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ARHIVELE OLTENIEI - Universitatea din Craiova

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Être préfet en Roumanie, 1866-1916. Stratégies de carrières 63ministres, fait qui prouve l’importance de la préfecture de Iasi et du son prestigedans la deuxième moitié du XIX e siècle.Être préfet signifiait aussi être au milieu des conflits entre les notableslocaux et surtout être subordonné à l’administration centrale 30 . Tous ces constatsne veulent pas induire l’idée que la fonction préfectorale ne conférait pas depouvoirs, mais les préfets qui avaient fait une grande carrière politique en raisonde leur passage par les dignités préfectorales sont peu nombreux. Il y a mêmedes exemples pour le Vieux Royaume, où des anciens ministres (re)deviennentpréfets 31 , constat qui s’explique dans quelques cas par le désir de maintenirl’influence dans un département et pour quelques autres à cause du traitement etdu prestige que cette fonction offrait. On a rencontré aussi dans le XIX e siècledes anciens préfets (re)devenus chefs d’arrondissement.La nomination du préfet, à partir de la fonction subordonnée de directeurde préfecture n’était pas pourtant une exception. Il ne s’agissait pas seulementd’une continuité ou de la reconnaissance des qualités professionnelles, maissurtout de la préservation de l’influence au niveau local d’un certain grouped’intérêts. A une échelle plus basse, les fonctions de chef d’arrondissement etdirecteur de préfecture attiraient la élite locale moyenne. Si la fonctionpréfectorale se voulait une sorte d’arrêt provisoire pour les anciens magistrats etmilitaires, qui cherchaient à s’impliquer dans la vie politique et se donner lesmoyens d’augmenter le cercle des partisans et leur réseau, les fonctionssubordonnés attiraient des gens qui n’avaient pas une expérience dans lesdignités publiques.Les membres du corps préfectoral qui ont appartenu à l’armée 32représentent un groupe distinct et relativement nombreux, pour eux il existaitdeux possibilités de pénétrer le corps préfectoral : soit après une école militaire,soit à la mise à la retraite, volontaire ou souhaitée par la demande de démission.Le nombre d’anciens militaires a augmenté entre-temps (7 % en 1914), à causedu fait que la solde militaire n’était pas très grande, les privations de la viemilitaire et aussi du fait qu’être issu d’une école militaire d’officiers pouvaitsuppléer à la condition d’avoir un diplôme d’études supérieures.La fonction préfectorale a été aussi une sorte de arrêt provisoire pour lesanciens magistrats - environ 55 % des préfets de la période octobre 1895-février1901 - et militaires qui aspiraient à s’impliquer dans la vie politique, et se créerles moyens pour augmenter le cercle des partisans et de réseau. Dans le VieuxRoyaume au préfet lui était très facile d’avoir un contact direct avec la majorité30 A ceux-ci on s’ajoutait la dépendance vis-à-vis du chef du parti au pouvoir et, à partirdu début de la XX e siècle, à l’obligation du préfet de répondre aux demandes et même auxréquisitoires des autres institutions et ministères, notamment le Ministère de la justice et leMinistère de la guerre.31 Nicolae Gane, Vasile Gheorghian, Ilariu Isvoranu.32 Parmi les anciens militaires devenus préfets on trouve: le généraux Gh. Teleman,Radu Mihail, C. Tărtăşescu, les colonels Mihail Capşa, Constantin Odobescu, Gheorghe Rosetti-Rosnoveanu etc.

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