ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

76Marusia Cârsteaprojets visant la destruction de la zone pétrolifère roumaine, si celle-ci en venaità être utilisée par les Allemands. C’est le plan Léon Wenger qui a fini pars’imposer, du 1-er octobre 1939 et qui, le 18 octobre 1939, a été recommandé dugouvernement de Paris. Ce plan préconisait la destruction des puits de pétrole etle blocus du Danube, pour réduire drastiquement ou même interrompre lesliaisons fluviales allemand-roumaines 20 . Par contre, les politiciens roumainsopinaient que la destruction de leur industrie pétrolière aurait été un gestedramatique, justifié seulement du cas d’une évolution grave de la situationinternationale. Ils estimaient encore que la récupération de celle-ci n’aurait plusété possible qu’après quelques générations. La Grande Bretagne a aussi entreprisdes efforts dans des domaines autres que l’industrie pétrolière, mais avec unmoindre succès. Sur recommandation du gouvernement roumain, le Ministère duCommerce de Londres a appuyé la création de la société British Centropa Co.Ltd. Cette corporation était une société privée, fondé pour contribuer à l’essor ducommerce anglo-roumain, qui agissait indépendamment du Comité de PressionÉconomique sur l’Allemagne, crée en 1938, et du Département pour la Garantiedes Crédits d’Exportation, qui n’avaient été utiles qu’en raison de leur caractèred’organisme officiel. De par sa qualité d’organisation commerciale, la Centropaétait destinée à agir comme agent d’importation-exportation chargé d’accomplir“l’achat secret des marchandises roumaines” 21 . L’on avait fondé des grandsespoirs sur l’activité de la Centropa, visant à prendre d’urgentes mesures danstrès domaines commerciaux et pour permettre à la Roumanie d’échapper parelle-même, économiquement et, de manière implicite, politiquement, à l’étauallemand et pour assurer à la Grande Bretagne une influence prépondérante enRoumanie. Les documents et les rapports élaborés par le Foreign Officedémontrent que les Britanniques ont fait des efforts pour maintenir leur positionimportante sur le marché roumain, durant les dernières années de paix et lespremiers mois de guerre. Malheureusement, la politique des gouvernantsbritanniques envers les pays du Sud-Est européen a été oscillante, puisqu’ils ontdirectement soutenu la politique révisionniste des pays qui contestaient les Traitésde Versailles, fait qui a déterminé Ion Antonescu à affirmer que: “Les toutpremiers à faire leur et soutenir le révisionnisme Magyar ont été les Anglais” 22 .20 I. Colvin, L’amiral Canaris, Paris, 1952, p. 204-205.21 Archives Nationales de la Roumaine, Bucarest, Fonds Maison Royal, dossier 57/1940,rapport du Colonel Baldwin Webb à Sir Robert Vansittart, non date.22 Constantin Vlad, op.cit., p. 143.