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Il faut apporter les intérêts particuliers des femmes dans la lutte des assisté-e-s
sociales et sociaux. Il faut concrétiser partout sur notre terrain de lutte l'enjeu féministe
global que sont la place et les rôles des femmes dans la société. Partout à la fois et en
ne décrochant pas de la base. Comment cela peut-il se faire? Pour répondre à cette
question, je vous ferai part d'une expérience amorcée à R.O.S.E. du Nord. Les
résultats de cette démarche sont très incertains. Je crois cependant qu'elle illustre
bien la double nécessité d'avancer dans la lutte des assisté-e-s sociales et sociaux et
de rester branchées sur ce que vivent les femmes de la base. Cette expérience est
celle du comité "autonomie financière des femmes".
Un comité spécial: "Autonomie financière des
femmes"
En septembre 1986, on révisait pour une xième fois la formule de notre cours
"féministe" sur la loi de l'aide sociale. Nous voulions l'actualiser en abordant la réforme
de l'aide sociale et y laisser davantage la parole aux femmes, afin d'en tenir compte
dans la relance de notre action. A la fin de la démarche, après avoir compris l'histoire
de l'aide sociale et la conjoncture actuelle, on se demandait "Qu'est-ce qu'on veut
nous, les femmes assistées sociales, d'une réforme de l'aide sociale?"
Les résultats nous ont paru si intéressants que nous avons repris la démarche lors de
notre assemblée générale d'octobre 1986, en laissant la parole aux femmes
nouvellement arrivées au Regroupement. De ces deux exercices, on retenait le
schéma de projet de réforme suivant :