Rapport de l'Inspection de l'enseignement agricole 2001 - ChloroFil
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<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> l’Inspection <strong>de</strong> l’enseignement <strong>agricole</strong> <strong>2001</strong><br />
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secon<strong>de</strong>s),<strong>de</strong>s redites,<strong>de</strong>s hésitations,<strong>de</strong>s phrases inachevées ou tronquées,<br />
une syntaxe simplifiée, voire différente, une grammaire propre. Pour toutes<br />
ces raisons,elle est beaucoup plus opaque que la langue écrite.À cela s’ajoute,<br />
pour les francophones habitués à une langue syllabique, la difficulté à comprendre<br />
une langue accentuée.<br />
En ce qui concerne la grammaire <strong>de</strong> l’oral,il faut faire prendre conscience aux<br />
élèves que la grammaire ne se réalise pas <strong>de</strong> la même façon à l’oral qu’à l’écrit.<br />
Exemple :on apprend,en français,que le pluriel <strong>de</strong> la troisième personne du<br />
présent <strong>de</strong>s verbes du premier groupe se forme en ajoutant ENT :« Il joue,ils<br />
jouent » mais il joue et ils jouent se prononcent-ils différemment ? Inversement<br />
les «-ed » <strong>de</strong> « walked » et <strong>de</strong> « en<strong>de</strong>d » ne se prononcent pas <strong>de</strong> la même<br />
façon.<br />
☞<br />
Les règles <strong>de</strong> l’écrit ne s’appliquent pas au co<strong>de</strong> oral. Il est donc<br />
impératif <strong>de</strong> différencier l’enseignement <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux co<strong>de</strong>s.<br />
2.2. Entraîner à la compréhension orale<br />
2.2.1. Les pratiques déviantes<br />
Atomisation <strong>de</strong> la langue<br />
Tout document, qu’il soit oral ou écrit, constitue un tout, porteur <strong>de</strong> sens. Il<br />
convient <strong>de</strong> ne pas l’atomiser, c’est-à-dire ne pas le considérer comme un<br />
réservoir d’éléments lexicaux et <strong>de</strong> structures indépendants les uns <strong>de</strong>s<br />
autres,à étudier séparément.Une telle dérive conforte les élèves dans « l’illusion<br />
que comprendre est avant tout affaire <strong>de</strong> vocable à connaître a priori<br />
et non recherche d’indices, mise en relation, recours au raisonnement, prise<br />
<strong>de</strong> conscience que le sens traverse le document, qu’il ne se donne pas mais qu’il<br />
est à construire. Faute d’être initiés à cette approche méthodique, les élèves ont<br />
peu <strong>de</strong> chances <strong>de</strong> <strong>de</strong>venir <strong>de</strong>s lecteurs ou <strong>de</strong>s auditeurs efficaces, c’est-à-dire<br />
autonomes. » (<strong>Rapport</strong> IGEN 2000 – page 107)<br />
Confusion entre évaluation et enseignement<br />
On voit trop souvent les enseignants ignorer les difficultés du document.<br />
Omettant la phase d’élucidation,ils proposent d’emblée <strong>de</strong>s activités qu’ils<br />
considèrent comme <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong> mais qui relèvent, en fait, <strong>de</strong> l’évaluation : en<br />
effet, poser une question pour obtenir la réponse « exacte », c’est évaluer.<br />
Pour ai<strong>de</strong>r les élèves et améliorer leurs compétences en compréhension <strong>de</strong><br />
l’oral, il faut leur montrer comment on parvient à cette réponse, c’est-à-