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ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

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Être préfet en Roumanie, 1866-1916. Stratégies de carrières 67privilèges ont été abolis par leurs bénéficiaires, on observe l’augmentation de lapénétration dans la fonction publique, la magistrature et la carrière militaire desboyards, parallèlement avec la convoitise de ces fonctions par la jeunebourgeoisie et les petits propriétaires terriens.Avant 1916 le droit de vote était accordé en fonction de la fortune, decens, les conditions d’admissibilité et les capacités professionnelles étaientaccompagnées par d’autres qualités : la fortune, les réseaux de connaissances etle lien de parenté avec les hommes du pouvoir, mais aussi les capacitésélectorales. Pour la deuxième moitié du XIX e siècle, nous avons pu constater quenon seulement la plupart des préfets, mais aussi de nombreux sous-préfets etdirecteurs de préfecture faisaient partie de la classe des boyards 40 . La fonctionpublique était une modalité d’ascension sociale ou au moins du maintien duprestige. La fonction de préfet offrait légitimité et préséance 41 . A côté d'unebourgeoisie urbaine et orienté sur les domaines économiques voit le jour unebourgeoisie de dignitaires qui jouissent d'une prospérité matérielle sans avoirdans le même temps un pouvoir économique réel 42 . En plus, «la compositionhumaine de la bureaucratie se modifie nettement en faveur des parvenus, desgens qui n'appartenaient pas à l'aristocratie» 43 . A ce processus, il n'échappe pasl'institution préfectorale, mais il s’avère plus évident dans le cas des chefsd'arrondissement et des directeurs de préfecture. En ce qui concerne les préfetson observe un phénomène intéressant : l'entrée dans cette fonction s'est produitedans le cas des «parvenus» en général après qu'ils ont fait preuve de leursqualités politiques, en accédant avant à d'autres dignités publiques, commedéputé ou maire des villes.On observe, avec variations d’une période à l’autre et d’une région àautre, l’existence des groupes ou des familles qui font usage d’une sorte de droitde préemption. On a rencontré même des cas où le successeur d’un préfet était lefils ou le frère de celui-ci 44 . Dans d’autres cas, des membres de la même familleétaient préfets sous le même gouvernement 45 .40 Ils ne manquent pas d’exemples de fils de grands boyards et de familles très puissantesqui ont choisi d’être nommés dans ces fonctions subalternes (directeur de préfecture, sous-préfet)pour y acquérir de l’expérience et pour élargir par contact direct le cercle des connaissances, pourarriver dans d’autres dignités publiques.41 Il faut tenir compte de fait qu’à la campagne le fonctionnaire et son arsenalsymbolique influence beaucoup une paysannerie qui doit rester soumise.42 Sorin Alexandrescu, Privind înapoi modernitatea, Bucureşti, Editions Univers, 1999,p.102.43 Ibidem.44 A Falciu en 1911 le général Gheorghe Teleman remplacé par son fils Anibal ; àDorohoi, en 1889 Constantin Stroici remplacé par son frère George,45 Les frères Grigore (préfet de Neamt, 1863-1864, 1866-1868) et Dimitrie Coza<strong>din</strong>i(préfet de Iasi, avril-mai 1866). Grigore et Dimitrie Coza<strong>din</strong>i étaient des cousins de premier degréavec l’ancien prince régnant Alexandru Ioan Cuza, fait qui n’a empêché le nouveau pouvoir de lesnommer dans la fonction de préfets.

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