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10 RAPPORT SUR LES FOUILLES DE CHERCHEL
Ce Ptolémée avait dans les veines, par son père
Juba II, du sang lybien, et par sa mère Cléopâtre-Seléné,
de la dynastie des Ptolémées d'Egypte,
rappelle, du sang
que son nom
grec. Bien qu'en lui le type africain
prédomine, il restait fier de sa parenté avec les Hellè
nes.
Au début de son règne, il reçut de Tibère, pour avoir
participé à la répression de l'insurrection de Tacfari
nas, les insignes triomphaux : couronne d'or, bâton
d'ivoire, etc. (figurés au revers de quelques-unes de ses
monnaies).
Mais ensuite, au cours d'un voyage à Rome, il fut
étranglé par son cousin Caligula, jaloux, disent quelques
historiens, du succès que lui valait auprès de la foule
son manteau de pourpre.
Il est plus probable que Ptolémée avait indisposé les
Romains pardes velléités d'indépendance. On a recueilli
deux monnaies d'or, rarissimes, à l'effigie de Ptolémée,
qui furent cédées à M. Babelon, conservateur du Cabinet
des médailles, par deux anciens habitants de Cherchel,
et qui ont paru tout à fait insolites, étant donné que le
droit de frapper de la monnaie d'or,
appartenait en pro
pre, comme un privilège exclusif, comme une marque
expresse de souveraineté, au peuple romain. En se
permettant cette frappe, Ptolémée trahissait de secrètes
aspirations à s'affranchir de la tutelle de Rome, et cette
fantaisie arrogante a pu fournir quelque prétexte à sa
perte.
Un soulèvement, pour le venger, éclata en Maurétanie.
Ptolémée n'y était pas seulement populaire. On sait
que les rois de Maurétanie,
honorés comme les bons
génies de la région, avaient leur image sacrée dans des
temples tout comme les empereurs. Un marbre du
Musée de Cherchel est dédié « au génie du roi Ptolé
mée. »
Une fois ce prince disparu, son royaume fut trans
formé en province romaine, et Césarée ou Cherchel,