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intervenantes ont une vision idéaliste et théorique de leur grossesse.
La grossesse chez les femmes de milieux populaires est perçue comme non choisie,
non planifiée. C'est un phénomène naturel, un événement de la vie. Dans certaines
situations, la maternité accorde un statut social, une revalorisation. Pour quelques
unes, c'est parfois un moyen d'augmenter leurs prestations d'aide sociale.
Les pieds
Les conditions de travail
Le travail des intervenantes de la santé est un choix valorisant. Il est bien rémunéré.
Elles sont syndiquées et jouissent d'une stabilité d'emploi. Leurs conditions de travail
sont en général gratifiantes mais source de stress.
Les femmes de milieux populaires travaillent pour survivre. Si elles veulent satisfaire
leurs besoins essentiels, elles n'ont pas le choix de travailler ou non. Elles sont non
syndiquées et très mal payées. Elles accomplissent des travaux durs physiquement
et elles sont souvent exploitées. C'est un travail suscitant peu de valorisation et de
motivation. La grande majorité vit de l'aide sociale ou de l'assurance chômage.
Aucune participante ne mentionne la baisse de son pouvoir d'achat. Elles ne
semblent pas conscientes de la précarité du travail infirmier à temps partiel et sur appel.
Aussi nous nous demandons, les animatrices, s'il n'ya pas contradiction lorsqu'elles
affirment avoir de bonnes conditions de travail et qu'elles vivent le stress et le "burnout".
Nous sommes étonnées du peu de mention des changements liés aux
surcharges de tâches, aux coupures de personnel et aux nouvelles priorités
gouvernementales.
Au niveau des conditions de travail des femmes de milieux populaires, il n'est pas fait
mention des accidents de travail, ni des maladies industrielles. Aucune référence