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Au début des visites à domicile, ceux et celles qui feront appel aux organisations de
défense des droits des assistées sociales et assistés sociaux, en seront à leur premier
contact avec ces organisations. N'étant pas sûrs de leurs droits et craignant la
répression, plusieurs n'accepteront même pas de laisser leur nom aux organisations.
Dénonçant une mesure qui porte atteinte à la dignité des personnes, les militants et
militantes des différentes organisations devront lutter en tenant compte du vécu et du
niveau de conscience des personnes visitées et des limites ainsi posées. Et s'il est
vrai qu'une démarche de conscientisation porte toujours ces exigences, cette lutte
oblige à y apporter une attention particulière.
Un lutte supportée par des allié-e-s
Dès que les médias font état de la situation, une avocate militante de la Ligue des
Droits et Liberté entre en contact avec le FCASQ pour offrir son soutien, ainsi que
celui d'autres militant-e-s. Un comité de travail est alors formé . Il permettra de répondre
aux questions formulées par l'assemblée générale du FCASQ et amènera la Ligue des
Droits et Libertés (LDL) à prendre position publiquement, le 3 juin 1986.
En conférence de Presse la LDL déclare que les visites à domicile sont illégales et
qu'elles contreviennent à des dispositions fondamentales des deux chartes
canadienne et québécoise des droits et libertés. En conséquence, la LDL et le
FCASQ informent les prestataires qu'ils peuvent refuser l'accès de leur domicile aux
agents visiteurs et réclament la cessation des visites. L'intervention de la LDL vient
fournir un appui public au FCASQ et contribue à élargir le débat. L'apport de la Ligue à
cette lutte s'avère par ailleurs important, devant le fait qu'il faudra agir de façon
soutenue pendant plusieurs semaines. De plus, la Ligue contribuera à élargir le
réseau des alliances et ainsi, a établir un rapport de force favorable aux assistées
sociales et assistés sociaux.
Des allié-e-s, en se faisant solidaires des intérêts des assistées sociales et assistés
sociaux, ont joué un rôle important dans cette lutte. Ce rôle ne nie en rien celui des
militants et militantes assistées sociales, qui sont elles-mêmes des personnes visées
par le programme. Elles sont souvent les premières à agir auprès de celles qui ont été