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Nous fournissons aux volontaires un guide d'animation pour que chacune des
rencontres se fasse selon le même modèle. Il est en effet important de respecter un
certain nombre de consignes qui sont essentielles pour atteindre les objectifs de
l'enquête.
Des rencontres en deux temps
Les rencontres se divisent en deux parties: le questionnaire et une discussion
enregistrée, les deux parties étant aussi importante l'une que l'autre. Dans un
premier temps, un des membres de l'équipe d'animation lit les questions une à une,
et les participant-e-s répondent en même temps à chaque question. Durant toute
cette première partie, qui dure une heure et quart, la consigne est de ne pas parler.
Et c'est parfois très difficile car l'envie ne manque pas de réagir aux énoncésquestions.
De là tout l'intérêt d'une deuxième partie pour aller plus loin que les
réponses au questionnaire.
La discussion qui dure au moins quarante-cinq minutes et parfois plus d'une heure
est non dirigée et démarre à partir d'une simple question: "Qu'est-ce que ça vous dit
ce questionnaire-là ?". Il n'est pas possible de rendre compte ici de la richesse du
contenu de ces discussions. Paroles à la fois d'espoir et de défaitisme, de lutte et
d'impuissance, de manque d'intérêt et de force collective... Paroles donc d'un vécu
essentiel à saisir, avant de penser bâtir une action politique à l'image de la classe
populaire.
Des rencontres avec...
De mai 1985 à octobre 1986, nous avons rencontré 134 personnes dont 102 de la
classe populaire et 32 de la petite-bourgeoisie, ces dernières étant pour la plupart
permanentes dans des groupes populaires. Nous les avons principalement
rencontrées dans les régions suivantes: Québec, Montréal, Saguenay-Lac-Saint-