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Le Syndicat des fonctionnaires de la province de Québec (SFPQ) auquel sont affiliés
les agents visiteurs, n'est pour sa part intervenu qu'une seule fois, disant craindre pour
la sécurité de ses membres. Dans l'application d'un programme, les agents peuvent
jouer un rôle important. Certains posent des gestes de solidarité, d'autres pas. Ainsi
dans la lutte de la taxe d'eau à Montréal, en 1975, les huissiers avaient déclaré qu'ils ne
procéderaient pas à des saisies chez les bénéficiaires d'aide sociale. Et récemment en
1987 le président du syndicat des ambulanciers RETAQ a dénoncé la politique
patronale visant à ne plus accorder de services ambulanciers aux bénéficiaires d'aide
sociale, aussi longtemps que le gouvernement n'aurait pas payé la facture. Il a
recommandé aux ambulanciers de passer outre à la directive patronale et de donner
quand même le service aux assistés sociaux. Le syndicat s'est engagé à défendre les
ambulanciers qui pourraient être victimes de poursuites de la part de l'employeur.
Dans la lutte contre les Boubou-Macoutes, il faut également souligner l'appui
d'individus demeurant inconnus pour le FCASQ, mais qui ont aidé à la lutte. Ainsi ce
mémo , reçu à l'automne 85 dans un groupe membre du FCASQ, qui nous avisait des
mesures de contrôle allant être mises en place en cours d'année. Et le document
contenant les directives de l'intervention "visites à domicile" aurait pu demeurer bien
longtemps secret s'il n'était pas tombé entre les mains du FCASQ.
"Boubou-Macoutes", expression que les agents d'aide sociale ont dû constamment
contrer en montrant leur visage "humain". Ils ne se sont jamais opposé au caractère
discriminatoire des visites à domicile, mais l'image dont ils étaient porteurs les a
constamment obligés à parler du caractère "humain" des visites. Et le terme dont ils
continuent d'être affublés n'est pas très apprécié.
"ça n'est jamais agréable de se faire crier des noms ..." 16
"J'espère que le terme va s'atténuer"
"Je ne me sens pas justicier"
"je ne me sens pas un chasseur de tête" 17