Telework Outlook - 1997 and beyond - European Telework Week

Nouvelles méthodes de travail 1999
Le travail à distance en Europe
Tableau 3: Equilibre entre les différents types de télétravailleurs et les régions européennes, 1999
Région européenne
(Excluant le télétravail occasionnel à la maison de salariés, c'est-à-dire moins de 1 jour par semaine)
1) télétravailleur
% population
active (extras
exclus)
% divisé entre les types de télétravailleurs dans chaque région
2) basé à la
maison
3) professions
libérales
SoHo
4) Mobiles 5) Recoupement
(total du % dans 2,
3 & 4 moins 100%)
Scandinavie 8,24% 65% 20% 30% 15%
Bénélux 7,52% 49% 27% 51% 26%
RU, Irlande 4,64% 50% 19% 44% 12%
Allemagne, Autriche 4,40% 35% 34% 33% 2%
France, Italie 2,57% 54% 12% 42% 8%
Espagne, Portugal,
Grèce
1,87% 63% 12% 25% 0%
15 UE 4,03% 49% 23% 38% 10%
• L’Allemagne et l’Autriche présentent peut-être les résultats les plus surprenants et les plus intéressants.
Compte tenu de l’essor moyen du télétravail dans l’Union européenne, ces pays se caractérisent par une
division profonde entre les différents types de télétravail. Le pourcentage de télétravail exercé par des
salariés employés à domicile par rapport au télétravail total est nettement moins important que la
moyenne, tandis que le pourcentage de travailleurs libéraux SoHo est beaucoup plus important. Les
formes mobiles sont également légèrement moins importantes que la moyenne. De plus, on constate un
équilibre surprenant entre chacun des différents types de télétravail. Ces données contredisent dans une
certaine mesure les études et les suppositions précédentes, à savoir qu’étant donné la rigidité et le côté
formel du marché du travail (d’après les standards européens) la forme de télétravail en tant que salarié
travaillant à domicile se rencontrerait de façon beaucoup plus systématique que le télétravail exercé par
des professions libérales. Une explication possible est le fait que les TPE en Allemagne ne constituent pas
de nouvelles formes de travail car la plupart n’emploient qu’une seule personne ou que quelques salariés.
Ces entreprises existaient déjà depuis un certain temps en tant qu’entreprises indépendantes dans tous les
secteurs, et leurs propriétaires sont devenus entre temps des télétravailleurs (d’après la définition du projet
ECaTT) se servant des NTIC pour communiquer avec les clients et les autres partenaires de l’entreprise.
Ainsi, il semblerait que les professions libérales en Allemagne aient été mieux préparées au concept de
Société de l’Information que, par exemple, les britanniques. Toutefois, l’Allemagne et l’Autriche ne
présentent pratiquement aucun recoupement entre les différents types de télétravail : les individus
n’adoptent qu’une seule forme de télétravail au lieu d’en mélanger plusieurs, ce qui reflète peut-être les
attitudes plutôt formelles et sectaires des régimes de réglementation du travail.
• France et Italie : Ces deux pays mélangent les caractéristiques de l’Europe centrale et de l’Europe du
Nord avec celles de l’Europe du Sud, ce qui se manifeste habituellement dans leurs différences internes
nord/sud. Se distinguant par des structures institutionnelles comparativement bureaucratiques,
compliquées et centralisées, qui inhibent peut-être les formes plus libres de télétravail comme la catégorie
SoHo, ces pays présentent un pourcentage plus élevé que la moyenne de salariés employés à domicile par
rapport au télétravail global. Toutefois l’Italie, et non la France, se situe au-dessus de la moyenne
européenne en matière de formes de télétravail mobiles, ce qui reflète clairement l’histoire d’amour entre
l’Italie et le téléphone mobile. La flexibilité du télétravailleur individuel entre les différentes formes de
télétravail se trouve, étonnamment, au-dessous de la moyenne européenne, bien que ceci masque une
flexibilité au-dessus de la moyenne en Italie, par rapport à la ‘flexibilité zéro’ en France. Ce phénomène
est de fait un autre facteur de différentiation entre la France et l’Italie.
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