Telework Outlook - 1997 and beyond - European Telework Week

Nouvelles méthodes de travail 1999
Le travail à distance en Europe
Ces résultats révèlent que la plupart des nouveaux emplois sont créés dans le secteur des services, tandis
qu’une progression globale du marché de l’emploi nécessite une croissance du PIB supérieure à 2 %.
Le problème sous-jacent de cette tendance relève de l’adaptabilité. En effet, lors des récessions, nous avons
été incapables de mettre en œuvre les changements nécessaires pour faire face aux chocs externes, sans parler
des difficultés internes dues, par exemple, à une concurrence sans cesse plus vive, aux nouvelles
technologies, à la demande des consommateurs, etc.
Il n’est pas possible d’imposer l’adaptabilité par des voies légales. Elle repose en effet avant tout sur les
partenaires sociaux, les entreprises et les travailleurs. La modernisation de l’organisation du travail,
notamment le télétravail, doit faire l’objet d’accords.
L’adaptation de la population au télétravail est le défi le plus délicat à relever. Beaucoup trouvent en effet
extrêmement difficile de s’adapter aux changements, à de nouveaux systèmes ou à de nouvelles méthodes de
travail. Dans le cas précis du télétravail, deux problèmes fondamentaux se posent.
a) Compétences : par exemple, le nombre d’européens capables d’utiliser un PC (selon le permis européen
d’utiliser un ordinateur – European Computer Driving License – et de certaines autres évaluations) serait
de seulement 25 à 30 millions d’actifs sur 250 millions, soit moins de 10 % de la population active. Par
ailleurs, apprendre à utiliser cette technologie est très pénible pour bien des travailleurs. Sa mise en œuvre
est également un problème, le modèle "plug and play" (je branche et je travaille) n’étant pas encore une
réalité à part entière.
b) Le télétravail est considéré comme une véritable menace pour les dirigeants d’un grand nombre
d’entreprises. Cette population est la plus réticente, car elle a l’impression de n’avoir aucun pouvoir sur
les télétravailleurs. De nombreux dirigeants ont du mal à « laisser faire », non seulement en matière de
télétravail, mais également pour tout ce qui concerne les nouvelles formes de travail et notamment le
travail coopératif, l'aplatissement des niveaux hiérarchiques, etc. Le télétravail met également en évidence
notre participation effective à l’activité de l’entreprise en termes de productivité et de sa mesure, etc.
Cette transparence est perçue comme une menace par un grand nombre de chefs d’entreprise.
4. Égalité des chances : priorité politique de premier plan en matière de création d’emplois. Le nombre de
femmes qui ont une activité professionnelle augmente à un tel rythme que la parité hommes-femmes
devrait être atteinte entre 2010 et 2015. Cette évolution soulève de nombreuses questions, en particulier la
nécessité de mettre en œuvre toutes les mesures permettant aux femmes d’accéder au marché du travail.
Trois directives de la politique de création d’emplois visent à favoriser l’égalité des chances.
Les directives de 1999 ont été adoptées au Conseil européen de Vienne en décembre 1998 et chacun des
États-membres met à jour son plan d’action national, ce qui suppose une mise en œuvre et une évaluation des
résultats des mesures de 1998. Ces estimations et ces rapports nationaux sont actuellement en cours
d’analyse. La Commission pourra ainsi préparer cet été de nouvelles mesures qui seront adoptées avant la fin
de l’année.
Cette année, une idée nouvelle, exprimée par les chefs de gouvernement à Vienne, propose de considérer la
société de l’information d’un point de vue horizontal.
Le concept de société de l’information peut s’appliquer à chacun des quatre piliers fondamentaux :
apprentissage et formation permanents pour l’aptitude au travail, nouveaux emplois pour l’esprit
d’entreprise, adoption de nouvelles technologies dans les entreprises et dans les méthodes de travail pour
l’adaptabilité et enfin, la parité hommes-femmes pour l’égalité des chances. Ces actions sont désormais
intégrées aux plans d’action nationaux et analysées dans les rapports récents.
Dans ce contexte, deux types d’action revêtent une importance particulière :
1. Actions politiques des États-membres :
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