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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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cher <strong>de</strong> tels moyens dans l’espérance d’avoir raison <strong>de</strong> nous !<br />

Scipion Pertrucci, secrétaire <strong>de</strong> Mazzini; peignait bien ses F. lorsque; le 2 avril 1849, il disait à Paul Ripari : « Il nostro<br />

è un gran part ito porco; questo in famiglia b possiamo dire. Notre association est un grand parti <strong>de</strong> pourceaux. Ceci,<br />

nous pouvons le dire en famille. »<br />

CHAPITRE XXIX - CORRUPTION DES IDÉES<br />

Pour arriver à « l’ané<strong>anti</strong>ssement <strong>de</strong> l’idée <strong>chrétienne</strong> », la corruption <strong>de</strong>s moeurs est un moyen puissant assurément,<br />

mais, seulement <strong>de</strong> second ordre. Il peut même arriver qu’au lieu <strong>de</strong> servir ceux qui l’emploient, il se mette à l’encontre<br />

<strong>de</strong> leurs <strong>de</strong>sseins. Plus le cloaque <strong>de</strong>vient impur, plus il presse les âmes qui n’ont point perdu toute noblesse, d’en sortir.<br />

Et où se réfugier, sinon dans l’Eglise, qui fait <strong>de</strong> la pureté <strong>de</strong>s moeurs l’objet <strong>de</strong> ses plus vives sollicitu<strong>de</strong>s ! N’est ce point<br />

dans la ville la plus corrompue <strong>de</strong> l’empire romain, à Corinthe, que saint Paul put, en moins <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux ans, fon<strong>de</strong>r l’une <strong>de</strong><br />

ses plus belles Eglises ? Aussi la Haute Vente tout en favorisant la corruption <strong>de</strong>s moeurs, s’attacha-t-elle surtout à corrompre<br />

les idées. C’est le conseil que Weishaupt avait donné précé<strong>de</strong>mment : « Le grand art <strong>de</strong> rendre infaillible une révolution<br />

quelconque, c’est d’éclairer les peuples, c’est-à-dire amener insensiblement l’opinion publique à désirer, à vouloir,<br />

à exiger les changements, qui sont l’objet <strong>de</strong> la révolution voulue. » Il ajoutait : « Quand l’objet <strong>de</strong> ce voeu est une<br />

Révolution universelle, tous les membres <strong>de</strong> ces sociétés tendant au même but, s’appuyant les uns sur les autres, doivent<br />

chercher à dominer invisiblement et sans apparence <strong>de</strong> moyens violents, non pas sur la partie la plus éminente, ou<br />

la moins distinguée d’un seul peuple, mais sur les hommes <strong>de</strong> tout état, <strong>de</strong> toute nature, <strong>de</strong> toute religion. Souffler partout<br />

un même esprit; dans le plus grand silence et avec toute l’activité possible, diriger tous les hom’mes épars sur la surface<br />

<strong>de</strong> la terre vers le même objet. C’est dans l’intimité <strong>de</strong>s sociétés secrètes qu’il faut savoir préparer l’opinion. »<br />

Ce programme est encore suivi point par point.<br />

Le voeu <strong>de</strong>s sociétés secrètes est bien toujours une révolution universelle, une révolution qui embrasse le mon<strong>de</strong> entier<br />

et qui puisse transformer toutes choses, en les attaquant dans le fon<strong>de</strong>ment sur lequel elles reposent, la civilisation :<br />

détruire la civilisation <strong>chrétienne</strong> pour établir sur ses ruines la civilisation humanitaire, la civilisation maçonnique.<br />

Et toujours aussi le moyen employé pour rendre cette révolution infaillible c’est « d’éclairer les peuples. » Les loges ne<br />

parlent que d’éclairer, <strong>de</strong> répandre la lumière. Leur principale occupation, c’est la suggestion. Elles amènent par là insensiblement<br />

l’opinion publique à désirer, à VOULOIR, à exiger les changements qui doivent amener la révolution voulue, et<br />

la rendre infaillible.<br />

« C’est dans l’intimité <strong>de</strong>s sociétés secrètes, dit Weishaupt, qu’il faut savoir préparer l’opinion. » C’est là qu’elle est<br />

faite avant d’être répandue au <strong>de</strong>hors.<br />

II importe donc <strong>de</strong> voir <strong>de</strong> près et d’étudier dans ses détails la machine maçonnique montée pour faire l’opinion. Elle<br />

est admirable, autant que peut l’être une chose mauvaise, une chose créée pour produire le mal et un tel mal.<br />

Les sophismes révolutionnaires sont d’abord répandus dans les loges sous l’aspect qui les rend séduisants, avec la<br />

couleur qui leur donne l’apparence <strong>de</strong> la vérité <strong>de</strong>vant produire le bien.<br />

Car il ne faut point s’imaginer qu’à la fin du XVIIIe siècle, on ait dit dans les loges, aux apprentis et même aux maîtres<br />

: vous allez travailler avec nous au renversement <strong>de</strong> la monarchie, à l’expropriation et à l’extermination du clergé et <strong>de</strong> la<br />

noblesse. On leur faisait voir les désordres introduits dans la société par le cours <strong>de</strong>s siècles, et on en faisail désirer la<br />

disparition, on leur montrait un idéal <strong>de</strong> société parfaite dans l’égalité substituée à la hiérarchie. Imbus <strong>de</strong> ces idées, les<br />

maçons se faisaient apôtres, les répandaient dans leur entourage, et chacun contribuait ainsi à f aire l’ôpinion qui, au<br />

moment voulu, <strong>de</strong>vait éclater comme une bombe et causer <strong>de</strong>s ravages analogues.<br />

<strong>La</strong> secte use toujours du même procédé : la suggestion. Elle suggestionne ses membres, ceux-ci suggestionnent le<br />

public, le public suggestionné se prête aux changements voulus par le Pouvoir occulte, si même il ne les exige ou ne les<br />

impose par <strong>de</strong>s actes plus ou moins révolutionnaires.<br />

Suggestion ! Ce mot dit peu <strong>de</strong> choses peut-être à l’esprit du lecteur. <strong>La</strong> constitution <strong>de</strong> la maçonnerie est faite tout<br />

entière et admirablement faite pour la produire. Ce que nous <strong>de</strong>vons donc étudier maintenant afin <strong>de</strong> pouvoir nous rendre<br />

compte <strong>de</strong> l’état <strong>de</strong> corruption intellectuelle auquel notre société est arrivée, c’est la constitution <strong>de</strong> la Franc-maçonnerie<br />

en vue <strong>de</strong> la suggestion. Comment elle se recrute, comment elle s’est organisée, comment, par cet organisme, elle arrive<br />

à répandre les idées qu’elle veut faire prévaloir et les succès que ses suggestions obtiennent dans les diverses classes<br />

<strong>de</strong> la société. On comprendra alors comment une association restreinte à un nombre <strong>de</strong> personnes relativement minime<br />

a pu s’emparer <strong>de</strong> tous les ressorts <strong>de</strong> la vie publique, arriver aux résultats que nous voyons et nourrir l’espérance fondée<br />

d’arriver aux fins <strong>de</strong>rnières qu’elle s’est proposées il y a au moins <strong>de</strong>ux siècles.<br />

I. RECRUTEMENT EN SOCIÉTÉ SECRÈTE<br />

C’est chez elle tout d’abord et dans l’esprit <strong>de</strong> ses membres que la Franc-Maçonnerie opère la corruption <strong>de</strong>s idées.<br />

Dès leur entrée en loge, elle s’applique à cette perversion; elle la poursuit dans les initiations successives; elle l’achève<br />

par ses suggestions continues.<br />

Et d’abord, comment se recrute-t-elle ?<br />

Le membre <strong>de</strong> la Haute Vente qui se cachait sous le nom <strong>de</strong> Piccolo-Tigre, va nous en instruire. Il le fait dans une,<br />

lettre adressée, le 18 janvier 1822, à une Vente piémontaise qu’il avait créée lui-même <strong>de</strong> la manière que nous avons<br />

dite, en exposant la constitution du carbonarisme.<br />

« Pour propager la lumière, il a été jugé bon et utile <strong>de</strong> donner le branle à tout ce qui aspire à remuer1. L’essentiel est<br />

d’isoler l’homme <strong>de</strong> sa famille, <strong>de</strong> lui en faire perdre les moeurs. Il est assez disposé par la pente <strong>de</strong> son caractère à fuir<br />

1 Donner le branle à tout ce qui aspire à remuer ! Jamais cette instruction n’a été mieux observée que <strong>de</strong> nos jours, du hant en bas <strong>de</strong><br />

la société. Ne peut-on point en observer l’effet jusque dans le clergé ? N’avons-nous point vu, même dans son sein, se lever <strong>de</strong>s agitateurs<br />

et <strong>de</strong>s agités ? Savent-ils d’où leur vient « le branle » et à quelles fins ? Piccolo Tigre le dit «Propager la lumière maçonnique !»<br />

D’autres, plus ouvertement, «l’idée démocratique».<br />

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