Glossarium mediae et infimae latinitatis Conditum a Carolo du ...
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France a les cevaliers hardis,<br />
Et sages par faits <strong>et</strong> par dis;<br />
France tient <strong>et</strong> porte 1'espee<br />
De justice, <strong>et</strong> developee<br />
L'enseigne Saint-Denys de France,<br />
Ki Francois oste de souffrance.<br />
Enfin j'ajoute a toutes ces remarques que 1'auteur ' de la Vie<br />
de I'Empereur Henry VII semble lui attribuer, entre ses<br />
bannieres, 1'oriflamme : « Nee minus extemplo aquilas,<br />
« aureamque flammam explicans, in Florentiae fines pro-<br />
« cessit.» Mais il est probable qu'il a enten<strong>du</strong> par c<strong>et</strong>te facon<br />
1. Albert Mussat. de Gest. Henrici VII, c. 2.<br />
SUR L'HISTOIRE DE SAINT LOUYS. 63<br />
de parler, ou le carrocio des Italiens, ou <strong>du</strong> moins la principale<br />
banniere de ses troupes. De meme que le Roman de<br />
Guiteclin se sert de ce terme pour toute sorte d'enseignes :<br />
Por tel que en bataille porteras 1'oriflor.<br />
Ailleurs :<br />
Mainte enseigne i baloie tainte en greinej<br />
L'oriflambe Karlin est devant premieraine.<br />
Un autre roman:<br />
Requourent cele part, ou virent 1'oriflour.<br />
DU TOURMENT DES BERNICLES,<br />
Le sire de Joinville dit que le sultan de Baby lone ou son<br />
conseil fit faire au roy des propositions peu raisonnables,<br />
croyant qu'il y consentiroit pour obtenir sa delivrance <strong>et</strong><br />
celle de ceux de sa suite qui avoient este faits prisonniers<br />
avec luy en la bataille de Massoure. Et sur ce que le roy<br />
refusa absolument d'y donner les mains, il le voulut intimider,<br />
<strong>et</strong> le menaca de luy faire souffrir de grands tourmens.<br />
Mathieu Paris : « Cum frequenter a Saracenis, cum terribili-<br />
« bus comminationibus, sollicitar<strong>et</strong>ur rex ut Damiatam<br />
« redder<strong>et</strong>, <strong>et</strong> noluit ulla ratione, postularunt summam sibi<br />
« pecuniae persolvi sine diminutione, vel diuturno cruciatu<br />
« usque ad mortem torquer<strong>et</strong>ur.» Ce tqurment est appelle par<br />
le sire de Joinville les bernicles,lequel il decrit en ces termes:<br />
« Et voyans les Sarazins que le roy ne vouloit obtemperer a<br />
« leurs demandes, ils le menacerent de le m<strong>et</strong>tre en bernicles:<br />
« qui est le plus grief tourment qu'ils puissent faire a nully.<br />
« Et sont deux grans tisons de bois, qui sont entr<strong>et</strong>enans au<br />
« chef; <strong>et</strong> quant ils veulent y m<strong>et</strong>tre aucun, ils le couschent<br />
« sur le couste entre ces deux tisons, <strong>et</strong> luy font passer les<br />
« jambes a travers de grosses chevilles; puis couschent la<br />
« piece de bois qui est la-dessus, <strong>et</strong> font asseoir un homme<br />
« dessus les tisons. Dont il avient qu'il ne demeure a celuy<br />
« qui est la cousch6 point demy pied d'ossemens, qu'il ne soit<br />
« tout desrompu <strong>et</strong> escache. Et pour pis luy faire, au bout<br />
« des trois jours luy rem<strong>et</strong>tent les jambes, qui sont grosses<br />
« <strong>et</strong> enflees, dedens celles bernicles, <strong>et</strong> le rebrisent derechief,<br />
« qui est une chose moult cruelle a qui sauroit entendre : <strong>et</strong><br />
« la lient a gros nerfs de boeuf par la teste, de peur qu'il ne<br />
« se remue la dedans. [Pag. 67. ed. reg. p. 72.1<br />
Plusieurs estiment, avec beaucoup de probabilite, que ce<br />
1.2janv.—2. Paul. Nat. 4.<br />
ET DU CIPPUS DES ANCIENS.<br />
DISSERTATION XIX.<br />
In hoc barathrum conjicit<br />
Truculentus hostis martyrem,<br />
Lignoque plantas inserit<br />
Divaricatis cruribus.<br />
Puis, parlant des trous par ou on faisoit passer les jambes<br />
<strong>du</strong> criminel, que le sire de Joinville nomine improprement<br />
cheville:<br />
Duplexque morsus stipitis<br />
Ruptis cavernis dissilit.<br />
tourment n'est autre que le cippus des Latins, <strong>et</strong> le TOOOXKXYI<br />
des Grecs, qui estoit une espece de machine de bois composee<br />
de telle maniere, qu'on faisoit passer les jambes <strong>du</strong> criminel<br />
par des trous fort eloignez, les faisans demeurer longtemps<br />
en c<strong>et</strong>te posture, avec les jambes si ecartees <strong>et</strong> si ouvertes,<br />
qu'il leur estoit impossible de se remuer. Notker, en son<br />
Martyrologe ' a parle de ce tourment : « Diu in carcere<br />
« maceratus, <strong>et</strong> in cippo missus, deinde in mare demersus<br />
« est. » Et la Vie de S. Luperc, martyr : « Deinde eum jussit<br />
« in carcerem trudi, <strong>et</strong> in arcto cippo extendi. » Mais il est<br />
decrit plus exactement par saint Paulin en ces vers 2 Ce tourment est encore exprime par Lucian<br />
:<br />
Primus supplicii de carcere texitur ordo.<br />
Ferrea junguntur tenebrosis vincula claustris,<br />
Stat manibus colloque chalybs, nervoque rigescunt<br />
Di<strong>du</strong>cente pedes.<br />
2 , ou, parlant<br />
d'un certain Antiphile, accuse d'avoirvo!6 le temple d'Anubis,<br />
il dit que dans la prison on luy faisoit passer les jambes dans<br />
les trous d'un bois, en sorte qu'il ne pouvoit les <strong>et</strong>endre:<br />
'Tuevoa<strong>et</strong>-rotyapoOv r^Sr) xa\ uov/jpw; efyev, ofov slxb? ^a[ia\ xaQey-<br />
SovTa, xa\ TYJ? VUXTO; ouSe auoT<strong>et</strong>v<strong>et</strong>v ra CTX£>Y] Suvajxevov, Iv TW<br />
!=uXw xaTaxexXstffjxeva. C'est ce que 1'orateur Lysias 3 appelle 1'v<br />
T(O |uXw SeSeffBat. Harpocration, parlant <strong>du</strong> TtoSoxax-/], dit que<br />
c'estTo $uXov TO Iv 6s(T[jiwTr)p(w,<strong>et</strong> Suidas,comme ^aussi les gloses<br />
dans les Basiliques: IIoSoxaxY], ^uXov TO Iv elpxTrj, EV w TOUC<br />
TcoSa? e[Ji6aXXovT£i; <strong>du</strong>vs^oycriv, o Tcapa Ph>(xaco(; xaX<strong>et</strong>Vai xoOinroc.<br />
D'ou il se recueille que ce tourment estoit compose de pieces<br />
de bois trouees <strong>et</strong>percees,<strong>et</strong> que Ton faisoit passer les jambes<br />
des criminels par les trous qui estoient eloignez les uns des<br />
autres, afin de les obliger a les avoir ecartees, en sorte que<br />
cela leur causoit une sensible douleur, n'ayant pas la liberte<br />
de les rejoindre. Ces pieces de bois sont appellees transversariae,<br />
dans une epTtre de S. Cyprian* : « O pedes compedibus<br />
« <strong>et</strong> transyersariis cunctabundi, sed celeriter ad Cnristum<br />
« glorioso itinere cursuri. »<br />
II y avoit en c<strong>et</strong>te piece de bois divers trous, dont les uns<br />
estoient plus eloignez que les autres, par lesquels on faisoit<br />
passer les jambes <strong>du</strong> criminel, suivant la quality de son<br />
crime, ou de la peine qu'on vouloit encore luy faire souffrir.<br />
Simeon M<strong>et</strong>aphraste, en la Vie de saint Lucian, decrivant le<br />
TtoSoxaxv), dit que c'est un bois qui a quelque longueur, <strong>et</strong> est<br />
perce en quatre endroits : <strong>et</strong> que Iprsque Ton fait passer les<br />
jambes <strong>du</strong> criminel par les plus eloignez, c'est 1'extremite <strong>du</strong><br />
SUpplice, S^Xov 6e irpo[Ar)xlc eo-Tt crrpeSXwT^ptov, «(iipOTepou? auToO<br />
TOUC TtoSa; Ive6t6a?ov, iit\ Teaaapa TpVjjjiaTa SteXxiicravTe?, ouep e