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douzième siècle.<br />

Les autres métiers, tels les charpentiers, maçons, tail<strong>la</strong>ndiers, brasseurs, bou<strong>la</strong>ngers,<br />

cordonniers, tonneliers, serruriers, armuriers, charrons et cloutiers, fondèrent<br />

également des confréries, mais se développèrent strictement comme des<br />

corporations de métiers. Tandis que les menuisiers, en plus d'être une corporation,<br />

furent également une "confrairie" religieuse de métier dont <strong>la</strong> bulle leur fut accordée<br />

par le pape Innocent XII, comme le vou<strong>la</strong>it <strong>la</strong> tradition française de l'époque.<br />

La Confrérie des menuisiers de Madame Saint-Anne disparut en 1858 par un interdit<br />

de l'Église. Par contre, <strong>la</strong> corporation continua à exister mais, avec l'ère de<br />

l'industrialisation, elle se transforma, comme <strong>la</strong> plupart des confréries, en union de<br />

métier, tout en conservant l'essentiel de ses statuts, exception faite des rites religieux.<br />

Les confréries étaient dirigées par un Maître et <strong>la</strong> formation des apprentis, que ce soit<br />

du métier, de <strong>la</strong> religion ou des devoirs comme membre de <strong>la</strong> confrérie, était transmise<br />

par une méthode fort longue qu'on appe<strong>la</strong>it "compagnonnage."<br />

La méthode du compagnonnage des vieilles confréries de métier que certaines<br />

légendes font remonter à Salomon (les dévorants ou compagnons du devoir) s'est<br />

conservée dans les corporations, les unions de métiers et on <strong>la</strong> trouve encore<br />

aujourd'hui dans les syndicats de métiers.<br />

La méthode du compagnonnage occupe une p<strong>la</strong>ce importante dans le programme de<br />

formation de formateurs et formatrices de <strong>la</strong> FTQ que l'on appelle du nom<br />

"d'encadrement", nous y reviendrons plus loin.<br />

La principale caractéristique de l'industrialisation qui naît à <strong>la</strong> fin du 19ième siècle, est<br />

le fait qu'on a réuni entre quatre murs de béton des milliers de travailleurs et<br />

travailleuses. Cette situation al<strong>la</strong>it faire naître un autre type de syndicalisme dont le lien<br />

d'appartenance n'était plus le métier mais le lieu de travail. Egalement, une autre<br />

caractéristique fut <strong>la</strong> présence massive des femmes dans ces lieux de travail qui al<strong>la</strong>it<br />

fortement influencer les nouveaux syndicats appelés "organisations industrielles".

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