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Ces problèmes qui sont exprimés par plusieurs énoncés ne sont pas toujours nommés précisément. Il faut arriver à leur donner chacun un nom. En recherche, on appelle ça : identifier les variables dépendantes. Pour la peur, ça va. Pour d'autres, il faut y penser. Par exemple, des énoncés comme "Promesses d'ivrognes" ou "La politique est sale", se rapportent au "sentiment d'immoralité". Nous nous rappelons de cette étape comme d'un moment assez complexe. Bien qu'il soit facile de saisir le sens de tout le contenu amené par le groupe, être capable, collectivement, de démêler ce contenu, de lui donner une logique qui nous permettra de recoder sous forme de questonnaire, pour vérifier si d'autres militantes et militants partagent notre perception de la politique, c'est là un défi. Et la contribution des participant-e-s intellectuel-le-s qui ont une formation à l'analyse de contenu est ici importante. Nous sommes bien étonné-e-s de constater alors que la majorité des problèmes que nous avons identifiés sont de l'ordre des sentiments, de l'affectif, du subjectif. En langage de recherche, c'est le concept d'attitude 4 qui s'applique ici. Nous nous rendons compte que les hommes et les femmes de classe populaire vivent face à la politique des sentiments d'impuissance, d'immoralité, d'infériorité, d'incompétence, de peur. La politique donc plus proche des tripes que de la tête. Mais nous identifions aussi des conditions plus objectives expliquant la place de la classe populaire dans la politique, comme par exemple, la mauvaise information, la quasi absence des femmes en politique et le manque d'un parti qui défende nos intérêts. C'est stimulés et dynamisés que nous sortons de cette étape. Nous sommes en mars 1984. On sent qu'on avance, que notre évolution est positive, que chaque réunion est bien remplie avec un objectif clair qui nous fait voir qu'on ne travaille pas pour rien. Et tout cela se passe dans un climat détendu qui ne nous épuise pas, et à un rythme qui nous respecte.
Nommer les causes des problèmes. Nous sommes maintenant arrivé-e-s à l'étape d'identification des causes possibles ou hypothèses explicatives des problèmes vécus par la classe populaire par rapport à la politique. L'équipe d'animation a, avant la rencontre du grand groupe, préparé un tableau- synthèse contenant d'un côté les problèmes et de l'autre des espaces vides pour les causes à découvrir ensemble. Nous nous divisons en ateliers pour identifier les causes et les inscrire sur des cartons, une seule cause par carton. Nous plaçons ensuite ces cartons à leur place respective sur le tableau-synthèse. Dans le langage de la recherche, c'est l'identification des variables indépendantes. Tableau-synthèse, les causes de la peur. L'évaluation de cette soirée nous fait réaliser qu'il serait intéressant de nous donner de la formation politique sur, entre autres, l'histoire politique du Québec et d'ailleurs,
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PRATIQUES DE CONSCIENTISATION 2
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Dessin de la couverture : Simon Hé
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INTRODUCTION Les années soixante-d
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Quand tout au long de ce livre, nou
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Le "PLACOTAGE" est un discours spon
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groupe local et de la Coopérative
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Un thème qui donne à réfléchir
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Le bon matériel et le moins bon Co
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De plus, les expériences positives
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Notes du chapitre 7 1- "Compte-rend
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3- Freire, ouvrage cité, p. 27. 4-
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Le rôle joué par le programme de
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L'alphabétisât ion-conscientisati
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