Glossarium mediae et infimae latinitatis Conditum a Carolo du ...

EXTRAITS DBS OBSERVATIONS
SUR
L'HISTOIRE DE SAINT LOUYS
AAGIATUS. Madame ma mere... me tient en
bail et m'y tiendra encore jusques a quatre am,
parquoy elle joist de toutes mes chouses, et riay puissance
encore de riens faire. Joinville; Observations.']
D'ou on peut inferer qu'en la principaute d'Antioche,
ou du moins a 1'egard des princes, on observoit
1'usage, receu universellement en France, qui
fixoit alors la majorite et 1'age requis pour tenir
les fiefs et gouverner son Men, a vingt-un ans. Car
d'ailleurs, suivant les Assises du royaume de Hierusalem,
l'4ge de majorite pour les males estoit de quinze
ans, et pour les filles, de douze accomplis; les uns et
les autres ne pouvans tenir fiefs qu'ils n'eussent atteint
cet age, pendant lequel temps de minorite le bail, ou
tuteur, desservoit le fief. Au chap. 167: Se fie escheit
a enfant merme d'aage, quand il a quinze ans complis,
se il veut entrer en saisine, il doit venir devant la
court, et le seignor, et dire li: Sire, je ay quinze ans
d'aage, ouplus, etc.. Et quand il aura prove son aage,
il se puet mettre en son fie toutes les fois que il veaut,
sans ce que nul que le baillage tiegne de celui fie, li
en puisse contredit mettre pour achaison de baliage,
que nul baill ne puet nule chose dire qui vaille contre
la preuve de I'aage de Vesir: et se il n'ere chevalier
quant il fait la preuve de son aage, se il fait que sage,
quant il aura son aage prove: Sire, donnes moi un
respit raisonnable de moi faire chevalier, pour faire
vous le service que je vous dois de mon fie, etc. Puis
elles ajoutent que le seigneur lui doit donner respit
de quarante jours, n'est que lui-meme le fasse chevalier
; apres quoi il est tenu de le recevoir a homage. Ce
qui est repute, quant a 1'cige requis pour la majorite',
aux chap. 170 et 190.
AMIR. Celui des chevaliers de la Haulcqua qui
mieux s'esprouvoit et faisoit des fait, d'armes, le soul-
dan le faisoit admiral. Joinville; Observations.'] C'esta-dire,
ainsi que le sire de Joinville explique ce
mot admiral, capitaine, ou gouverneur de province
et de place, chef d'armee, ou de troupes. Ce mot
vient de 1'arabe amir, ou emir, qui signifie Seigneur,
selon Guill. de Tyr, 1. 21. chap. 23 ; Rigord, en
Fan 1195; Sanudo, 1.3, part. 3, ch. 5; Mariana, en
VHist. d'Espagne, 1. 6, ch. 11; Victor Cayet, in Paradigm.
4 llnguar.; M. de Marca, en son Hist, de Beam.
1. 2, ch. 2, n. 11; Leunclav. Watsius, et autres. La
meme chose est remarquee par le sire de Willeryal, en
ses Voyages manuscrits, au chap.D