Consulter la version PDF

groupes politiques, en commençant par le RIN, et à l'intérieur des centrales
syndicales, a commencé une mini-chasse aux sorcières contre les militants et
militantes qui appartenaient à des groupes politiques de gauche. On devait tous et
toutes être derrière le Parti québécois.
En 1975, on faisait une mauvaise analyse de notre force véritable. On a cru que cette
force existait à l'intérieur même du mouvement syndical, alors quelle venait de
l'appartenance des militants et militantes à des organismes politiques de gauche. Un
bon exemple de cette force est le nombre de nos militants et militantes qui marchaient
dans les grandes manifestations sous la bannière de ces groupes et qui
représentaient souvent plus de 50% des manifestants. A partir de 1975, la plupart de
ces groupes politiques allaient disparaître, chacun à son tour, avec l'arrivée au pouvoir
du Parti québécois.
Le programme de formation de formateurs-trices est né quelques mois avant l'arrivée
au pouvoir du Parti québécois et allait créer un nouveau lien d'appartenance à
l'intérieur de la FTQ.
Ce phénomène de besoin de formation allait également être présent dans les
groupes populaires qui, contrairement aux groupes politiques, étaient éligibles aux
subventions de la Direction générale de l'éducation des adultes (DGEA), en tant
qu'organismes volontaires d'éducation populaire (OVEP). En 1975, les centrales
syndicales se trouvaient également sous le parapuie des OVEP, mais elles allaient
obtenir plus tard un financement autonome directement de la DGEA. Du côté du
gouvernement fédéral, la situation allait être la même. Le mouvement syndical
québécois allait bénéficier des intentions centralisatrices du gouvernement fédéral de
contrôler de plus en plus le domaine de l'éducation qui est de juridiction provinciale.
Ne pouvant le faire sur le plan légal, il allait y arriver en accordant des aides financières
pour la formation sous toutes les formes, y incluant la formation populaire, syndicale et
professionnelle.