ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

Le droit universel 315côté de cette sacralité foncière, c'est-à-dire sociale, subsistent d'autres sacralitésqui mobilisent les individus et les groupes.Pour Erik Weil le seul problème reste celui de savoir si la politique(l'action universelle qui vise la liberté raisonnable) peut être réduite au social (àla lutte contre la nature extérieure).Mais, pour formuler correctement ce problème, il est nécessaire qu'onconstate qu'en principe la communauté moderne de travail forme une sociétémondiale.En fait, la methode de travail est la même pour toutes les societéspuissantes de notre époque, ce qui les distingue n'est pas la forme du travail,mais le contenu historique de chacune.Autrement dit, bien que le monde soit unifié autour du principe detravail en tant que moyen de domination de la nature, on ne peut pas parler,quand même, d'une unification réelle du monde.C'est pourquoi il est nécessaire de distinguer entre la communauté, réalitévécue à travers une expérience humaine dans le cadre de certaines institutions quireviennent à l'origine, aux temps immémoriaux, à mos majorum et à la société, quiest rationaliste, entre le peuple, considéré en tant que conclusion d'une évolutionorganique et entre 1'état, considéré une création plus récente.Les sciences sociales, affirme Eric Weil, qui évitent d'utiliserl'expression ambiguë de sciences humaines, analysent justement cet état de faitet décrivent, de manière adéquate, les mécanismes à travers lesquels est assuréel'efticacité (le progrès, le niveau de vie, la richesse sociale).Ces mécanismes sociaux forment, pour l'individu, une seconde nature,car il se trouve entre eux.S'il se donne un peu de la peine, il peut constituer des projets, peutélaborer des plans, peut prendre des décisions qu'il peut discuterraisonnablement avec d'autres individus.Mais, en tant qu'organisation de la lutte de la communauté contre lanature extérieure, la société n'attribue aucun rôle aux individus, à l'exception,peut-être de celui combattant, c'est-à-dire de force brute ou intelligente opposéeà la nature non humaine.Sa récompense ou sa punition ont lieu exclusivement en vertu de cettefonction: celui qui ne contribue pas au succès de la lutte ne peut s'attendre àaucune participation aux bénéfices, il se trouve devant une seule nécessité, cellede mettre en valeur, d'être précieux pour les autres.De ce point de vue, il ne compte plus si le travail social d'unecommunauté moderne est organisé de manière liberale ou dirigée, l'individu estsoumis toujours à la pression des circonstances (la menace du chômage, de lafaillite, ou de la retraite de l'indemnisation de chômage) qui équivalent à celle ducamp de travail forcé ou du procès de sabotage.Ainsi, la competence est-elle la règle de conduite de toute sociétémoderne.