Telework Outlook - 1997 and beyond - European Telework Week

Nouvelles méthodes de travail 1999
Le travail à distance en Europe
Une bande passante plus importante pour les particuliers
La diversité des approches et les nombreuses différences caractérisant les environnements réglementaires
locaux signifient qu’il existera de grands écarts entre les différentes régions d’Europe, voire même entre les
différentes régions d’un même pays, quant à l’augmentation de la bande passante et à la réduction de son
coût pour les foyers de 2000 à 2010. Dans un pays (le Royaume-Uni), l’opérateur de télécommunications en
place (BT) a annoncé son intention de déployer rapidement des services ADSL 67 à l’échelle nationale, ce qui
pourrait accélérer la commercialisation de bande passante auprès du grand public par des concurrents
utilisant d’autres technologies telles que le câble. Le grand public commençant à utiliser des systèmes de
télécommunications à plus haut débit à domicile et en déplacement, il est de plus en plus évident qu’une
grande partie des tâches professionnelles peut être réalisée n’importe où et à tout moment. Le schéma établi,
à savoir travailler sur un lieu et à des heures précises, sera de plus en plus remis en question. Cette nouvelle
approche facilitera également la communication entre les employeurs et leurs salariés travaillant à domicile
dans d’autres pays, ce qui encouragera le télétravail transfrontalier.
L’informatique et la connectivité universelle
Au cours des dix prochaines années, la plupart des foyers européens devraient disposer d’une connexion
Internet, fournie par une combinaison d’appareils de type PC et TV. Dans des zones de trafic intense, dotées
d’une infrastructure peu coûteuse et hautes performances, d’autres applications domestiques (par ex., des
réfrigérateurs et autres appareils de stockage de produits alimentaires) seront reliées et la maison sera
entièrement “câblée”. Ce type de connectivité sera également courant dans les lieux publics. Les voitures,
autobus, trains et avions seront, eux aussi, connectés à des fins de contrôle et d’information, et fourniront une
connectivité à leurs passagers. De même, les hôtels, bars, bibliothèques et autres établissements publics
proposeront à leurs clients et visiteurs des services de connexion, ainsi que des systèmes d’accès publics.
Systèmes et réseaux personnels
L’ordinateur “personnel” n’est véritablement “personnel” que si un utilisateur en a l’usage exclusif et qu’il
est le seul à influer sur (par exemple) les logiciels et applications utilisés. Dans le monde professionnel, les
décisions en la matière sont prises par les dirigeants de l’entreprise, plutôt qu’à l’échelon individuel. Quant
au PC utilisé dans un environnement familial, il est souvent partagé par tous les membres de la famille. Les
futurs “systèmes personnels” seront, eux, beaucoup plus “personnels” : ils seront conçus pour être utilisés par
un individu et se “formeront”, à l’usage, aux activités et capacités de leur utilisateur, se rendant ainsi plus
utiles et plus faciles à utiliser. Les salariés, qu’ils travaillent à domicile, dans les bureaux de leur employeur
ou sur le terrain, pourront accéder à tout moment à leurs “systèmes et réseaux personnels”, tout comme nous
disposons aujourd’hui en permanence d’un agenda personnel, d’un porte-monnaie, d’argent, de cartes de
crédit, etc. Les investissements et les compétences de l’individu en ce qui concerne les systèmes et réseaux
personnels auront un impact sur la performance professionnelle et l’emploi. Celui-ci accentuera la tendance
en faveur d’une approche plus individuelle du travail et confortera l’idée que les individus et les salariés
accepteront tous de “travailler à l’endroit le plus justifié”, plutôt que de se conformer à un “schéma
standard”. Les systèmes et réseaux personnels contribueront également à minimiser l’importance de
l’emplacement géographique. D’un point de vue technologique, il sera plus facile de recruter, d’interviewer,
d’embaucher et de travailler avec quelqu’un se situant à 2 000 km de vous, bien que les questions d’ordre
légal, fiscal, réglementaire et culturel resteront déterminantes quant à l’application de ce concept.
Les marchés en ligne des "compétences et du temps”
67 ADSL = Asymmetric Digital Subscriber Line (ligne d’abonnés numérique asymétrique). Les technologies DSL permettent de
transmettre des données à un débit de 2 mégabits par seconde, voire plus, sur les paires torsadées en cuivre qui relient actuellement la
plupart des abonnés aux centraux téléphoniques. Avec l’ADSL, les débits varient en fonction des directions : ils sont plus élevés du
central à l’utilisateur et moins élevés en sens inverse. Le débit possible du central à l’utilisateur varie également en fonction de la
distance les séparant ; il est généralement de 2 Mbps pour une distance de 5 km. Le débit de l’utilisateur au central peut quant à lui
atteindre 64 kbps (débit indentique à celui d’une ligne RNIS).
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