Telework Outlook - 1997 and beyond - European Telework Week

Nouvelles méthodes de travail 1999
Le travail à distance en Europe
considérable dans la manière de travailler en Europe pour une très longue période et se répercutera sur la vie
professionnelle de presque tout le monde dans les cinq à dix prochaines années.
La raison d'un tel intérêt pour ces nouvelles méthodes de travail n'est pas une fascination pour la technologie
elle-même, mais plutôt un désir commun de maximiser leur impact bénéfique sur la compétitivité, la
productivité et les conditions de travail en Europe, même si une certaine inquiétude persiste face au taux de
chômage qui reste globalement assez élevé. L'ensemble est toutefois loin d'être totalement négatif,
maintenant que la période la plus noire de chômage semble être passée, et que son taux commence à décliner.
Ceci est en grande partie dû à la création considérable de nouveaux emplois, associée au développement de
la société de l'information et à l'émergence d'une très forte augmentation d'emplois dans le secteur des
services.
Il semble, en outre, évident qu'aux environs de 2007, la différence entre les flux d'entrée et de sortie dans la
population européenne en âge de travailler commencera à devenir négative. La population active va alors de
plus en plus diminuer au sens propre comme au figuré en laissant l'Europe avec un problème de manque de
main-d'œuvre, au moins dans certains secteurs clés et pour certaines compétences 4 à résoudre dans le long
terme. Les développements de la société de l'information, en particulier par rapport à l'emploi et aux
nouvelles manières de travailler, par exemple la fourniture de services, vont permettre de résoudre une partie
des problèmes de chômage et inciter à relever les futurs défis.
1.2 Travail à distance, emploi et économie
Il est très probable que les nouvelles technologies en général, et les NTIC en particulier, ont un effet
important et grandement bénéfique sur la productivité et la compétitivité, mais surtout sur la performance.
Pendant des années, il y a eu un débat à propos du « paradoxe de la productivité » : est-ce que l'introduction
de la technologie de l'information dans les affaires augmentait la productivité, comme cela était l'intention ?
Toutefois, il y a toujours un écart entre l'introduction d'une telle technologie et sa pleine exploitation, ce qui
nécessite de changer la manière dont les choses sont accomplies, la façon dont les affaires sont organisées et
prises en main, en prenant en compte la façon dont le marché se développe. Il est clair que si ces
changements sont effectués avec succès, la productivité et surtout la performance augmenteront de manière
significative.
Par exemple, en comparant deux sociétés, l'une implantant les NTIC, faisant progresser ces capacités
installées et changeant l’organisation de la direction, et une autre ne faisant rien de tout cela, sur une période
de six à huit ans, la première a atteint à long terme une croissance de productivité plus importante comparé à
la seconde. Il est intéressant de constater que cela s'est déroulé après une croissance de productivité initiale
plus basse, due à la nécessité pour le personnel d'apprendre à utiliser la technologie (les données d'Eurostat
montrent qu'acquérir des capacités NTIC est un processus coûteux et qui prend du temps) et au nouveau style
de management. 5
De même, un récent compte rendu sur les effets des « Technologies sur les processus d’entreprise » 6 (TBP),
sujet du programme ESPRIT de la Commission européenne montre clairement que les projets TBP ont un
véritable impact sur les performances d'une entreprise 7 . De nombreux participants à ce travail (55%) ont
indiqué une amélioration dans l'ensemble de leur compétitivité, et ils étaient nombreux à compter en plus sur
une hausse du chiffre d'affaires (47%), du nombre de clients (49%) et de leur part de marché (34%).
Les NTIC, en particulier Internet et le commerce électronique, commencent à changer chaque aspect de
l'économie. Les dernières données 8 montrent qu'Internet réduit les coûts entre les fournisseurs et les clients,
4 Employment and employability in 2010 Europe, par Ken Ducatel et James P. Gavigan, Institute of Prospective Technological Studies, Séville
(Espagne), faisant partie du programme Joint Research Center’s Futures de la Commission européenne, juillet 1999.
5 Rapporté dans l'European Social Fund, Info Review, N o 7, février 1999, p. 4, publié par la Commission européenne et basé sur des données de
l’OCDE.
6 Technologies for Business Processes (TBP).
7 Mid-term evaluation results of 135 European companies transforming their business : project results from the Technologies for Business Processes
Domain of the ESPRIT Programme, publié par la DG XIII de la Commission européenne, février 1999.
8 Les données et les résultats de ce paragraphe sont rapportés dans The Washington Post, juillet 1999.
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