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Mgr Delassus – La Conjuration anti-chrétienne - Bibliothèque de ...

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C’est donc cette Mère <strong>de</strong> miséricor<strong>de</strong> qui, suivant les besoins et les mérites <strong>de</strong> l’Eglise assigne aux instruments choisis<br />

la tâche qu’ils auront à accomplir pour lutter victorieusement contre Satan et ceux qui se mettent sous ses ordres :<br />

Inimicitias ponam inter te et mulierem et semen tuum et semen Illius.<br />

***************************************************************************<br />

CHAPITRE LXIII<br />

UNE ANTAGONISTE DE LA FRANC-MAÇONNERIE.<br />

Nous avons dû préparer nos lecteurs à comprendre et à adm ettre le rôle qui fut assigné à l a vénérable Anne-<br />

Catherine Emmerich dans l’épreuve actuelle <strong>de</strong> l’Eglise, la guerre à mort que livre la Franc-Maçonnerie à l’Epouse du<br />

Christ. Ils ont dû voir que, s’il y a une action souterraine et même infernale qui influe sur les événements <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, il<br />

en est une autre qui vient du ciel et qui a sur eux une efficacité non moins certaine. Le moment est venu <strong>de</strong> dire avec<br />

quelle puissance et quel succès une simple moniale a pu se poser en face <strong>de</strong> la secte maçonnique et s’opposer à son<br />

oeuvre. Il en est sans doute aujourd’hui qui lui ont succédé dans cette tâche et qui la remplissent avec le même héroïsme;<br />

même <strong>de</strong> son temps, c’est-à-dire dans la première partie du dix-neuvième siècle, elle ne fut point seule, et si<br />

nous nous attachons particulièrement à elle, c’est qu’en nulle autre l’opposition à la Franc-Maçonnerie n’a paru aussi directe.<br />

Plusieurs s’étonneront <strong>de</strong> ce que nous dirons, comme ce qui précè<strong>de</strong> a pu les étonner, mais selon la pensée d’un<br />

grand chrétien, « le temps est venu <strong>de</strong> montrer hardiment à notre mon<strong>de</strong> empoisonné par <strong>de</strong>s siècles <strong>de</strong> scepticisme et<br />

<strong>de</strong> matérialisme, le miracle et l’oeuvre visible <strong>de</strong> Dieu chaque fois que nous en avons l’occasion. Notre société est <strong>de</strong>scendue<br />

au fond <strong>de</strong> l’abîme, elle ne se relèvera qu’e regardant en haut. »<br />

Dans ses contemplations, Anne-Catherine assistait au développement du mystère d’iniquité. Tout ce qui intéressait en<br />

tous lieux la Sainte Eglise lui était montré. Les souffrances et les oppressions <strong>de</strong> la chrétienté, les dangers que courait la<br />

foi et les blessures qui lui étaient portées, l’usurpation <strong>de</strong>s biens ecclésiastiques, la profanation <strong>de</strong>s choses saintes lui<br />

étaient mises <strong>de</strong>vant les yeux, et la tâche d’expiation qui on résultait pour elle l’absorbait parfois si longtemps que <strong>de</strong>s<br />

jours et <strong>de</strong>s semaines se passaient sans qu’elle pût revenir, avec l’usage <strong>de</strong> ses sens extérieurs et <strong>de</strong> ses facultés intellectuelles,<br />

dans ce mon<strong>de</strong> visible qui l’entourait. A la vue <strong>de</strong> ce débor<strong>de</strong>ment d’impiétés et <strong>de</strong> crimes, elle entrait en lutte<br />

avec les Puissances du mal; elle résistait aux attaques <strong>de</strong> Satan, particulièrement à celles qui ont pour but <strong>de</strong> corrompre<br />

d’esprit et <strong>de</strong> c oeur le clergé, ce que nous avons vu être la principale tâche assignée à la Haute-Maçonnerie. Elle<br />

s’opposait par ses souffrances et ses sacrifices à tout ce qu’elle voyait en péril dans l’Eglise, dans sa hiérarchie, dans<br />

l’intégrité <strong>de</strong> sa foi, <strong>de</strong> sa morale, <strong>de</strong> sa discipline. Tout ce que la fausse science, tout ce que la connivence avec les erreurs<br />

du temps, avec les maximes et les projets du prince <strong>de</strong> ce mon<strong>de</strong>, en un mot tout ce qui menaçait l’ordre établi par<br />

Dieu lui était manifesté on <strong>de</strong>s visions d’une simplicité merveilleuse, qui lui faisaient comprendre ce qu’elle avait à faire et<br />

à souffrir pour porter se-cours à ceux qui combattaient, consolation à ceux qui étaient tristes, pour expier et pour détourner<br />

les maux que ces attentats appelaient.<br />

« Je vis, dit-elle un jour, la justice <strong>de</strong> Dieu peser sur le mon<strong>de</strong>, je vis sous forme <strong>de</strong> rayons le châtiment et le malheur<br />

<strong>de</strong>scendre sur beaucoup; et je vis aussi que tandis que j’étais saisie <strong>de</strong> pitié et que je priais, <strong>de</strong>s torrents <strong>de</strong> douleurs se<br />

détournaient <strong>de</strong> la masse, pénétraient en moi et me tourmentaient en mille manières. » « Sur cette pauvre vierge, dit son<br />

historien, Dieu a posé toutes les tribulations <strong>de</strong> son Eglise comme cela n’était peut-être jamais arrivé <strong>de</strong>puis sa fondation.<br />

»<br />

L’enfer essaya d’entraver sa mission.<br />

En mars 1813, le préfet <strong>de</strong> Munster, accompagné du lieutenant <strong>de</strong> police, se rendit près d’elle à Dulmen. Le len<strong>de</strong>main<br />

il y envoya huit mé<strong>de</strong>cins et chirurgiens <strong>de</strong> l’armée avec ordre d’employer tous les moyens pour cicatriser les stigmates<br />

<strong>de</strong> la Passion qu’elle portait sur son corps. Le 22 <strong>de</strong> ce mois, une enquête ecclésiastique sur l’état mystique <strong>de</strong> la<br />

Vénérable fut comencée sous la prési<strong>de</strong>nce du vicaire général Clément-Auguste <strong>de</strong> Droste, qui <strong>de</strong>vint plus tard si célèbre<br />

comme archevêque <strong>de</strong> Cologne. Elle fut continuée le 28 du même mois, puis le 7 avril. Du 10 au 20 juin, Anne-Catherine<br />

fut gardée à vue par vingt bourgeois <strong>de</strong> Dulmen pour s’assurer que le sang <strong>de</strong>s stigmates ne venait d’aucune cause naturelle.<br />

Six ans plus tard, en 1819, le gouvernement nomma une nouvelle commission composée du landrath, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mé<strong>de</strong>cins<br />

et <strong>de</strong> trois ecclésiastiques. Le 2 août, ils voulurent transporter Anne-Catherine dans la maison du conseiller <strong>de</strong> la<br />

Chambre <strong>de</strong>s finances Mersmann. Elle s’y refusa. Un haut gradé <strong>de</strong> la Franc-Maçonnerie, Borgès, vint pour lui arracher<br />

son consentement. Il ne put l’obtenir. Alors on l’enleva <strong>de</strong> force, ses historiens racontent longuement les épreuves qu’on<br />

lui fit subir et les indignités auxquelles on se livra à son égard. Au dire du mé<strong>de</strong>cin qui la vit à sa rentrée chez elle le 29<br />

août, ses yeux étaient éteints, son corps d’un froid cadavérique n’était plus qu’un squelette. Elle avait néanmoins conservé<br />

sa force d’âme et la vivacité <strong>de</strong> son esprit. Durant toutes ces épreuves les <strong>de</strong>sseins et les actes <strong>de</strong>s personnages qui<br />

travaillaient contre l’Eglise ne cessèrent point <strong>de</strong> lui être montrés, afin qu’elle les entravât par le mérite attaché à ses<br />

souffrances et l’énergie et la sainteté <strong>de</strong> ses prières.<br />

L’Eglise était alors, comme elle est encore aujourd’hui à l’une <strong>de</strong>s heures les plus critiques <strong>de</strong> son histoire. 1820, nous<br />

l’avons vu, fut l’année où la Haute-Vente entra en pleine activité, et nous savons quelle mission lui avait été donnée. «<br />

Or, dit l’un <strong>de</strong>s historiens <strong>de</strong> notre héroïne, ce que Anne-Catherine faisait, dans l’état <strong>de</strong> contemplation, contre cette conjuration<br />

infernale, était une oeuvre aussi réelle accompagnée <strong>de</strong> résultats aussi positifs que tout ce qui se fait dans la<br />

sphère <strong>de</strong> la vie habituelle. Le martyre auquel elle se soumettait n’était pas seulement une passion, mais aussi une action,<br />

comme en Notre-Seigneur Jésus-Christ le sacrifice du Calvaire fut une oeuvre, l’oeuvre <strong>de</strong> la Ré<strong>de</strong>mption. Un jour<br />

elle crut succomber sous le poids <strong>de</strong>s douleurs qui la crucifiaient; son ange l’exhorta à la résignation en lui disant : « Le<br />

Christ n’est pas encore <strong>de</strong>scendu <strong>de</strong> la croix. Il faut persévérer avec Lui jusqu’à la fin. »<br />

C’est par la participation aux souffrances <strong>de</strong> la divine Passion que, dans le moment où l’enfer fait plus d’efforts pour<br />

reprendre possession du mon<strong>de</strong>, les personnes choisies <strong>de</strong> Dieu triomphent <strong>de</strong> lui et obtiennent pour l’Eglise la victoire,<br />

puis la paix dans un accroissement <strong>de</strong> gloire.<br />

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