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Cependant, jamais jusqu'à l'audition en cour, le ministre Paradis n'a reconnu aux<br />

assistées sociales et assistés sociaux le droit de refuser l'entrée de leur domicile aux<br />

agents d'aide sociale. Et si les directives avaient été amendées, elles n'étaient pas<br />

connues publiquement et n'étaient pas appliquées. En preuve cette assistée sociale,<br />

Danièle Bourassa, qui au moment même de l'audition en cour, était privée de sa<br />

prestation d'aide sociale pour avoir refusé l'entrée de son domicile à un agent d'aide<br />

sociale, un agent qui avait aperçu deux bicyclettes dans son hangar.<br />

C'est le procureur de <strong>la</strong> Couronne au moment de l'audition , qui est venu révéler que<br />

les directives avaient été amendées. Dans une société où nul n'est sensé ignorer <strong>la</strong><br />

loi, il est bien difficile de faire respecter ses droits si des directives demeurent cachées<br />

et si les prestataires sont volontairement privés d'information par un gouvernement<br />

davantage soucieux d'économie que du bien-être de <strong>la</strong> popu<strong>la</strong>tion. Danielle Bourassa<br />

n'a recouvert sa prestation qu'après le jugement Tannenbaum rendu le 30 décembre<br />

1986.<br />

Ce jugement fait en sorte que les bénéficiaires d'aide sociale peuvent "de fait" refuser<br />

l'entrée de leur domicile sans courir le risque de se voir couper leur prestation d'aide<br />

sociale. Des militants et militantes conscients de leurs droits et supportés par leur<br />

groupe d'appartenance, peuvent ainsi se faire respecter.<br />

Extrait de L'OPDS en direct, Journal de l'OPDS-RM, mars 1987

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