans les gra<strong>de</strong>s (les initiations) inférieurs, où le fond <strong>de</strong>s doctrines ne<br />

paraît que confusément à travers l’allégorie, et où beaucoup ne voyaient qu’une occasion <strong>de</strong> divertissements et <strong>de</strong> banquets joyeux ».<br />

T. II, pp. 82 et 33.<br />

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