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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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<strong>de</strong> l’A. au Conseil <strong>de</strong> l’Ordre qui en fera le classement alphabétique dans ses archives1.<br />

Plusieurs fois, les journaux ont fait le relevé <strong>de</strong>s ministres ayant immolé leur libre arbitre aux pieds du Grand-Orient.<br />

Dans tons les cabinets, ils ont toujours formé, <strong>de</strong>puis vingt ans, la gran<strong>de</strong> majorité. Aussi le F. Colfavra a-t-il pu dire en<br />

toute vérité : « C’est <strong>de</strong> nos rangs que sont sortis les hommes les plus considérables du gouvernement <strong>de</strong> la République<br />

et du parti républicain» (Congrès international du centenaire, compte-rendu, p. 98).<br />

Rien <strong>de</strong> pl us vrai que le mot - <strong>de</strong> <strong>Mgr</strong> Gouthe-Soulard: « Nous ne sommes, pas en République, mais en Francmaçonnerie<br />

»; ou celui <strong>de</strong> M. Gadaud, alors ministre <strong>de</strong>s travaux publics : « <strong>La</strong> Franc-maçonnerie, c’est la République<br />

fermée; la République, c’est la Franc-maçonnerie ouverte »; ou celui <strong>de</strong> M. Massé : « Le jour où la République sera vraiment<br />

la Franc-maçonnerie à découvert, <strong>de</strong> même que <strong>de</strong>puis longtemps déjà la Franc-maçonnerie n’est autre chose que<br />

la République à couvert... » (Convent général. Séance du 29 septembre 1903).<br />

Un homme qui a été un <strong>de</strong>s principaux acteurs dans la politique <strong>de</strong> cette époque, M. <strong>de</strong> Marcère, a publié quatre volumes<br />

sous ce titre : L’ASSEMBLÉE NATIONALE DE 1871. Au moment où il participait aux événements qu’il raconte,<br />

comme prési<strong>de</strong>nt du centre gauche, puis ministre dans le cabinet Dufaure, ayant conservé son portefeuille dans le cabinet<br />

Wadington qui suivit la chute du maréchal, il ne soupçonnait même pas l’existence du pouvoir mystérieux qui nouait<br />

les mailles du filet dans lequel la France est prise aujourd’hui. Il l’avoue avec une admirable bonne foi :<br />

« Dans l’état <strong>de</strong> choses créé en 1871, on ne distinguait pas encore les causes profon<strong>de</strong>s du mal, aujourd’hui arrivé à<br />

l’état aigu, dont la France souffrait... personne, même parmi les conservateurs les plus <strong>anti</strong>révolutionnaires n’avait l’idée<br />

<strong>de</strong>s <strong>de</strong>sseins formés par les sectateurs <strong>de</strong> la Révolution. Personne ne pouvait imaginer que par le concours, longtemps<br />

inconscient, <strong>de</strong> la gauche républicaine, et par le travail d’abord secret, ténébreux <strong>de</strong>s sectes juives et maçonniques, travail<br />

peu à peu avoué, professé, puis <strong>de</strong>venu officiel, on en arriverait à cet extraordinaire événement : la déchristianisation<br />

<strong>de</strong> la France et le triomphe <strong>de</strong> la Maçonnerie... Jamais la France n’aurait laissé s’établir ce parti, si les modérés, aujourd’hui<br />

excommuniés, n’avaient été sa caution <strong>de</strong>vant le pays... <strong>La</strong> Franc-maçonnerie a pour objectif l’ané<strong>anti</strong>ssement<br />

du christianisme et surtout <strong>de</strong> l ’Eglise catholique, elle poursuit le <strong>de</strong>ssein satanique dénoncé par J. <strong>de</strong> Maistre, dès<br />

l’époque <strong>de</strong> la Révolution.»<br />

CHAPITRE XXII - LA SÉPARATION DE L’ÉGLISE ET DE L’ÉTAT<br />

Le principal organe du calvinisme, le Journal <strong>de</strong> Genève, lors du convent du Grand-Orient <strong>de</strong> France en 1906, confirmait<br />

en ces termes ce qui a été dit ci-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la volonté <strong>de</strong> la secte d’ané<strong>anti</strong>r le christianisme en France : « <strong>La</strong> Francmaçonnerie<br />

tient en ce moment ses assises à Paris où quatre cents-délégués <strong>de</strong>s diverses loges du pays, délibèrent.<br />

C’est un gros événement. Il ne faut pas se dissimuler en effet, que la Franc-maçonnerie tient entre ses mains les <strong>de</strong>stinées<br />

du pays. Quoiqu’elle ne compte que vingt-six mille adhérents, elle dirige à sa guise la politique française. Toutes les<br />

lois dont le catholicisme se plaint si amèrement ont été d’abord élaborées dans ses convents. Elle les a imposées au<br />

gouvernement et aux Chambres. Elle dictera toutes les mesures <strong>de</strong>stinées à en assurer l’application. Nul n’en doute, et<br />

personne, non pas même les plus indépendants, n’oseraient heurter <strong>de</strong> front sa volonté souveraine. Il serait bientôt brisé<br />

celui qui se permettrait seulement <strong>de</strong> la méconnaître. Jamais <strong>de</strong>puis l’époque où Rome commandait aux rois et aux<br />

princes on ne vit pareille puissance.<br />

« <strong>La</strong> volonté <strong>de</strong> la Franc-maçonnerie, nul ne l’ignore plus, c’est <strong>de</strong> détruire le catholicisme en France. Elle n’aura ni<br />

cesse ni répit qu’elle ne l’ait jeté bas. Tous ses ressorts sont uniquement tendus vers ce but.»<br />

Déjà la Révolution s’était donné pour mission <strong>de</strong> réaliser ce <strong>de</strong>ssein.<br />

Elle crut l’atteindre par la constitution civile du clergé. Par elle, elle séparait l’Eglise <strong>de</strong> France <strong>de</strong> Rome et elle savait<br />

bien qu’abandonnée à elle-même l’Eglise <strong>de</strong> France ne pourrait longtemps subsister. L’article IV du Titre Ier <strong>de</strong> la Constitution<br />

portait :<br />

Il est défendu à toute église ou paroisse <strong>de</strong> France et à tout citoyen français <strong>de</strong> reconnaître en aucun cas et sous<br />

quelque prétexte que ce soit, l’autorité d’un évêque ordinaire ou métropolitain dont le siège serait établi sous la domination<br />

d’une puissance étrangère, ni celle <strong>de</strong> ses délégués résidant en France ou ailleurs. » Cette formule visait directement<br />

le Pape, dont on niait en principe l’autorité <strong>de</strong> juridiction sur les évêques français.<br />

L’article 19 du Titre II portait : « Le nouvel évêque (élu par un collège électoral laïque) ne pourra s’adresser au Pape<br />

pour en obtenir aucune confirmation; mais il lui écrira comme au chef visible <strong>de</strong> l’Eglise universelle, en témoignage <strong>de</strong><br />

1<br />

Cette proposition fut votée à l’unanimité, Il est impossible <strong>de</strong> nier la portée <strong>de</strong> ce document, c’est « le mandat impératif dans toute son<br />

étendue. »<br />

Voici un exemple <strong>de</strong> la manière dont l’application en est faite<br />

Au len<strong>de</strong>main <strong>de</strong>s interpellations Di<strong>de</strong> et Hubard sur les rapports <strong>de</strong> l’Eglise et <strong>de</strong> l’Etat, tous les députés francs-maçons furent convoqués<br />

rue Ca<strong>de</strong>t. <strong>La</strong> réunion fut présidée par le Fr. Thulié, prési<strong>de</strong>nt du Conseil <strong>de</strong> l’Ordre. Plusieurs orateurs reprochèrent vivement à<br />

quelques-uns <strong>de</strong> leurs collègues, <strong>de</strong> n’avoir pas voté en faveur <strong>de</strong> la proposition <strong>de</strong> séparation <strong>de</strong> l’Eglise et <strong>de</strong> l’Etat.<br />

Ce fait montre clairement : 1° que l e Conseil <strong>de</strong> l ’Ordre du Grand-Orient, conformément à la décision prise ou r enouvelée en s eptembre<br />

1891, adresse dans un but politique, <strong>de</strong>s convocations aux députés franc-maçon, et que ceux-ci obéissent à ces convocations;<br />

2° qu’il y a conséquemment en France un pouvoir occulte, non nommé par la nation, et qu’un bon nombre <strong>de</strong> députés se considèrent<br />

comme relevant <strong>de</strong> ce pouvoir occulte.<br />

Cette immixtion <strong>de</strong> la Maçonnerie dans les choses du Parlement et sa domination sur un grand nombre <strong>de</strong> députes et <strong>de</strong> sénateurs,<br />

s’est encore plus affirmée dans l’Assemblée générale du Grand-Orient au Convent tenu du 12 au 17 septembre <strong>de</strong> l’année 1892. Le F.<br />

<strong>La</strong>ffont y fit la proposition suivante<br />

« Considérant que le <strong>de</strong>voir strict <strong>de</strong> tout Maçon est <strong>de</strong> mettre en conformité avec les principes maçonniques tous les actes <strong>de</strong> sa vie<br />

privée et publique; que, particulièrement, les membres <strong>de</strong> la Franc-maçonnerie qui appartiennent au Parlement et aux assemblées<br />

élues ont l’obligation <strong>de</strong> poursuivre par leurs votes la réalisation du programme maçonnique républicain, et, en première ligne, la suppression<br />

du budget <strong>de</strong>s cultes et la séparation <strong>de</strong>s Eglises et <strong>de</strong> l’Etat;<br />

« Le Convent déclare que les Maçons qui ne se conforment pas à ces principes ont manqué à leur <strong>de</strong>voir, et leur inflige un blâme.»<br />

C’est bien une mise en <strong>de</strong>meure précise, formelle. C’est bien l’injonction au <strong>de</strong>voir maçonnique dans toute sa force.<br />

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