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visitées ou le seront, et doivent leur apporter tout le support nécessaire dans
l'affirmation de leurs droits. Les conditions de lutte rendent nécessaire cette
complémentarité, qu'il y a peut-être lieu de mieux définir.
"Le combat est inégal! Tant qu'il n'y aura pas des gens qui se
mettront de notre bord pour nous aider à être reconnus
comme des citoyens à part entière, on n'y arrivera pas." 7
Les médias reprendront largement le contenu de la conférence de presse du 3 juin
1987. Des éditoriaux feront ressortir le caractère discriminatoire de ce programme et
contribueront à une sensibisation de la population à la situation des assistées sociales
et assistés sociaux. L'opposition reprendra à l'Assemblée nationale, les arguments
juridiques de la Ligue des Droits et Libertés, obligeant le ministre Paradis à dire que
l'exercice comporte des risques de fouilles abusives, que des directives de prudence
ont été émises, qu'un code d'éthique a été publié et qu'il a demandé un avis au
ministre de la Justice.
Le 11 juin 1986 , le député de l'opposition Jean-Pierre Charbonneau adresse une
demande officielle à la Commission des Droits de la Personne afin qu'elle examine
dans quelle mesure ces directives pourraient ou non constituer des contraventions à
la charte des droits et liberté de la personne. Ce même jour, à Montréal, une douzaine
de groupes de femmes et groupes familiaux déclarent en conférence de presse, que
le programme d'aide sociale tel qu'il existe, constitue un piège de pauvreté et
empêche les femmes de retrouver leur autonomie financière. Ces groupes
dénoncent les mesures et méthodes de contrôle à l'égard des bénéficiaires d'aide
sociale.
"Le gouvernement n'est jamais allé si loin dans le contrôle de
la pauvreté (disent les femmes). Il en est rendu à administrer
avec les pauvres leur pauvreté, par des contrôles à domicile
de plus en plus serrés, que la Ligue des Droits et Libertés
juge illégaux et insconstitutionnels. Il n'offre pour autant
aucune solution." 8