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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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grenée », le parlement ne l’est pas moins, et tout est employé pour gangrener jusqu’aux moelles toutes les classes <strong>de</strong> la<br />

société. Il n’y a à tout cela d’autre explication que celle donnée par M. <strong>de</strong>- Marcère : « Tout l’effort <strong>de</strong> la désorganisation<br />

maçonnique se porte sur la France, pour la réalisation d’un plan immense où nous avons le rôle <strong>de</strong> sacrifiés.<br />

« D’après ce plan, nous, Français, <strong>de</strong>vons être les premières victimes. Après nous, viendra le tour <strong>de</strong>s autres Puissances<br />

catholiques, puis celui <strong>de</strong>s Puissances protestantes qui se seront partagé nos dépouilles. Alors pourra être entrepris<br />

le grand oeuvre <strong>de</strong> la République universelle avec les instruments et par les moyens qui se présenteront à ce moment.<br />

»<br />

CHAPITRE XLIII - POUR QUELLE RACE ET PAR QUELS PEUPLES ?<br />

Il y a quelques années, l’historien Treitschke <strong>de</strong>mandait :<br />

« A qui appartiendra le sceptre <strong>de</strong> l’Univers ? Qui imposera ses volontés aux autres nations, affaiblies ou en déca<strong>de</strong>nce<br />

? N’est-ce pas l’Allemagne qui aura la mission d’assurer la paix du mon<strong>de</strong> ? <strong>La</strong> Russie, colosse immense et en<br />

formation, aux pieds d’argile, sera absorbée par ses difficultés économiques et intérieures. L’Angleterre, plus forte en apparence<br />

qu’en réalité, verra sans doute ses colonies se détacher d’elle et s’épuisera en <strong>de</strong>s luttes stériles. <strong>La</strong> France,<br />

toute à ses discor<strong>de</strong>s intestines et aux luttes <strong>de</strong>s partis, s’enlisera <strong>de</strong> plus en plus dans une déca<strong>de</strong>nce définitive. Pour<br />

l’Italie, elle aura assez à faire si elle veut assurer un peu <strong>de</strong> pain à ses enfants. L’avenir appartient donc à l’Allemagne, à<br />

laquelle viendra se joindre l’Autriche, si elle tient à vivre. »<br />

Ainsi pense l’Allemagne.<br />

L’Angleterre a <strong>de</strong>s espérances semblables. Ayant l’empire <strong>de</strong>s mers et étant résolue <strong>de</strong> le- gar<strong>de</strong>r à tout prix, aucun<br />

peuple, pense t’elle, n’est en mesure <strong>de</strong> prendre sur elle l’hégémonie mondiale.<br />

Les Etats-Unis ont la même ambition. « Le centre <strong>de</strong> gravité <strong>de</strong> l’activité humaine se déplace rapi<strong>de</strong>ment, et dans un<br />

avenir qui n’est pas éloigné, l’Amérique conduira le mon<strong>de</strong>-. » Ainsi parle- <strong>Mgr</strong> Ireland, l’un <strong>de</strong>s interprètes les plus fidèles<br />

<strong>de</strong> l’âme américaine (Discours sur l’avenir du catholicisme aux Etats-Unis).<br />

Qu’en sera-t-il ? C’est le secret du Pouvoir occulte, Mais c’est plus encore le secret <strong>de</strong> Dieu. En aucune question, en<br />

aucune occasion, il n’a été plus vrai <strong>de</strong> dire : l’homme propose et Dieu dispose. Les ambitions, non plus les ambitions <strong>de</strong><br />

frontières, comme autrefois, mais les ambitions <strong>de</strong> races sont partout éveillées, armées, prêtes à risquer l’enjeu <strong>de</strong><br />

l’empire universel.<br />

Le Pouvoir occulte observe <strong>de</strong>puis <strong>de</strong>s siècles. Il a ses hommes près <strong>de</strong> tous les souverains, dans les ministères <strong>de</strong><br />

tous les gouvernements, dans la diplomatie et dans les armées <strong>de</strong>s divers peuples. Par eux, <strong>de</strong>puis qu’est ouverte l’ère<br />

<strong>de</strong> la Révolution, il surveille, il suggère, il donne <strong>de</strong>s impulsions auxquelles les Etats obéissent, celui-ci <strong>de</strong> gré, celui-là <strong>de</strong><br />

force.<br />

«Les gouvernements <strong>de</strong> ce siècle, dit lord Beaconsfield, qui était en situation <strong>de</strong> le savoir mieux que qui que ce soit,<br />

n’ont pas affaire seulement aux gouvernements, aux empereurs, rois ou ministres, mais encore aux sociétés secrètes<br />

dont il faut tenir compte. Au <strong>de</strong>rnier moment, elles peuvent mettre ànéant tous les arrangements, elles sont <strong>de</strong>s agents<br />

partout, <strong>de</strong>s agents sans scrupules, elles se servent même <strong>de</strong> l’assassinat (Discours prononcé à Ayles-Bury, le 20 septembre<br />

1876), et peuvent, s’il le faut, amener un massacre 1».<br />

Par ces sociétés, les gouvernements qu’elles favorisent peuvent en tout cas susciter chez ceux <strong>de</strong> leurs voisins qui<br />

pourraient les troubler dans leurs opérations <strong>de</strong>s difficultés, <strong>de</strong>s troubles et même <strong>de</strong>s révolutions.<br />

Nous en avons eu un exemple tout récent, après bien d’autres antérieurs qu’il est inutile <strong>de</strong> rappeler.<br />

1 L’Univers a publié, dans son numéro du 10 août 1909, une conversation que l’un <strong>de</strong> ses rédacteurs, M. Edouard Bernaert, a eu avec<br />

un membre militant du parti-nationaliste russe. Celui-ci lui rappela d’abord qu’un ministre russe venait mIe déclarer à la tribune que le<br />

chiffre officiel <strong>de</strong>s nationalistes morts par le poignard et le revolver était <strong>de</strong> plusieurs milliers.<br />

Puis il ajouta :<br />

« Du 25 août 1908 au 15 octobre, plus <strong>de</strong> trente-cinq annonces <strong>de</strong> morts subites, dont il est facile à chacun <strong>de</strong> relever les noms, ont<br />

pâru dans le « Novoie Vremia ». Sur ces trente-cinq annonces, vingt-cinq concernaient <strong>de</strong>s personnages militants du parti monarchiste<br />

russe. Encore, la liste est-elle forcément incomplète. L’impression générale est que, dans toutes ces morts, la Franc-Maçonnerie et la<br />

puissance juive ont la main...<br />

« Tous ceux que je vous ai nommés sont morts en moins d’un an <strong>de</strong> temps. Schwanebach, contrôleur d’Etat, membre du Conseil <strong>de</strong>s<br />

ministres, un <strong>de</strong>s adversaires <strong>de</strong> Witte et un <strong>de</strong>s chefs <strong>de</strong> la droite du Conseil d’Etat, se sent tout à coup fatigué; et, sur le conseil <strong>de</strong>s<br />

mé<strong>de</strong>cins, s’en va à l’étranger. Il arrive à Marienbad. A peine y est-il arrivé qu’une fièvre étrange, dont les mé<strong>de</strong>cins du pays n’avaient<br />

jamais, avant ce jour, connu un cas, le terrasse, comme celle qui, à Resen, avait terrassé Kislowsky. En quelques jours, il meurt (septembre<br />

1908). Quelques jours avant lui était mort, du même mal étrange, un autre adversaire <strong>de</strong> Witte, l’ex-contrôleur d’Etat Lobko ».<br />

« Un mois plus tard, en octobre 1908, c’est le tour, à Weimar, d’un autre traditionaliste, George <strong>de</strong> Bartienieff, vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong><br />

l’Association <strong>de</strong>s hommes russes, homme énergique autant qu’instruit, et dont la santé, quelques mois à peine plus tôt, était citée<br />

comme un exemple. Au retour d’un voyage à Saint-Pétersbourg, il se rend à Weimar. Il y est pris d’un mal étrange. Un premier télégramme<br />

annonce aux siens dus sa température baisse; un <strong>de</strong>uxième annonce sa mort.<br />

A peu près dans le même temps mourait le prince Lobanoff-Rostowsky, membre <strong>de</strong> la droite du Conseil d’Etat. Mort subite, comme<br />

celle <strong>de</strong>s autres; fièvre maligne - et anonyme.<br />

« Le cas typique s’est produit en 1907. <strong>La</strong> victime, cette fois-là, était le vice-prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l’Union du peuple russe <strong>de</strong> Moscou, M. Léoa<br />

<strong>de</strong> Kislowsky. En janvier 1907, s’étant rendu <strong>de</strong> Moscou à Resen pour assister à une assemblée <strong>de</strong> nobles, il succombait, en quelques<br />

jours, aux attaques d’une fièvre étrange, dont les mé<strong>de</strong>cins du pays n’avaient jamais, avant ce jour, connu un cas. L’<strong>anti</strong>pyrine qu’on<br />

lui donnait pour tout remè<strong>de</strong> venait, notez ce point, d’une pharmacie juive...<br />

« Personne, chez nous, ne s’y trompe on se trouve en présence d’une suite <strong>de</strong> crimes politiques. Il n’y a pas jusqu’à l’analogie <strong>de</strong>s circonstances<br />

<strong>de</strong>s décès dont je vous parle qui n’accusent l’intervention d’une volonté toujours la même, employant à ses fins un moyen<br />

toujours i<strong>de</strong>ntique. »<br />

En France, à l’occasion <strong>de</strong> l’attentat sur M. Réal <strong>de</strong>l Sarte, on a pu, du haut <strong>de</strong> la tribune parlementaire, rappeler nombre <strong>de</strong> morts<br />

mystérieuses et <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r d’où elles provenaient.<br />

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