12.07.2015 Views

ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

SHOW MORE
SHOW LESS
  • No tags were found...

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

LES RELATIONS ÉCONOMIQUES ANGLO-ROUMAINESÀ LA VEILLE DE LA SECONDE GUERRE MONDIALEMARUSIA CÂRSTEADans la quatrième décennie du siècle dernier les contradictions entre lesgrandes puissances impérialistes se sont avivées, la lutte pour les marchés, pour lessphères d’influence, pour repartager le monde est devenu de plus en plus ardente.La menace d’une nouvelle guerre se précisait de plus en plus clairement. Au centreet du Sud-Est de l’Europe, la situation était encore plus compliquée 1 .Dès mars 1938, les événements internationaux ont fait les milieuxofficiels Britanniques changer d’attitude par rapport à Bucarest, visant àconsolider leurs positions économiques et financières en Roumanie 2 . De plus, enmai et juin, la Grande Bretagne a même formulé un plan d’engagementéconomique et politique en Roumanie. Dans ce sens, l’ancien ministre desfinances, Mackena, président de la Midland Bank et l’un des personnages lesplus importants dans l’économie britannique, déclarait: “Nous sommes prêtes àdonner à la Roumanie le plus grand appui économique possible” 3 . Même dansles milieux officiels anglais, d’habitude prudents au sujet du développement deséchanges commerciaux avec la Roumanie, l’atmosphère s’était éclaircie, parsuite des pourparlers Anglo-Roumains de Londres, le 28-29 avril 1938. Ainsidurant la première journée des discussions, l’on a abordé la question de l’achatde stocks, pour le cas où la guerre surviendrait, de produits alimentaires importésce qui a généré en Allemagne un visible mécontentement. C’est dans ce sens quese prononçait l’officieux national-socialiste “Frankfurter Volksbalt” qui, fondésur un télégramme de Londres, insérait un article intitulé: Appât anglais pour laRoumanie, où il était écrit: “Maintenant l’on sait précisément que M. Tătărescuprépare un vaste engagement de collaboration économique entre la Roumanie etl’Angleterre” 4 . En dénonçant cet objectif, ledit journal se montrait, comme on levoit de par le langage usité, non seulement intrigué, mais carrément irrité,surtout parce que – comme le “Frankfurter Volksbalt” le soulignait – “une partiede la presse Anglo-Saxonne s’évertue à qualifier les négociations de M.Tătărescu comme un exploit politique sensationnel. Les feuilles libérales etconservatrices s’en prennent, à cette occasion, à qui mieux [sic] pour accentuer1 F.-G. Dreyfus, A. Jourcin, T. Thibault, P. Milza, Istoria Universală, vol. 3, Bucureşti,Editura Univers Enciclopedic, 2006, p. 428-431.2 Ibidem, p. 431.3 Archives du Ministère des Affaires Étrangères du Roumains, Bucureşti, FondsConvections, A. 20, vol. 40, f. 310 (dans ce qui suit l’on citera Arch. MAE).4 Idem, vol. 8, f. 130.<strong>ARHIVELE</strong> <strong>OLTENIEI</strong>, Serie nouă, nr. 21, 2007, p. 71–78

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!