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La tête
Les valeurs
Les portraits nous révèlent que les intervenantes se reconnaissent plus de valeurs
qu'aux femmes de milieux populaires. La valeur primordiale que les intervenantes
s'attribuent c'est l'autonomie. Elle est répétée treize fois. Les autres valeurs sont: la
santé, le bien-être, le travail, l'instruction, la famille nucléaire et l'argent. Les valeurs
attribuées aux femmes des milieux populaires sont: la famille traditionnelle, les
enfants, l'amour et l'argent.
Ce qui ressort des portraits, c'est que les intervenantes ne voient pas beaucoup de
différence entre leurs valeurs et celles des femmes en milieux populaires. Elles
disent avoir les mêmes valeurs: " Nous sommes toutes humaines".
Les croyances
La plus grande croyance des intervenantes est en elles-mêmes, en leurs possibilités,
en leur développement. Elles disent aussi croire en un être supérieur. Elles ont
différentes façons de vivre ces croyances: croyantes pratiquantes dans la religion
catholique, croyantes non pratiquantes ou tout simplement, croyantes dans une vie
spirituelle ou en un au-delà.
Les femmes de milieux populaires ont, selon elles, une croyance religieuse plus
importante. Elles adhèrent à une religion traditionnelle: soit la religion catholique,
soit les sectes. Elles croient plus aux tabous et aux superstitions.
Nous sommes surprises de constater que les participantes ne s'attribuent pas de
tabous, de superstitions et de mythes. Est-ce que ces croyances sont l'apanage des
milieux populaires ? Qui ne connaît pas son signe du zodiaque et ne lit pas son
horoscope à l'occasion ? Qui parmi elles n'a pas parfois la tentation de se faire tirer
aux cartes, de connaître ses lignes de mains et d'aller voir la diseuse de " bonne
aventure "? Lors d'une de nos sessions dans une région, plusieurs participantes ont