Consulter la version PDF

Cette discussion a pourtant permis de s'expliquer différents types de pornographie et
de faire une certaine analyse de la question.
On comprend à qui profite la pornographie; on rejette d'emblée la pornographie dure
qui mêle la violence et les enfants à ça. Le Regroupement des femmes sans emploi
du Nord de Québec a toujours, un peu naturellement, appuyé toute lutte contre la
pornographie. Les femmes comprennent l'exploitation de la femme par les
commerçants. Ce qui est plus difficile à comprendre, c'est le mépris des hommes pour
les femmes, c'est l'encouragement à l'inégalité entre hommes et femmes dans les
rapports sexuels. Certaines femmes semblent plutôt "pour" une certaine forme de
pornographie quand ça leur rapporte quelque chose immédiatement: un chum plus
gentil ou plus de plaisir sexuel. Quand il est moins gentil, plus violent ou méprisant, ça
peut être autre chose... mais pas nécessairement...
Il ne faut pas oublier que, parmi les femmes qui ont ces réactions face à la
pornographie, quelques-unes ont pu avoir recours, à l'occasion, à la prostitution ou à
la pornographie sous une forme ou une autre, pour finir le mois. La prostitution et la
pornographie ne sont pas tout à fait étrangères l'une à l'autre. Comment peut-on les
condamner inconditionnellement quand on s'en sert pour survivre? Le féminisme
peut bien condamner toute la pornographie et toute la prostitution du monde, mais
tant que des femmes en vivront, on se heurtera à une contradiction fondamentale.
Sans penser qu'il faille abandonner la lutte contre la pornographie, je crois qu'elle doit
être abordée dans un cheminement plutôt que d'être traitée comme une question