ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

56Andrei Florin Sorainstitution, publiée dans le Monitorul oficial du 1 er novembre 1892 12 ont fixéd’une manière plus précise l’organigramme du ministère de l’Intérieur 13 , sonrôle et ses fonctions dans l’État roumain, mais aussi les attributions, lesobligations et les conditions d’admission des fonctionnaires du ministère del’Intérieur. Le préfet était le gérant de «la sauvegarde des droits de l’État dans larelation avec les citoyens, les départements, les communes et toute personnejuridique» ; il avait l’obligation d’inspecter régulièrement les sous-préfectures etles communes de son département ; il assumait la charge de publier les lois et lesrèglements et de veiller à leur exécution. Une des obligations essentielles dupréfet était le maintien de l’ordre et de la sûreté publique (art. 15-16), ayant ledroit d’«user de la force publique» contre les rébellions, les émeutes desmanifestations bruyantes ou d’autres événements imprévus qui pouvaientmenacer l’ordre public, la sûreté de la population et des propriétés, en rapportantpromptement au ministre de l’Intérieur (art. 17). Le préfet était chargé de lapolice administrative et préventive de son département, ayant aussi le droit defaire des réglementations dans le cas de leur approbation par le Ministre del’Intérieur (art. 16). L’inspection des routes nationales et départementales, laresponsabilité de veiller sur l’administration des biens des églises communales,l’administration des hôpitaux, des asiles, des établissements charitables d’État ouprivés et des écoles publiques lui ont également été confiées, autant desinstitutions où il avait le droit de faire des inspections. Il devait intervenir en casde calamités naturelles (inondations, incendies, épidémies). Il était habilité par leministère des Affaires Etrangères à délivrer des passeports, à l’exception desvilles où il y avait un préfet de police (art. 25). Concernant le statut du préfet, laloi de 1892 est resté en vigueur jusqu’à la loi de l’unification administrative du14 juin 1925, qui a maintenu le statut et les attributions du préfet prévus par laloi de 1892, y compris son double rôle du représentant du pouvoir central et duchef de l’administration départementale.La sélection scolaire: les étudesDans la deuxième moitié du XIX e siècle, dans l’espace sud-est européenla mise en place d’un système législatif et institutionnel d’inspiration occidentalea été limité par «l’absence des milieux instruits» qui «constituait un handicapmajeur pour la construction des Etats modernes» 14 . En Roumanie, à part lesuniversités de Iassy (1860) et de Bucarest (1864), on voit des gens qui suiventune formation universitaire en Occident. Le nombre des étudiants roumainsinscrits dans les universités occidentales, ou comme auditeurs libres, est trèsélevé si l’on compare avec ceux des pays voisins. Les étudiants roumainssuivaient dans la plupart des cas une formation juridique en France, et aussi en12 Monitorul oficial, no. 169, 1/13 novembre 1892, pp. 4905-4908.13 Ion Mamina, Monarhia Constituţională în România. Enciclopedie politică, 1866-1938, Bucureşti, Editions Encyclopédique, 2000, p. 132-134.14 Ljubinka Trgovcevic, La science européenne et les élites balkaniques: considérationsstatistiques sur les étudiants des pays balkaniques dans les universités allemandes et françaises auXIXe siècle, in „Balkanologie”, vol. IV, no. 1, septembre 2000, p. 132.