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Le corps
Les intervenantes de la santé accordent une grande importance à leur corps, à leur
hygiène et à leur esthétique. Pour elles, la santé physique et mentale est
primordiale, de même que se sentir bien dans sa peau. Par contre, les femmes de
milieux populaires sont perçues comme étant dures avec leur corps. Elles donnent
moins d'importance à l'hygiène et sont moins soignées. Nous constatons, une fois
de plus, que leur perception est négative. Comment se fait-il qu'elles ne soulignent
pas leur force, leur endurance et leur résistance à l'épreuve ?
La sexualité
Les intervenantes ont une vision très idéaliste de leur sexualité. Elle est épanouie et
vécue positivement. Elles la vivent comme un accomplissement, une réalisation de
soi, une communication dans l'échange et le dialogue. Elles signalent l'importance de
la contraception comme un moyen de choisir librement la maternité. En prenant
connaissance du portrait-synthèse des intervenantes, une sexologue ayant suivi plus
tard la même session formulait le commentaire suivant: " Comme elles ont beaucoup
de connaissances sur le sujet, elles tendent à l'idéal... et pourtant, beaucoup de
collègues de travail me demandent des consultations ".
La sexualité des femmes de milieux populaires est vue très négativement par les
intervenantes. Elle se caractérise par la domination de l'homme et la soumission de la
femme. C'est un devoir. La contraception n'est pas importante, elle est mal connue
et mal utilisée. La sexualité est plus physique et génitale.
La grossesse
Pour les participantes, la grossesse est un état " merveilleux " et " grandiose " selon
leurs propres termes. Elles la planifient, la désirent et l'assument. C'est un
épanouissement et un accomplissement. Elles insistent sur l'importance de l'aspect
médical, des nouvelles méthodes et du savoir théorique. Nous constatons que les