Telework Outlook - 1997 and beyond - European Telework Week

Nouvelles méthodes de travail 1999
Le travail à distance en Europe
THINK a début officiellement le 6 Octobre 1997. Ce projet est unique en son genre dans la mesure où il a été promu
exclusivement par un consortium de sociétés privées, sans subvention publique. Ce consortium est composé de
TELEMANutenção (chef de projet et fournisseur de savoir-faire), Portugal Telecom (fournisseur des infrastructures de
télécommunications), Telepac (qui fournit les communications Internet), Edson Comunicação (pour la partie marketing et
publicitaire), Hewlett Packard Portugal (matériel) and Microsoft Portugal (logiciels).
THINK, connu au Portugal sous le nom de PORCIDE – Projecto Original de Capacidades Integrando Deficientes na
Economia (Projet original de capacités intégrant des handicapés à l’économie), a reçu en 1997 le « prix de l’innovation
majeure allant dans le sens de la société de l’information » décerné par la Mission de la Société de l’Information et
l’hebdomadaire EXPRESSO. Plus récemment, il s’est vu décerner, en novembre 1998, le Prix du Télétravail Européen
en tant que « meilleure contribution à la pérennité de l’Europe », sans parler des mentions honorifiques lors de
différentes conférences nationales et internationales.
La portée du projet a été limitée à 20 individus durant ses deux premières années d’activités, étant donné le caractère
précurseur de l’approche choisie et la nécessité de créer pour les télétravailleurs une structure de contrôle et de support
suffisamment solide pour leur donner les moyens de fournir à leurs clients des services hautement professionnels. Le
processus de recrutement du projet a été réalisé en tenant compte de paramètres très stricts. A partir de 80 candidats au
départ, 20 ont été présélectionnés en utilisant des critères d’aptitude relatifs à la situation et aux conditions de l’individu,
tenant compte des exigences inhérentes à chaque marché. Dans un deuxième temps, les individus sélectionnés se sont
vus offrir en même temps les moyens matériels nécessaires et un cursus de formation adéquat et solide. Cette formation
a été fournie presque simultanément par Microsoft pour la partie connaissance des produits, et parTELEMANutenção
pour les techniques inhérentes au télétravail proprement dit. Par la suite, le projet s’est concentré essentiellement sur
des questions techniques ainsi que sur des questions d’intégration sociale, les premiers pas vers l’autonomie et la
compétitivité, à la fois en termes de marché et de processus de développement personnel.
Pendant le processus de formation, le consortium a tiré des conclusions à partir des informations fournies par les
télétravailleurs et grâce au contrôle permanent qui a été effectué. Deux constatations ont été faites, à savoir que sans
esprit d’équipe il serait impossible d’atteindre les objectifs proposés et que tous les travailleurs impliqués ne convenaient
pas à ce type de travail. Pour résoudre les premiers problèmes critiques, certains aménagements ont été prévus pour
que les PORCIDES (c’est ainsi qu’ont été appelés ces télétravailleurs) ne se sentent pas seuls ou ne manquent pas de
support : des réunions hebdomadaires entre toutes les parties prenantes en utilisant le produit de Microsoft
(NetMeeting) ; des réunions mensuelles dans des hôtels pour instaurer des contacts face à face ; la distribution de
rapports de satisfaction clientèle à la fois pour obtenir de meilleures performances et pour créer un sain esprit de
compétition ; la fourniture du matériel nécessaire pour que les télétravailleurs puissent passer les examens organisés par
Microsoft pour se qualifier à l’échelon international en tant que techniciens compétents. Enfin, tout les participants ont été
encouragés à se contacter régulièrement les uns les autres par téléphone afin de discuter à la fois des problèmes
personnels et professionnels. Pendant la formation ont également été prévus des prix de productivité, des compétitions
sportives, des réunions à des dates importantes, des visioconférences, etc. Bien qu’un psychologue ait été recruté pour
se tenir à la disposition de tous, deux individus ont dû quitter ce groupe spécifique (tout en gardant des liens avec le
projet THINK/ PORCIDE). Ils ont été rapidement remplacés par deux autres qui étaient déjà formés et se sont intégrés
facilement. Le groupe ainsi constitué dispose d’un niveau de cohésion, d’autodiscipline, d’initiative et d’amitié ne pouvant
pas être comparé à la plupart des équipes qui travaillent ensemble dans le même bureau dans la majorité des
entreprises du pays.
THINK a donc été un projet pionnier dans le domaine du télétravail de groupe, en permettant à 20 personnes
handicapées de s’intégrer sur le plan professionnel au marché du travail dans les domaines du développement de sites
web, des traductions et du travail graphique. A l’avenir, le consortium a l’intention d’utiliser le savoir-faire, la
connaissance et l’expérience ainsi acquises pour créer un second groupe de la même taille, puisque cela semble être un
nombre facile à gérer. L’expérience a appris également que le recrutement futur de chefs de projets serait souhaitable
afin de donner aux télétravailleurs une motivation supplémentaire pour exceller dans leurs tâches et obtenir des
promotions, ainsi que pour traiter une plainte commune, à savoir que, du fait qu’ils sont éloignés de la maison mère (dont
les effectifs sont également composés de télétravalleurs) leurs efforts ne seraient pas appréciés à leur juste valeur et leur
développement de carrière , pas pris au sérieux.
Le consortium a également l’intention de s’étendre dans d’autres pays européens, ainsi qu’au Brésil et aux USA, et
toutes les études indiquent que le Nord de l’Europe a la maturité nécessaire pour ce type de société. En fait, le nombre
d’utilisateurs d’Internet dans ces pays dépasse de loin celui du Portugal (bien que le taux de croissance portugais soit
remarquable), et les distances observées dans certains pays justifient pleinement la création de groupes de travail
dispersés sur le plan géographique. Deux autres faits ont encouragé le consortium à penser à l’échelon international : la
plupart de ses clients actuels sont des multinationales, et certaines tâches, comme les traductions ou la maintenance de
sites web multilingues, seraient plus faciles à faire exécuter par des citoyens des pays concernés.
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