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Dans les unions de métier, il n'y a jamais eu de femmes, ce<strong>la</strong> était même interdit dans<br />

tous les statuts des vieilles confréries de compagnons et, si aujourd'hui on a enlevé<br />

les interdits, <strong>la</strong> situation de fait est toujours <strong>la</strong> même. Il n'y a toujours à peu près pas de<br />

femmes et l'une des principales raisons vient du fait que les patrons sont d'anciens<br />

hommes de métier.<br />

Ces organisations industrielles vont dès leur naissance se réunir sur <strong>la</strong> base de deux<br />

autres caractéristiques. Premièrement, le secteur industriel, et on va voir apparaître<br />

ainsi des organisations dans l'automobile, les mines, les p<strong>la</strong>stiques, l'aluminium, le<br />

verre, les chemins de fer, <strong>la</strong> céramique, etc. Chaque nouveau secteur industriel a son<br />

organisation syndicale. Deuxièmement, le lien qui va réunir toutes ces organisations<br />

disparates va être leur idéologie sociale, car elles vont toutes se retrouver sous <strong>la</strong><br />

bannière des Chevaliers du travail, fondés aux Etats-Unis en 1869, et dont le principe<br />

de base qui vient des socialistes utopiques est que les "travailleurs doivent être<br />

assurés de recevoir <strong>la</strong> pleine jouissance des richesses qu'ils créent". Les Chevaliers<br />

du travail prônent donc le renversement du système capitaliste et ceci ne peut se<br />

réaliser que par l'action politique qui va toujours être, pour le bien ou pour le pire, l'une<br />

des principales caractéristiques des organisations industrielles.<br />

Avec <strong>la</strong> naissance massive de l'Etat-employeur va naître également un troisième type<br />

de syndicalisme. Si, dans les unions de métier, l'employeur-homme vient du métier et<br />

son droit à l'existence dépend d'abord de l'Église et ensuite des lois civiles, dans les<br />

organisations industrielles formées d'hommes et de femmes, ce sont les lois<br />

spécifiques du travail qui leur accordent le droit d'exister en syndicats. Dans le secteur<br />

public, ce sont aussi les lois particulières du travail qui accordent le droit de se<br />

syndiquer, mais l'employeur réel est en fait l'ensemble de <strong>la</strong> société et dans <strong>la</strong> société,<br />

les hommes et les femmes appartiennent d'abord à des c<strong>la</strong>sses : c<strong>la</strong>sses de collet<br />

b<strong>la</strong>nc, bleu, etc ... Cette réalité particulière va influencer toute l'organisation syndicale.<br />

N'étant liés historiquement ni par les unions de métiers ni par les organisations<br />

industrielles, même si les syndicats de ce secteur public se forment d'abord sur ces<br />

bases, très rapidement ils développent leur propre fonctionnement et leur propre<br />

idéologie où apparaît <strong>la</strong> notion de "personne humaine". C'est dans ces syndicats que

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