ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

54Andrei Florin Soragouvernement au niveau local : il devait transmettre et accomplir les ordres dugouvernement; il avait des attributions de nature administrative, de maintien del’ordre et de police, d’animation politique, des attributions militaires (laconscription) 5 .Dans l’étude des agents de l’État, et en général des institutionsroumaines de cette période, le problème majeur consiste dans le manque ou, aumoins, la pénurie des archives 6 . A partir du 11 février 1866 jusqu’à la veille dela Première Guerre mondiale (15 août 1916), j’ai recensé environ 1370-1400nominations dans la fonction préfectorale, dont beaucoup sont des délégations.Entre 1866 et novembre 1918, le nombre des préfets est d’environ 870-900personnes. Une source essentielle dans l’analyse des trajets professionnels desmembres de l’administration préfectorale est l’Annuaire du Ministère del’Intérieur mais qui ne couvre pas que seulement une brève période (1893-1901,1914), et il ne contient pas que des informations sur la carrière.Le préfet dans la législation roumaineEn 1740 pour la Valachie et en 1741 pour la Moldavie, le prince régnantConstantin Mavrocordat a nommé pour chaque unité administrative territoriale(judeţ en Valachie et ţinut en Moldavie) un représentant du pouvoir central(ispravnic), recruté parmi les boïars de la première et la deuxième classe 7 , etayant comme attributions «de distribuer la justice, de protéger les pauvres desabus des agents fiscaux et de surveiller les notables des villages à lever lesimpôts» 8 . Au niveau des unités administratives qui rassemblaient plusieursvillages (plai et plasa en Valachie, ocol en Moldavie) les ispravnici étaient aidéspar des zapcii et vătafi de plai en Valachie et respectif ocolaşi en Moldavie. LesRèglements organiques ont maintenu la division des Principautés dans judeţe enValachie et ţinuturi en Moldavie – qui n’ont pas reçu la personnalité juridique –dirigés par l’ocârmuitor et l’ispravnic administrativ, nommés par le princerégnant parmi deux candidats choisis par le Conseil Administratif (SfatulAdministrativ). La dénomination pour désigner le chef du département a été«L’institution préfectorale roumaine (XIX e - 1916): un modèle français?», in Florin Ţurcanu(coord.), Modèle français et expériences de la modernisation. Roumanie, 19 e - 20 e siècles/ Modelulfrancez şi experienţele modernizării. România, secolele 19-20, L’Institut Culturel Roumain,Bucureşti, 2006, pp. 220-243, «Les fonctionnaires publics en Roumanie. Les sous-préfets (1866-1916)», in Revue des Etudes Sud-Est Européennes, tom XLIV, 2006, p. 233-249.5 En France, la notion de corps préfectoral recouvre les préfets, les sous-préfets et leschefs de cabinet, désignation qu’on emploi également dans le contexte roumain (Jeanne Siwek-Pouydesseau, Le corps préfectoral sous la troisième et sous la quatrième République, Paris,Armand Colin, 1969, p. 9).6 Beaucoup de ceux qui occupent cette haute fonction publique n’ont pas laissé de traces,notamment les préfets, y compris les délégués, qui restent en fonction pour peu de temps (entrequelques jours et quelques mois). Ce n’est qu’après la Première Guerre mondiale qu’il y auniformisation des normes d’enregistrement concernant la croissance du nombre des fonctionnaires,la prise en charge de différentes attributions, en un mot la bureaucratisation étatique.7 Peu temps après, à la tête de chaque ţinut ou judeţ ont été nommés deux ispravnici.8 Ovidiu Sachelarie şi Nicolae Stoicescu (eds.), Instituţiile feudale în Ţările Române,Bucureşti, Editions de l’Académie, 1988, p. 238.