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ecevoir sans restriction; mais il est aussi évident que ceux<br />

qui administrent des fonds publics ont le devoir de s'assurer<br />

que <strong>la</strong> disposition de ces fonds soit strictement en<br />

conformité de <strong>la</strong> loi et des règlements. Lorsqu'il effectue une<br />

visite à domicile avec le consentement de <strong>la</strong> personne<br />

visitée, il ne fait que ce que <strong>la</strong> loi l'oblige de faire, soit de<br />

s'assurer que ceux qui reçoivent des prestations de l'aide<br />

sociale ont le droit de les recevoir". 20<br />

Sous cet aspect,"<strong>la</strong> LDL considère que le jugement Tannenbaum est un recul pour les<br />

droits fondamentaux. En effet, sous prétexte de l'importance d'un budget social, le<br />

juge accorde à l'Etat, sans qu'aucune loi ni règlement ne le permette, le pouvoir<br />

d'harceler et d'intimider les citoyens à leur domicile. Ce faisant l'honorable juge<br />

s'éloigne considérablement de son devoir de "dire le droit" et glisse vers une<br />

appréciation de l'opportunité politique d'une mesure de contrôle administrative<br />

2 1<br />

illégale. "<br />

Au lendemain de ce jugement, les journaux titrent "Les visites des "Boubou-<br />

Macoutes" ne sont pas illégales, dit <strong>la</strong> Cour supérieure"," La Cour supérieure avalise<br />

les visites chez les assistés sociaux" , mettant ainsi l'accent sur une des parties du<br />

jugement Tannenbaum. C'est pourquoi devant ces grands titres et suite aux appels<br />

reçus de prestataires d'aide sociale inquiets, La Ligue des Droits et Libertés et le<br />

FCASQ font ressortir en conférence de presse, <strong>la</strong> nécessité du consentement du<br />

bénéficiaire pour que l'agent entre dans sa demeure. Ils n'en continuent pas moins de<br />

réc<strong>la</strong>mer <strong>la</strong> cessation des visites à domicile. Pour les groupes de défense des droits et<br />

intérêts des assistées sociales et assistés sociaux, le jugement n'est pas un point<br />

d'arrivée. Il est plutôt un point de départ pour que s'entreprenne une démarche sur le<br />

droit à <strong>la</strong> vie privée pour les assistées sociales et assistés sociaux, comme pour toute<br />

personne, et que soit posé le geste de fermer sa porte aux Boubou-Macoutes.<br />

Fruit de <strong>la</strong> pression politique exercée pendant plus d'un mois par des groupes venant<br />

de différents secteurs de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion, dont des organismes para-publics tels que <strong>la</strong><br />

Commission des droits de <strong>la</strong> personne, et devant <strong>la</strong> probabilité d'être poursuivi en<br />

Cour le ministre du Travail et de <strong>la</strong> Sécurité du Revenu a finalement amendé les<br />

directives le 7 août 1986. Cependant, ces modifications n'ont été révélées que trois

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