12.07.2015 Views

ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Les relations économique anglo-roumaines à la veille de la Seconde Guerre Mondiale 75ventes à l’Allemagne. En décembre 1939, la Grande Bretagne agrandit laquantité de pétrole acquise jusqu’à 140.000 tonnes par mois, alors que laquantité de pétrole acquise par l’Allemagne diminuait drastiquement. Ennovembre, le ministre allemand des Affaires Étrangères commença à se montrermécontent de la diminution du nombre de livraisons. Bien que la quantitéminimale requise pour continuer la guerre eût été de 100.000 tonnes par mois, enoctobre l’on en avait livré 70.000 tonnes environ, et en novembre moins de60.000 tonnes. Le ministre allemand des affaires étrangères a ordonné à lalégation allemande de Bucarest de parvenir à conclure un accord avec legouvernement roumain, par où la Roumanie en vienne à être obligée de garantirles livraisons 16 . Le 3 septembre 1939 le ministre allemand à Bucarest, Fabricius,informait correctement et d’urgence ses supérieurs que “les Britanniques fontdes préparatifs en vue d’acquisitions démesurément grandes de pétrole, pourclore l’unique source d’approvisionnement de l’Allemagne et, en même temps,pour en fournir à la force anglaise de l’aire sise en Pologne” 17 . Nous devonsmentionner qu’à l’époque la Roumanie détendit 2,2% de la production mondialede pétrole brut, étant le VI-ème état producteur du monde (et le II-ème enEurope) après les États-Unis, l’U.R.S.S., le Venezuela, l’Iran-Bahrein et lesIndes Hollandaises. Ainsi, l’éclatement de la guerre, en septembre 1939, a ouvertsur le coup et brutalement la question du pétrole, aussi bien pour les partiesbelligérantes que pour les neutres. Les observateurs politiques et militaires sontimmédiatement tombés d’accord sur ce point. À Bucarest, le journal MonitorulPetrolului Român consignait que l’industrie du pétrole était devenue “unélément vital pour les moyens employés par la guerre moderne” 18 . Dès cemoment, l’Intelligence Service et la Deuxième Bureau, mais surtout les sectionsroumaines du S.O.E. (Special Operations Executive) et du P.W.E. (PoliticalWarfare Executive) se sont engagées dans la bataille pour le pétrole roumain.Les études élaborées par le War Office durant l’hiver 1939-1940 soulignaientque “les réserves de pétrole étaient probablement, le maillon la plus faible dansla chaîne du potentiel guerrier de l’Allemagne, et la situation de celle-ci pourraitdevenir désespérée, si elle ne trouve point le moyen d’obtenir plus de ressourcesextérieures en réserve” 19 . Dans ce sens, de concert avec la politique britannique,le gouvernement roumain a permis aux Alliés d’agrandir leurs “acquisitions” depétrole. De décembre 1939 à avril 1940, la Grande Bretagne a réussi à importerdeux fois plus de pétrole que l’Allemagne. Alors que le Reich a acheté enmoyenne 50.000 tonnes par mois, les importations britanniques ont passé105.000 tonnes à la même époque. De plus les Britanniques ont lancé plusieurs16 Rebecca Haynes, Politica României faţă de Germania între 1936 şi 1940, Iaşi, EdituraPolirom, 2003, p. 132.17 Documents on German Foreign Policy, Series D, vol. VII, p. 540.18 Istoria Românilor, vol. VIII, Bucureşti, Editura Enciclopedică, 2000, p. 555.19 Valeriu Florin Dobrinescu, Lenuţa Nicolescu, Gheorghe Nicolescu, Relaţii militareromâno-engleze (1918-1947), Piteşti, Editura Cultura, 1998, p. 8.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!