Rapport de l'Inspection de l'enseignement agricole 2001 - ChloroFil
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<strong>Rapport</strong> <strong>de</strong> l’Inspection <strong>de</strong> l’enseignement <strong>agricole</strong> <strong>2001</strong><br />
146<br />
2.3.4. Organiser le travail sur documents<br />
Dans quelles situations d’apprentissage utiliser le document ?<br />
La plus fréquente,on l’a vu,est celle du cours magistral dialogué,où le document<br />
est convoqué pour attester (mais non illustrer) le propos <strong>de</strong> l’enseignant.<br />
On peut consacrer toute une séance (en classe entière ou en groupes) à travailler<br />
sur un ensemble documentaire. Le document peut aussi être recherché<br />
et utilisé par les élèves quand ils constituent <strong>de</strong>s dossiers ou préparent<br />
<strong>de</strong>s exposés (et dans ce cas vérifié soigneusement par le correcteur) ; il est<br />
enfin utilisé comme support <strong>de</strong> l’évaluation.<br />
☞<br />
• Quelle que soit la situation d’apprentissage dans laquelle il est<br />
utilisé, le document doit toujours être présenté, situé dans son<br />
contexte, questionné et donner lieu à une synthèse.<br />
Dans tous les cas,le moment où les élèves s’approprient le document est essentiel.<br />
Les textes peuvent être découverts lors d’une lecture silencieuse, mais<br />
celle-ci doit toujours être guidée par <strong>de</strong>s questions précises, écrites ou orales,<br />
posées préalablement,et ne pas s’éterniser :donner trop <strong>de</strong> temps à <strong>de</strong>s élèves<br />
équivaut à les laisser bayer aux corneilles,et c’est se leurrer que <strong>de</strong> penser<br />
que,si le texte est difficile,ils le comprendront mieux si on leur donne davantage<br />
<strong>de</strong> temps.<br />
Si faire lire un texte à haute voix par un élève est risqué, en donner lecture<br />
peut ai<strong>de</strong>r à le faire comprendre : les travaux <strong>de</strong> A.-M. Chartier et J. Hébrard<br />
ont démontré que lire en « mettant le ton », c’est déjà faire une première<br />
explication <strong>de</strong> texte ;il est du reste fréquent <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s professeurs lire euxmêmes<br />
<strong>de</strong>s textes lorsqu’ils s’aperçoivent que leurs élèves « sèchent ».Pourquoi,<br />
lorsqu’on sait qu’un texte est difficile (œuvres du XVIII e siècle ou du début du<br />
XIX e ), ne pas en faire d’emblée la lecture à haute voix ?<br />
Quand les élèves ont travaillé seuls ou en groupes sur un document,le temps <strong>de</strong><br />
la restitution,ou <strong>de</strong> la mise en commun est essentiel,et le professeur doit veiller<br />
à laisser les élèves s’exprimer,tout en rectifiant certaines <strong>de</strong> leurs affirmations.<br />
Le recours au document ne doit pas faire oublier que le professeur,détenteur<br />
d’un savoir, est le mieux à même <strong>de</strong> le transmettre. L’idée que le document<br />
est plus probant, plus concret et plus vivant que le discours <strong>de</strong> l’enseignant<br />
n’est pas toujours vraie.<br />
Les élèves doivent aussi avoir accès aux textes d’historiens contemporains.